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Mirko et Tommaso - deux frères de dix-sept et onze ans - vivent seuls à Milan. Sérieux, organisés, responsables, ils gèrent leur quotidien et leurs finances avec une précision mathématique. C'est qu'ils doivent rendre compte de la moindre dépense à leur oncle, qui habite à 80 km de là, à Pavie.
Celui-ci est devenu leur tuteur à la mort de leurs parents, survenue quelques mois auparavant dans un accident de voiture. Selon l'injonction du juge pour enfants les deux garçons doivent remettre un justificatif pour chaque sortie d'argent. Tout semble rouler à la perfection jusqu'au jour où l'aîné, Mirko, envisage d'aller assister avec ses copains à un match de l'Inter de Milan, à Madrid.
Pour obtenir le montant nécessaire au voyage, que son oncle refuse de lui donner, il est contraint de passer par un jeune voyou de son quartier. Pour le rembourser il a un plan qui devrait lui permettre de récupérer facilement ces 1 500 euros. Mais ce plan ne fonctionne pas et le prêteur lui propose d'effacer sa dette s'il assure la revente de drogue au lycée. Mirko refuse.
Un roman qui porte un regard d'une grande finesse sur l'adolescence, le deuil et l'amour fraternel.
Ce n’était pas gagné d’avance pour Mirko et Tommaso, deux frères qui viennent de perdre leurs parents dans un accident de voiture. Heureusement, ils ont obtenu du juge des tutelles de pouvoir rester ensemble dans leur appartement à Milan. C’est donc Mirko, un lycéen âgé de dix-sept ans, qui s’occupe de son jeune frère Tommaso qui n’a que onze ans. Qu’il s’agisse des courses et des repas, du ménage, de la surveillance des devoirs, Mirko assure tout, sous la supervision de l’oncle Eugénio, tuteur des enfants, qui les reçoit le dimanche et contrôle jusqu’aux tickets de caisse par lesquels les deux frères doivent justifier leur moindre dépense.
C’est justement là que les choses se compliquent : Mirko est scolarisé dans un lycée huppé où les jeunes regardent peu à la dépense. Lorsque le petit groupe d’amis de Mirko se met en tête de se rendre à Madrid pour un week-end, afin d’assister à un match décisif de leur équipe de football préférée, l’Inter de Milan, Mirko n’ose pas leur révéler qu’il ne dispose pas des 1200 euros nécessaires. Certes, ses parents lui ont bien laissé de l’argent, mais c’est l’oncle Eugenio qui le gère et il n’acceptera jamais cette dépense. Mirko doit en outre s’occuper de son frère, mais d’un autre côté, sa petite amie, Greta, sera du voyage et elle laisse entendre à Mirko qu’ils partageront une chambre d’hôtel…
Mirko va donc inventer quelque chose, et ce ne sera pas une bonne idée, comme on s’en doute. Pris dans un engrenage, Mirko se laisse abuser par sa naïveté et découvre un monde dont il ne soupçonnait pas l’existence. Il fait pourtant preuve de courage et se bat pour se sortir d’une situation difficile alors qu’il est à deux doigts de se laisser entraîner.
Giorgio Scianna réussit un beau roman d’initiation qui ne tombe à aucun moment dans le drame et le sentimentalisme. Il y a dans cette histoire, comme dans son titre « On inventera bien quelque chose », toute l’insouciance de l’enfance et de l’adolescence, un sentiment qui, malgré les difficultés, attend de se muer en optimisme et en confiance en l’avenir.
L’écriture est simple, fluide, assez neutre et parvient à nous toucher tout en nous racontant la vie quotidienne de deux orphelins qui ont choisi de se battre pour rester ensemble, dans l’appartement familial, perpétuant les habitudes données par leurs parents. Un roman pudique, sans prétention, agréable à lire et qui conviendra parfaitement aux adolescents.
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