Une liste de 8 romans incontournables sur la Guerre d'Algérie
En 1935, Edmond Charlot a vingt ans et il rentre à Alger avec une seule idée en tête, prendre exemple sur Adrienne Monnier et sa librairie parisienne. Charlot le sait, sa vocation est de choisir, d'accoucher, de promouvoir de jeunes écrivains de la Méditerranée, sans distinction de langue ou de religion. Placée sous l'égide de Giono, sa minuscule librairie est baptisée Les Vraies Richesses. Et pour inaugurer son catalogue, il publie le premier texte d'un inconnu : Albert Camus. Charlot exulte, ignorant encore que vouer sa vie aux livres c'est aussi la sacrifier aux aléas de l'infortune et de l'Histoire.
En 2017, Ryad a le même âge que Charlot à ses débuts. Mais lui n'éprouve qu'indifférence pour la littérature. Étudiant à Paris, il est de passage à Alger avec la charge de repeindre un local poussiéreux, où les livres céderont bientôt la place à des beignets. Pourtant, vider ces lieux se révèle étrangement compliqué par la surveillance du vieil Abdallah, le gardien du temple.
Une liste de 8 romans incontournables sur la Guerre d'Algérie
Retour sur la soirée par Colette LORBAT, lectrice
Le 23 novembre à 18h, à Paris dans le 15e arrondissement.
"Nos richesses" de Kaouther Adimi, numéro 1 au palmarès de la rentrée littéraire lecteurs.com
Un homme qui lit en vaut deux.
Merci à Mme Adimi de nous plonger dans la librairie, Maison d'édition, bibliothèque d'Edmond CHARLOT qui a développé son amour de la littérature en créant ce lieu à Alger.
Merci de nous plonger dans l'histoire de nos deux pays avec le rappel des faits.
Je me suis rappelé de "l'écriture ou la vie" de SEMPRUN qui se questionne et finit par émettre l'hypothèse que seul l'Art permettra de s'approcher de l’indicible.
La littérature prend une belle place en ce sens.
Kaouther Adimi nous emmène en terre algérienne des années 1930 à nos jours, sur les traces d'Edmond Charlot. Pour son troisième roman, Nos richesses, cette jeune auteure lauréate du Prix Renaudot des Lycéens 2017, réussit un très beau portrait de cet amoureux des lettres et des livres qu'était Charlot.
Cet homme un peu oublié qui a pourtant consacré sa vie à la littérature, malgré de faibles moyens et les obstacles rencontrés méritait amplement ce très bel hommage.
Ce roman se compose de deux récits : celui d'Edmond Charlot sous la forme d'un journal si bien écrit qu'on le croirait réel et celui de Ryad, l'un parlant du passé, l'autre du présent.
En 1936, sur les conseils de son professeur de philosophie, Edmond Charlot crée une librairie : « Ce sera une bibliothèque, une librairie, une maison d'édition, mais ce sera avant tout un lieu pour les amis qui aiment la littérature et la Méditerranée. » Il nommera ce lieu « Les vraies richesses » en hommage à Jean Giono et avec son autorisation et son slogan sera : « Des jeunes, par des jeunes, pour des jeunes. » Charlot sera entre autre le premier éditeur du jeune Albert Camus, inconnu à l'époque pour « Révolte dans les Asturies ».
Ryad, quant à lui, étudiant-ingénieur, arrive à Alger pour faire un stage manuel. Il est chargé par l'ami de l'ami de son père de vider, détruire les livres, nettoyer et repeindre justement cette fameuse librairie qui a été transformée depuis en bibliothèque par l'État. le nouveau propriétaire a décidé d'en faire un restaurant ! Les beignets remplaceront les livres… Mais la tâche ne sera pas si facile que cela à réaliser car Abdallah qui était préposé au prêt, « le vieux gardien des lieux », et tous les habitants du quartier veillent et sont décidés à protéger ce patrimoine.
J'ai été emportée par ce roman très attachant, plein de poésie, de douceur et aussi d'humour. Ce livre décrit en même temps des faits d'une extrême violence avec les premières révoltes, la guerre, la décolonisation. Il n'est également pas dénué de nostalgie.
C'est un véritable hymne à la littérature, aux livres, à la peinture, à l'art en général et à la culture. Impossible pour celle ou celui qui aime lire de passer à côté de ce splendide ouvrage.
Chronique illustrée à lire sur : http://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/2019/07/kaouther-adimi-nos-richesses.html
Au travers des vissicitudes que le fondateur de cette librairie va traverser, il sera question de l'évolution de l'Algérie et de son désir d'indépendance avec toutes les conséquences que cela aura sur ce qu'il était coutume d'appeler les "indigènes" et sur le émigrés algériens en France.
C'est un très bel ouvrage qui a le mérite d'ouvrir le débat sur des questions sociétales, de nous questionner sur notre histoire de la gestion de la question de l'Algérie.
C'est aussi un bel hommage aux passionnés des livres qui se "battent" pour que les livres vivent et durent mais aussi à l'homme passionné qu'était Edmond Charlot.
Et cela me donne l'envie de partir en Algérie à la recherche de cette librairie
J’ai été extrêmement touchée par ce roman, qui retrace les aventures d’Edmond Charlot, depuis l’ouverture d’une petite librairie rue Hamani à Alger, qu’l veut universelle. Une librairie qui soit aussi bibliothèque et qui édite des ouvrages. Les aventures d’un homme passionné, qui va consacrer, voire sacrifier, sa vie à la littérature. On peut avoir l’impression, avec tout ce que Charlot y a créé, que sa librairie était immense, mais elle ne faisait en fait même pas 30m² !
En parallèle, on découvre Ryad, qui se moque royalement des livres et de la littérature, mais que la nécessité d’un stage va amener à vider et repeindre la fameuse petite librairie de la rue Hamani… Mais surtout, ce stage va l’amener à réfléchir sur l’histoire de ce lieu, par le biais entre autres de la présence de Abdallah.
Ce roman est profondément humain, touchant. Pour qui est amoureux des livres, ce roman est une pépite, un petit bijou qui nous est présenté ici dans un écrin qui est celui de la narration de Jean-Paul Bordes. Il nous permet de sa voix pleine de douceur, posée, de nous projeter tour à tour dans la vie de Charlot et dans celle de Ryad, en alternance. Il nous conte des événements puissants, durs parfois, mais avec tout la passion qu’à mis Kaouther Adimi dans son histoire.
J’ai adoré ce roman, j’ai adoré découvrir Edmond Charlot, son aventure incroyable, tellement romanesque finalement, et la liste presque sans fin des auteurs prestigieux qui sont passés entre ses mains d’éditeur, ou dans sa vie comme amis… J’ai adoré aussi le contraste avec Ryad, gamin paumé, ou du moins désœuvré, qui va voir sa vie transformée par son passage aux Vraies Richesses, et la découverte de la vie du créateur des lieux.
Le style de l’autrice est extrêmement agréable, et la narration du lecteur le met admirablement en valeur. Ma lecture a peut-être été biaisée par mon coup de cœur pour le sujet, me faisant mettre de côté des points que j’aurais pu relever dans un autre roman, mais ça fait partie du « jeu ». La lecture est une occupation très subjective. Et en toute subjectivité, j’ai adoré cette lecture. Je l’ai d’ailleurs déjà conseillée à des amoureux/ses des livres autour de moi.
https://leslecturesdesophieblog.wordpress.com/2018/12/04/livre-audio-nos-richesses-kaouther-adimi-lu-par-jean-paul-bordes/
J'étais au départ plutôt réticente à "lire" des livres audio mais au bout du troisième qui fût Nos richesses, je dois reconnaître que c'est un réel plaisir.
Alger, 1935, Edmond Charlot, ouvre une librairie "Les vraies richesses" avec la volonté de promouvoir de jeunes écrivains de la Méditerranée sans distinction de langue ou de religion.
Paris, 2017, le jeune Ryad doit se rendre à Alger pour vider, nettoyer et repeindre un local, l'ancienne librairie, afin de le transformer en boutique à beignets ... Tâche qui va se révéler difficile après la rencontre des habitants du quartier et notamment celle d'Abdallah, ancien gardien des lieux.
J'ai découvert grâce à Kaouther Adimi, ce grand Monsieur qu'était Edmond Charlot.
Jeune homme de tout juste 20 ans, il s'est battu pour vivre son rêve en amoureux des mots et de son pays. Premier éditeur d'Albert Camus, il a su réunir autour de lui de grands auteurs, Saint-Exupéry, Roblès, Giono et bien d'autres encore. J'ai également appris qu'il est à l'origine des couvertures à rabats sur lesquelles sont écrits les résumés des livres et renseignements sur l'auteur.
A travers l'histoire de Charlot, l'auteur raconte aussi la grande Histoire, la colonisation, les "Indigénes", les massacres de Setif, la guerre d'Algérie...Histoire que, je dois l'admettre, je ne connais pas suffisamment.
La beauté des mots de Kaouther Adimi m'a fait voyagé à travers les décennies et l'Algérie avec la sensation de pouvoir sentir l'odeur des livres, de la fleur d'oranger et des chaudes pluies d'été. D'être spectatrice de ces "réunions" d'amis des mots dans la librairie des vraies richesses.
Une seule déception, que le texte soit aussi court ....
Oserais-je avouer que les mots coulèrent et glissèrent sans - hélas - réussir à pénétrer mon esprit : je me suis ennuyée …
Moi, l’amoureuse des livres, l’admiratrice de Camus, Saint-Exupery et Giono, je suis restée au coin de la rue Charras, présentement rue Hamani.
Ce mélange des genres est pour moi un coup d’épée dans l’eau : seul, Abdallah a réussi à toucher mon coeur … À quoi ça tient, finalement, de captiver (ou pas !) le lecteur …
Dans ce court ouvrage, estampillé « roman », Kaouther Adimi nous conte en fait la vie de libraire et d’éditeur d’Edmond Charlot, personnage qui a marqué le monde de l’édition dès 1935, puisqu’il est le premier à avoir inséré une jaquette avec le résumé du livre et la biographie de l’auteur, en 1949.
On suit ses envies et ses désillusions au fil d’une narration à la manière d’un journal intime. On assiste à Alger à l’ouverture de la bibliothèque-librairie «Les vraies richesses », où l’on croise les auteurs connus (Camus, Gide, …) et ceux qui le deviendront au fil du temps.
Mais ce livre est également un prétexte pour évoquer les liens qui vont se distendre entre la France et l’Algérie, où Charlot va jouer un rôle, puisqu’il publiera des manifestes pour l’indépendance.
On y voit aussi les amis du début, ceux avec qui il aura été associé, se mettre en travers d’Edmond Charlot, jusqu’à la dissolution de ses sociétés, et finalement la fermeture de la librairie.
Et la partie romancée commence ici : un jeune homme est chargé de vider la librairie et de rendre les locaux propres à un autre commerce. Mais c’est sans compter la mobilisation des gens du quartier, et du vieil Abdallah, le dernier gérant de la librairie.
Une découverte de la vie de l’éditeur, des risques financiers qu’il a pris pour défendre les auteurs et les ouvrages, l’histoire d’un homme dans l’Histoire de l’Algérie et des livres. Un plaidoyer parfois très drôle ( « Est-ce que les cachous ont une date de péremption ou sont-ils comme les livres, impérissables ? ») pour conserver les livres, évidemment !
Mais toujours une difficulté pour moi quand je n’arrive pas à démêler le vrai de l’écriture d’invention… J’ai donc intercalé d’autres lectures pour arriver jusqu’au bout
lirelanuitoupas.wordpress.com
Autant j'ai bien aimé les pages du journal de Charlot, autant j'ai trouvé inadequate la partie de l'algérien " de base" , trop rapide, succincte dans ses informations: le mélange des genres!!
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