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En cette fin de printemps, Nestor Burma et sa secrétaire Hélène Chatelain reçoivent la visite d'un diamantaire du 9e arrondissement, Omer Goldy, qui les envoie sur les traces d'un restaurant chinois de la rue de la Grange-Batelière et de son propriétaire, l'énigmatique Tchang-Pou. Le mystère s'épaissit lorsque Burma découvre sur place les cartes de visite d'un ancien lupanar de Shanghai où sévissaient des prostituées russes et, dans une armoire, ce qui ressemble fort au cadavre d'une femme blonde et nue. Mais tout bascule carrément lorsque le diamantaire, est retrouvé mort dans son bureau. Deux macchabées presque coup sur coup. Soupçonnant tout à la fois un chantage, une affaire de moeurs, un trafic de diamants et dieu sait encore quelles turpitudes, Nestor Burma intensifie ses recherches, qui le mettront bientôt sur la piste de la maison Natacha, une entreprise de lingerie de luxe tenue par deux immigrées russes.
Le roman de Léo Malet Boulevard. ossements, vingt-deuxième titre de la série Nestor Burma, a initialement paru en 1957, Nicolas Barral, dessinateur nouveau venu dans cet univers, en livre une interprétation fidèle à l'esprit de la série et du personnage. sans s'interdire un zeste d'humour qui pimente agréablement cette nouvelle enquête du « détective qui met le mystère K.O. »
La rencontre entre l’univers de l’écrivain Léo Malet et celui du dessinateur Tardi m’a depuis longtemps conquis. Le premier, père de Nestor Burma, a écrit quelques-uns des meilleurs romans policiers ayant Paris pour toile de fond. Oui, avec ceux de Georges Simenon ou de Fred Vargas, pour ne citer que ces deux auteurs-là. Le second, artiste émérite, père d’une autre icône, à savoir Adèle Blanc-Sec, a mis son style en noir et blanc, aux accents expressionnistes, au service des intrigues du romancier. Tardi, reconnu comme un grand de la bande dessinée, refuse les hommages convenus et les honneurs. Mais voilà ! Pour cette aventure, sur le boulevard Haussmann (à travers les 8° et 9° arrondissements), c’est le Français Nicolas Barral qui anime ces êtres de papier créés par Tardi, en mode Tardi, avec un graphisme Tardi. Et j’avoue que c’est avec succès qu’il parvient à se fondre dans les pas de son prédécesseur. C’est si bluffant qu’on en voit pas à la première lecture les différences de style entre les deux dessinateurs. Et même si l’histoire est emplie de fausses pistes et d’impasses, et peut sembler tarabiscotée à certains lecteurs, je l’ai dévorée avec un plaisir évident.
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