Les conseils de la librairie "Obliques" sont autant de pépites littéraires...
Pour ce nouvel épisode de Ma Librairie, nous voici pour la première fois à Auxerre... mais nous sommes quand même "en territoire connu" puisqu'en poussant la porte de la librairie "Obliques" nous sommes accueillis par Grégoire Courtois, membre du jury du Prix...
Les conseils de la librairie "Obliques" sont autant de pépites littéraires...
Un petit Nestor Burma.
J'apprécie toujours les ambiances et les gueules cassées de l'univers Tardi, bien assimilées par Emmanuel Moynot.
Par contre, j'ai trouvé l'intrigue confuse, trop de personnages et trop de rebondissements qui ne font pas réellement avancer l'enquête. Un poil bavarde aussi. Les répliques un peu forcées.
Je me suis poussé pour terminer et n'en ai pas acquis une quelconque satisfaction finalement.
Je vais faire une pause dans la série...
Tombé par hasard sur cette reprise par Moynot de l'univers Burma de Tardi. J'ai de bons souvenirs de "Brouillard au Pont de Tolbiac" et du "120, rue de la Gare". Et, ce Nestor Burma a une gueule et une gouaille parisienne que j'aime bien...
Et malheureusement, peut-être trop empreint de ces souvenirs, je n'ai pas retrouvé mon héros. Un peu trop froid, un peu trop bavard, manque de rythme. Je ne sais pas dire, hormis que le plaisir était réduit.
L'enquête se tient, j'imagine qu'elle est fidèle au roman que je n'ai pas lu. Je vais retenter avec un autre tome...
Un album vraiment superbe! J'ai adoré l'intrigue, l'ambiance, l'atmosphère, le Paris de cette époque (les années 50), le graphisme, les références culturelles, le personnage principal, détective privé hors des clous, et les personnages secondaires, l'humour noir...
Léo Malet, pour moi c’était, avant tout, Nestor Burma. Et Nestor Burma c’était Guy Marchand! Alors quand je vois le nom de Leo Malet, impossible de ne pas y superposer l’image du célèbre comédien, du chanteur de La passionata, le désinvolte dragueur, un peu ringard, désabusé mais si sympathique. Grace à cet ouvrage regroupant la correspondance de Leo Malet à François Guérif, j’ai une meilleure idée de qui il fut.
La transcription des lettres, souvent sibyllines, est généralement accompagnée de leurs fac-similés, certains illustrés par l’auteur. C’est plein d’humour, un peu coquin, avec des jeux de mots. Léo Malet n’a rien perdu sa verve de vieil anar, il a écrit ces lettres entre 1972 et 1989, de ses 63 à 80 ans. On y ressent la complicité croissante qui l’unissait à son jeune éditeur.
Les 80 dernières pages sont consacrées à une compilation des dédicaces écrites pour François Guerif. Ce dernier nous les présente en regard des couvertures des livres. Les premières, couvertures et dédicaces, étaient assez sobres mais dans les années 1980 elles sont devenues de plus en plus licencieuses, Léo Malet aimait les orner de collages érotiques. C’était un vieux monsieur!
Entre ces deux parties de très intéressantes interviews m’ont fait découvrir un Léo Malet désabusé comme son Nestor Burma mais malicieux, toujours anar et ragaillardi par la redécouverte, grâce à François Guerif, de ses nombreux romans.
L’édition de ces textes et images est très soignée. C’est une façon insolite et savoureuse de rencontrer Léo Malet.
Merci aux éditions La Grange Batelière, à Grégoire Courtois de la librairie Obliques à Auxerre et à lecteurs.com
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