Les conseils de la librairie "Obliques" sont autant de pépites littéraires...
Pour ce nouvel épisode de Ma Librairie, nous voici pour la première fois à Auxerre... mais nous sommes quand même "en territoire connu" puisqu'en poussant la porte de la librairie "Obliques" nous sommes accueillis par Grégoire Courtois, membre du jury du Prix...
Les conseils de la librairie "Obliques" sont autant de pépites littéraires...
Nestor Burma reçoit un message l'invitant à visiter un ancien camarade hospitalisé à la Salpêtrière suite à une agression. Quand il s'y présente, il est abordé par une jeune gitane qui lui apprend que l'homme est décédé...
Cette mort replonge Burma dans les souvenirs de son passé anarchiste où se cache les explications de ce décès.
La lecture du dernier tome, le quatorzième, des aventures de N. Burma illustrées par Jacque Tardi ("Du Rififi à Ménilmontant"), m'a donné envie d'en lire davantage. Je me suis alors procuré chez ma libraire préférée le tout premier opus, "Brouillard au pont de Tolbiac".
Je n'ai pas été déçu, même s'il y a beaucoup de similitudes entre les deux albums : le graphisme, évidemment ; l'ambiance parisienne des années 1950, d'autant plus que les 13ème et 20ème arrondissements de Paris étaient à l'époque assez proches sociologiquement ; la trame de l'intrigue, globalement assez simple.
Il me semble que la principale différence tient dans le niveau de détails à la périphérie du récit principal. Cela peut être le résultat d'une évolution progressive entre les premier et dernier tomes de la série. Je pense plutôt que c'est lié à l'originalité du tome 14 qui est une vraie création de J. Tardi, seulement inspirée par le personnage de L. Mallet : le Nestor Burma original n'a jamais enquêté à Ménilmontant.
Une série intéressante pour l'amateur de polar que je suis. J'y ai retrouvé avec plaisir un détective que j'ai plus vu à la télé (sous les traits de Guy Marchand) que lu dans les textes originaux de Léo Mallet. Un manque à compenser rapidement.
Chronique illustrée : http://michelgiraud.unblog.fr/2025/01/16/nestor-burma-brouillard-au-pont-de-tolbiac-de-j-tardi-et-l-mallet-chez-casterman/
Un petit Nestor Burma.
J'apprécie toujours les ambiances et les gueules cassées de l'univers Tardi, bien assimilées par Emmanuel Moynot.
Par contre, j'ai trouvé l'intrigue confuse, trop de personnages et trop de rebondissements qui ne font pas réellement avancer l'enquête. Un poil bavarde aussi. Les répliques un peu forcées.
Je me suis poussé pour terminer et n'en ai pas acquis une quelconque satisfaction finalement.
Je vais faire une pause dans la série...
Si Léo Malet a choisi au milieu des années 80 Jacques Tardi pour adapter "Brouillard au pont de Tolbiac", ce n'est pas par hasard. Lui qui n'était pas amateur de BD disait que "Tardi a un pouvoir, à partir d'une photo d'un paysage, d'un pont qu'il reproduit servilement, son crayon ajoute quelque chose".
Il était donc tout indiqué pour retracer les chemins du détective privé Nestor Burma; entre différents arrondissements de Paris (Brouillard au pont de Tolbiac, Casse pipe à la nation et M'as tu vu en cadavre), et Lyon.(120 rue de la gare), des chemins qu'il a lui-même arpentés, friand de repérages. Quatre albums dans une intégrale que Casterman a la bonne idée de rééditer.
Je ne saurais dire l'importance qu'ont eu ces albums lorsque mon envie de me replonger dans la bande dessinée est revenue. Ce fut un choc. Visuel bien sûr avec ce noir et blanc maitrisé, ces atmosphères urbaines uniques et ce personnage inégalé. Moi qui n'avais alors pas lu Malet, je découvrais "Les mystères de Paris" et une porte s'ouvrait... Je ne l'ai jamais refermée.
Si la série a continué avec Moynot, Barral, cette intégrale à mettre sous le sapin nous offre les premiers instants de vie d'un privé mythique que je ne me lasse pas de redécouvrir. Rarement une osmose entre un auteur et un dessinateur ne m'aura paru aussi évidente.
Tombé par hasard sur cette reprise par Moynot de l'univers Burma de Tardi. J'ai de bons souvenirs de "Brouillard au Pont de Tolbiac" et du "120, rue de la Gare". Et, ce Nestor Burma a une gueule et une gouaille parisienne que j'aime bien...
Et malheureusement, peut-être trop empreint de ces souvenirs, je n'ai pas retrouvé mon héros. Un peu trop froid, un peu trop bavard, manque de rythme. Je ne sais pas dire, hormis que le plaisir était réduit.
L'enquête se tient, j'imagine qu'elle est fidèle au roman que je n'ai pas lu. Je vais retenter avec un autre tome...
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