Andalousie, 1916. Les tensions se multiplient dans la Vega de Grenade : les journaliers manquent de travail et de pain, tandis que les caciques s'enrichissent en profitant de la guerre pour spéculer sur leur production. C'est dans ce contexte tendu que Lucero, alias Federico García Lorca, va forger sa veine poétique avant de rejoindre Madrid et l'avant-gardisme irrévérencieux de Dalí et Bunuel. Il vivra des échecs retentissants au théâtre, subira la censure et la persécution homophobe de l'époque, mais connaîtra le succès et deviendra pour le peuple espagnol une icône de la liberté.
Aníbal Malvar revisite ici une des pages les plus noires de l'Espagne et s'affranchit du devoir du biographe pour réécrire la tragédie d'un des rares auteurs qui fut de son temps un "classique vivant" . Traduit de l'espagnol par Hélène Serrano.
J'avais adoré la plume de Anibal Malvar, à la fois tendre et acérée, dans "La Ballade des Misérables" et j'ai dévoré "Lucero ou La vie fulgurante". Un roman foisonnant, parfois bouleversant, qui dévoile les dessous de l'histoire terrible d'une proche voisine (l'Espagne) non sans une bonne dose d'humour et de dérision. Et qui nous invite dans l'intimité du grand poète trop tôt disparu (assassiné) Federico Garcia Lorca au fil d'une grande fresque en partie seulement imaginaire, bourrée de documents d'archive et de fragments de l'œuvre de Lorca. Avec des personnages qui peuvent être aussi attachants que révoltants : ici l'humain est pris en compte dans ses contradictions, le sublime et l'atroce côtoient le pitoyable. À lire et à relire !
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
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