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Le journal en parle comme de la « victime 2117 » : une réfugiée qui, comme les deux mille cent seize autres qui l'ont précédée cette année, a péri en Méditerranée dans sa tentative désespérée de rejoindre l'Europe.
Mais pour Assad, qui oeuvre dans l'ombre du Département V de Copenhague depuis dix ans, cette mort est loin d'être anonyme. Elle le relie à son passé et fait resurgir de douloureux souvenirs.
Il est temps pour lui d'en finir avec les secrets et de révéler à Carl Mørck et à son équipe d'où il vient et qui il est. Au risque d'entraîner le Département V dans l'oeil du cyclone.Qui est Assad ? Victime 2117 est la réponse. Cette enquête est son histoire.
Sans doute ce huitième épisode des aventures de l'équipe du Département V est-il le plus palpitant, le plus émouvant aussi. Mais je recommande vivement de lire toute la série sachant que dix volumes sont prévus et que le neuvième est déjà sorti en Poche. Le dixième se fait un peu attendre.
Chaque tome est un peu long, plusieurs histoires se déroulant en parallèle mais ils se lisent bien et je suis ravie d'avoir découvert cette série.
Une femme est retrouvée morte sur une plage de Chypre, venue de Syrie dans un bateau pneumatique, elle est la 2117ème victime de l’année de cet immense cimetière qu’est devenu la Méditerranée. Un détail va attirer l’attention de la presse, et notamment de Joan, un journaliste espagnol : elle ne s’est pas noyée, elle est morte assassinée. Il part pour Chypre, sans savoir que son enquête va l’amener à risquer sa vie. Cette victime, Assad la reconnaît. Bouleversé, il raconte tout de sa vie, enfin, à Carl, Rose et Gordon et ce qu’il raconte et mille fois plus terrible que qu’ils imaginaient. Les voila lancés, sur leur temps de congés, sur la piste d’un homme plus dangereux encore que tous ceux qu’ils ont traqués par le passé. Et puis cette victime 2117 inspire un jeune danois psychotique, qui dans son délire, menace de faire un massacre lui aussi de son côté.
Ce 8ème tome des enquêtes du Département V ne ressemble pas à ceux qui l’ont précédé. Ici, il n’est pas question d’un cold case à exhumer. Ici, il n’est quasiment question que d’Assad, son passé, les horreurs qu’il a connu en Irak et celles qu’il a (indirectement) causé à sa famille. Depuis le premier roman, Jussi Adler-Olsen n’avait rien laissé entrevoir ou presque du passé de ce personnage ultra attachant, nous laissant tout imaginer. Et bien, il a ménagé ses effets avec efficacité car ce qu’on apprend enfin est bien pire et plus complexe que ce qu’on aurait pu supposer. Sans en dire trop, dans « Victime 2117 », Assad et un vieil ennemi vont jouer au chat et à la souris en Allemagne, avec un attentat terroriste de grande ampleur en point de mire. Le journaliste espagnol, au départ assez antipathique, se retrouve au final coincé entre les deux ennemis jurés. Le livre est monté comme un compte à rebours, les chapitres étant numéroté J-7, J-6, etc. Le jour J, on le comprend vite, correspondant à la date de l’attentat. Les derniers chapitres du jour J, dans les rues de Berlin, sont impossibles à lâcher. Avant Assad nous faisait beaucoup rire, ici il nous brise le cœur car sa détresse est immense. Carl est un peu en retrait même si pour lui aussi, « Victime 2117 » marque un tournant. Mais c’est un tournant dans sa vie privée, impossible à voir venir, et qui promet beaucoup ! Et puis il y a Rose et Gordon. La première se remet mal de ce qu’il lui est arrivé deux ans auparavant (voir « Selfies »), elle ne travaille plus et a pris 20kg. Mais une enquête va la remettre en selle, en duo avec Gordon : retrouver un gamer reclus et psychotique qui menace de tuer ses parents puis de faire un massacre une fois qu’il aura atteint le nombre 2117 à son jeu en ligne préféré. Cette histoire un peu parallèle, est moins importante au niveau des chapitres, elle déstabilise au début, on ne comprend pas bien pourquoi Adler-Olsen s’est senti obligé de l’ajouter à son intrigue. Mais elle fonctionne, c’est indubitable (même si ce gamin et sa psyché défaillante restera un mystère) et elle permet à Rose et Gordon de prendre leur place dans le roman. Sinon, ils auraient été complètement sacrifiés par l’intrigue d’Assad, et ça aurait été un peu dommage. Et puis les chapitres Alexander (c’est le nom du gamer) sont autant de respiration pour relâcher un peu la pression, encore que ce sont des respirations assez angoissantes ! Il y a pas mal de petits rebondissements privés inattendus dans « Victime 2117 » qui peuvent avoir des conséquences pour l’avenir : Pour Assad bien-sur mais aussi pour Mona (la jolie psy qui fait tourner la tête de Carl depuis le premier tome) et même pour Hardy et Marcus, des « seconds rôles » hyper importants dans la saga. Et si « Victime 2117 » était un vrai tournant ? Et si plus rien n’était comme avant au Département V ? Faudrait-il s’en réjouir ou y voir le début de la fin de la saga ? L’avenir (et j’entends par là « Sel », le 9ème tome) le dira.
Jussi Adler Olsen signe là un thriller sans temps mort. Un journaliste au fond du gouffre est rattrapé de justesse par la 2117 ème migrante échouée morte sur une plage grec. Il tient là le sujet idéal qui fera de lui un journaliste en vogue mais ce qu'il ne sait pas c'est qu'il vient de mettre la plume dans le mauvais encrier. La victime 2117 c'est le passé d'Assad qui ressurgit et ses révélations sont effroyables. Mais il ne sera pas le seul atteint par le séisme 2117...Préparez vous pour deux enquêtes palpitantes et retenez votre souffle le dénouement ne nait qu'a la toute fin.
8ème enquête du Département V. Cette enquête permet de lever le voile sur le passé d'Assad. Bravo!
Inconditionnelle de ces personnages, connaitre le passé d'Assad arrive enfin et j'ai dévoré cet opus. La gorge serré, les drames de la guerre, des choix déchirants ont déconstruits cet homme qui ne souhaite que le mieux-être de sa famille.
Peut-être le dernier de la série à mon sens, une suite serait inutile.
Ce nouveau roman de mon auteur danois préféré ne démarre pas au Département V mais sur une plage de Chypre où viennent s'échouer les migrants.
Les victimes recueillies sont numérotées. La deux mille deux cent dix-septième est une femme, qui a en fait été assassinée d'un coup de couteau.
Mais ça, Juan ne le sait pas encore lorsqu'il envoie son article à son journal barcelonais !
Et comme il a raté ce scoop, sa chef l'oblige à repartir et à mener l'enquête sur l'assassinat de cette migrante.
A Copenhague, un post-ado fan de jeu vidéo décide d'atteindre le score de 2117 victimes avant d'assassiner ses parents en réaction à l'absence de réaction occidentale au sort des migrants.
Le décès de Lars Bjorn, chef de la police danoise, et de son frère, ne laissent pas le département V indifférent ... et amènent Assad à raconter son histoire ainsi que ses liens avec l'ancien chef ...
Une visite chez Rose permettra à Assad de voir une coupure de journal où figure le portrait de la victime 2117, de la reconnaître ...
Et voilà comment démarre ce roman magistral, puissant, fouillé où les histoires personnelles deviennent fait divers et course poursuite européenne
Le meilleur de tous les romans de Jussi Adler Olsen
Elle, c’est une vieille femme venue s’échouer, morte, sur les rivages de la Méditerranée d’une île chypriote…mais qui est-elle ? une réfugiée ? une victime ?
Elle, c’est celle qui redonne la flamme et l’envie à un journaliste espagnol, au bord du gouffre et du suicide, de renouer avec le « succès » ...
Elle, c’est l’excuse toute trouvée pour un jeune déséquilibré, un hikikomori danois, de trucider sa famille et décapiter des inconnus...
Elle, c’est Lely Kakabi, qui a sauvé l’inspecteur Assad du Département V de la police de Copenhague et sa famille de la police secrète de Saddam Hussein… et va l'obliger à dévoiler son passé qu'il taisait jusqu'ici…
Elle, c’est surtout la clef qui permet à un chef djihadiste irakien, dont la cruauté n’a d’égal que son machiavélisme, de préparer un attentat terroriste de grande envergure…devant les yeux d’Assad, l’ennemi dont il souhaite se venger…
Elle, c’est la Victime 2117, par qui tout commence et tout finit…
La recette du succès des polars de l’auteur danois Jussi Adler-Olsen, que j’ai eu la chance de rencontrer lors de la remise des prix du Livre de Poche 2012, en tant que membre du jury, tient à quelques ingrédients : une intrigue à tiroirs, des personnages attachants à la psychologie complexe, des dialogues truculents à l’humour décalé et des thématiques renouvelées à chaque roman. Mais son dernier opus, Victime 2117, détonne : l’intrigue tend vers le roman d’espionnage. Hafez el Assad, l’inspecteur d’origine irakienne, qui depuis une décennie, est l’un des fils rouges de la série du Département V, le fameux service de police chargé d'élucider les vieilles affaires non résolues, et l’un des personnages les plus attachants et intrigants, en est le cœur du scénario qui porte sur son douloureux et lancinant passé.
L'intrigue permet d'éclairer son parcours de vie et sa carrière militaire de mercenaire. On découvre un homme brisé par la disparition de sa famille aux mains d’un certain Ghaalib, redoutable djihadiste. Il est vrai que de découvrir Assad sous cet angle, en proie aux plus vives souffrances psychologiques, faisant montre de faiblesses jamais dévoilées, est difficile à encaisser, lui toujours jovial et d’humeur constante.
Parallèlement, ses coéquipiers, Carl, Rose et Gordon recherchent activement l'identité et l’adresse d'un jeune détraqué de Copenhague, reclus dans sa chambre face à son ordinateur et à son katana, et qui menace de perpétrer un carnage au Danemark lorsqu'il aura atteint le score de 2117 points à son jeu en ligne…pour, soi-disant, venger la mort de la vieille femme émigrée.
Avec près de 600 pages, l'auteur nous lance dans un compte à rebours haletant contre de terribles menaces, qui nous fait voyager par-delà Copenhague, de Chypre à Barcelone, en passant par le Moyen-Orient, sa violence et ses tortures, pour finir en Allemagne, de façon explosive ! La tension est omniprésente et Victime 2117 se fond dans une triste réalité et actualité qui mêlent terrorisme, migration, radicalisation et vengeance.
L'enquête est rythmée, captivante, le suspense omniprésent et crescendo ! Je me suis presque crue en caméra embarquée sur les nombreuses scènes d’action ! Le style d’Adler-Olsen est si précis, rythmé, structuré, qu’on vit les aventures des personnages, partage leurs émotions et réactions. On est plongé dans le scénario, aux premières loges...
Pour autant, ce huitième opus du Département V n'est pas mon préféré. En effet, au regard de l'intensité de l'action principale, il m’a semblé difficile de relier l’intrigue secondaire autour du jeune hikikomori à l’enquête menée par Assad. Néanmoins, j’ai retrouvé Rose, avec plaisir, qui m’a encore régalée avec sa ténacité, son sens pratique et ses réparties.
Ceci étant, pour les amateurs de sensations fortes et les fans de l’écrivain danois, je vous recommande ce pavé qui traite des thèmes d'actualité et notamment du terrorisme sous deux facettes : celle d’un attentat à grande échelle et la planification d’une tuerie de masse.
Dès les premières pages, il est impossible de décrocher de ce thriller sombre et intelligent tant l’auteur nous piège dans sa toile de noirceur à rebondissements qui s’enchaînent et nous entrainent… Victime 2117 est un roman addictif, un véritable page-turner, que l’on referme dans l’attente du prochain scénario des aventures des acteurs du Département V.
Le meilleur de la série dévoré !
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