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Ruoabáhkat, « chaleur russe », c'est comme ça qu'on appelait ce vent-là. Ruoabáhkat, c'est un peu l'histoire de la vie de Piera, éleveur de rennes sami dans la vallée de Pasvik, sur les rives de l'océan Arctique. Mystérieuse langue de terre qui s'écoule le long de la rivière frontière, entre Norvège et Russie. Deux mondes s'y sont affrontés dans la guerre, maintenant ils s'observent, s'épient.
La frontière ? Une invention d'humains.
Des rennes norvégiens passent côté russe. C'est l'incident diplomatique. Police des rennes, gardes-frontières du FSB, le grand jeu. Qui dérape. Alors surgissent les chiens de Pasvik.
Mafieux russes, petits trafiquants, douaniers suspects, éleveurs sami nostalgiques, politiciens sans scrupules, adolescentes insupportables et chiens perdus se croisent dans cette quatrième enquête de la police des rennes.
Elle marque les retrouvailles - mouvementées - de Klemet et Nina aux confins de la Laponie, là où l'odeur des pâturages perdus donne le vertige.
Olivier Truc nous raconte le pays sami avec un talent irrésistible. Il sait nous séduire avec ses personnages complexes et sympathiques. Et, comme dans Le Dernier Lapon et La Montagne rouge, il nous emmène à travers des paysages somptueusement glacés.
L'avantage de passer du tome 1 au tome 5, c'est que l'on apprend ce qu'il s'est passé dans les tomes précédents sans avoir besoin de les lire.
Pourquoi lire celui-ci particulièrement ? Parce qu'il est question de rennes traversant la frontière avec la Russie.
Je voulais lire et découvrir cette partie gelée de la Grande Russie. Avec le personnage d'Alissa, je n'ai pas été déçue : elle incarne la Russie nouvelle fière de son pays.
J'ai trouvé ce tome un peu long ; j'ai peiné à arriver au fin mot de l'histoire et des deux enquêtes mêlées (les langues de rennes offerts et les chiens sauvages).
J'ai aimé que Klemet cherche encore son identité sami (cette fois par l'intermédiaire d'un faon qu'il prend en affection).
L'écriture très sèche parfois m'a un peu gênée, mais ces passages ne durent pas.
L'image que je retiendrai :
Celle de Piotr qui tire sans cesse sur son col roulé.
Univers dépaysant
C'est toujours avec le plus grand plaisir que je me plonge dans une nouvelle aventure de la police des rennes. Cette fois-ci Klemet, le policier à moitié sami et Nina, son ancienne partenaire, maintenant à la police des frontières, se retrouvent tout au nord, dans une petite enclave norvégienne près de la Russie. Si les problèmes avec les animaux et les éleveurs sont toujours les mêmes, (les rennes ne reconnaissant pas les limites!), ce nouvel opus y ajoute les rapports compliqués avec les voisins russes.
Ce qui est intéressant, comme toujours, c'est la plongée dans le monde sami. Ces clans nomades vivaient avec leurs troupeaux sur de grandes étendues que les pays se sont partagés sans se préoccuper d'eux. A la frontière les rapports sont tendus, très codifiés mais la mafia et les chiens sauvages s'en mêlent.
Olivier Truc connaît très bien cette région et l'on peut faire confiance à son analyse de la situation. Néanmoins j'ai trouvé ce dernier récit un peu trop fouillis. Je me suis perdue entre les différents protagonistes et n'ai pas bien compris le psychisme de certains. La fin m'a paru un peu abrupte. L'intrigue est assez ténue, l'intérêt de ce récit est à trouver dans son atmosphère.
Sans doute serais-je toujours un peu déçue après Le dernier lapon qui m'avait tant plu. C'est normal, il n'y a plus la nouveauté. Je conseille d'ailleurs à tous ceux qui ne connaissent pas encore cette série de commencer par le formidable Le dernier lapon,
Comme toujours dans la série de La police des rennes, les chapitres commencent par la date et le nombre d'heures d'ensoleillement. La température de -20 très courante, les chiens sauvages, l'alcoolisme, la mafia, tout ceci ne me donne pas vraiment envie d'y aller, même si les paysages sont sublimes. Mieux vaut s'y promener par procuration avec ce roman à lire bien au chaud!
https://ffloladilettante.wordpress.com/2021/05/18/les-chiens-de-pasvik-de-olivier-truc/
Très belle découverte que ce roman d'Olivier truc le premier en ce qui me concerne. J'avais très envie de me plonger dans cet ethno polar, j'aime beaucoup ce courant littéraire. Après avoir lu Ian Manook ou encore Mo Malo, me voici en Laponie entre Norvège et Russie à suivre une équipe des la Police des rennes. On y trouve Klemet et Nina qui sont des personnages récurrents et qui sont amenés à travailler à nouveau ensemble alors qu'ils n'ont pas encore complètement dépassé leurs différents. Klemet a aussi pour collègue le très désagréable finlandais Kujala. Imaginez la toundra enneigée, glacée, battue par les vents où les troupeaux de rennes, ne trouvant plus rien à manger décident de passer la frontière et d'aller voir si le lichen est meilleur côté Russe. De la même façon, imaginez des chiens errants affamés quittant la Russie pour aller voir si les rennes norvégiens sont meilleurs. La police des frontières est sur les dents mais derrière ce qui pourrait passer pour des faits divers se trame d'autres trafics peu reluisants. Avec une écriture tantôt incisive tantôt poétique, l'auteur nous dresse des portraits de bergers Sami attachants et bien souvent marqués par l'histoire mouvementée des frontières mouvantes de leur pays, tantôt russe tantôt norvégienne. Un peu comme pour nous l'Alsace et la Lorraine toute proportion gardée. Ce qui m'a le plus touchée c'est bien entendu cette quête de l'identité Sami, ce passé riche qui laisse une trace douloureuse dans leur esprit, ces vieilles femmes nostalgiques et bien entendu, tout cela au milieu de nulle part pans des paysages somptueux figés par le froid. Tout le côté chamanique et les chants joïks m’ont vivement intéressée, j’aurai souhaité que l’auteur nous en dise plus. Un dépaysement garanti, une culture à découvrir et un roman riche en mystère et en suspense. Bonne lecture.
C’est en Norvège, à Kirkenes qu’officie désormais Klemet, affublé d’un coéquipier finlandais, Nina ayant quitté la police des rennes. Autre pays, autre ville, mêmes problèmes. Frontalière de la Russie, la région se heurte à des problèmes de voisinage. Les rennes ne connaissent pas les frontières et vont allègrement brouter le lichen russe tandis que les chiens errants russes attaquent les troupeaux côté norvégien. La vallée de Pasvik pourrait devenir le théâtre d’un incident diplomatique d’envergure. Car si les bêtes font fi des frontières créées par les hommes, il en va de même pour les Sami qui aimeraient profiter des pâturages russes comme le faisaient leurs aïeux, avant que les guerres ne dessinent ses lignes imaginaires. C’est le cas de Piera Kyrö dont quarante bêtes sont passées à l’est, poussées par un instinct ancestral qui les fait rechercher le lichen blanc, celui-là même dont rêve Piera pour ses rennes. Alors qu’un député suédois et sami aimerait réunir en une même assemblée samis scandinaves et russes, de l’autre côté de la frontière on voit une opportunité d’organiser des trafics et de s’enrichir. Pour Klemet, la tâche est rude. Il s’agit de récupérer les rennes, de se débarrasser des chiens et de ne pas froisser les sensibilités. Et si son coéquipier lui est insupportable, il peut à nouveau compter sur Nina qui, à sa grande surprise, a intégré le Commissariat des gardes-frontières.
Curieuse enquête qui se déroule de nos jours sous Poutine mais n’aurait pas paru anachronique au temps de la guerre froide. Même défiance, même fibre patriotique, mêmes chicaneries bureaucratiques, mêmes soupçons d’espionnage.
Une ambiance de méfiance, donc, des deux côtés de la frontière et la description d’une Russie peu attrayante, grise, polluée, pauvre et désespérée où règnent corruption et violence. Et un peuple sami à l’agonie, laminé par le communisme peu enclin à laisser pervertir l’homo sovieticus par des velléités d’indépendance culturelle. Ils ont pourtant survécu au goulag, aux kolkhozes, à la chute de l’URSS même s’ils se sont aculturés…
Après la déception de La montagne rouge, Les chiens de Pasvik est un excellent tome, très documenté, très instructif. Le suspense n’est pas haletant mais les descriptions des paysages de la toundra russe sont magnifiques et on ne se lasse pas des questionnements de Klemet sur son identité sami ni de ses interactions problématiques avec Nina.
On espère qu’Olivier Truc n’en a pas fini avec la police des rennes et ses deux héros.
La police des rennes qui opère aux confins de la Laponie a encore du pain sur la planche avec des troupeaux de rennes norvégiens qui ignorent les frontières apprécient le lichen russe et se font agresser sauvagement par de mystérieuses hordes de chiens dressés pour tuer. Une fine équipe ayant déjà travaillé ensemble pour d'autres affaires se mobilise pour démêler une histoire impliquant des douaniers suspects, des éleveurs « sami » nostalgiques d'une époque sans frontières, des politiciens en quête de notoriété… le décor, les protagonistes, le contexte peinent à s'installer et à la page 250 on attend encore un vrai démarrage de l'intrigue, quand aura t'il lieu ? Je ne le saurai pas car j'en ai abandonné la lecture.
« Les chiens de Pasvik » est la dernière enquête de la police des rennes.
Klemet retrouve Nina pour des investigations à la frontière entre la Norvège et la Russie, mêlant délinquants russes et éleveurs samis nostalgiques du temps où la frontière, pure invention politique, n’existait pas et où les rennes suivaient le lichen.
Depuis « Le dernier lapon », j’ai toujours beaucoup aimé les romans d’Olivier Truc. Malheureusement, cette nouvelle enquête m’a beaucoup ennuyée.
A lire en savourant de la langue de renne.
Quelle drôle de roman noir qui part d'un fait qui, a priori, ne tiendra pas la route : le passage d'une cinquantaine de rennes norvégiens en Russie. Disons pour être plus clair, que le propos de départ n'est pas hyper captivant. Mais c'est sans compter avec le talent d'Olivier Truc, les personnalités de ses héros Klemet, Nina et Piera l'éleveur de rennes ainsi que des seconds rôles divers et nombreux. Ce qui paraissait être un événement anodin se transforme en vrai enjeu politique dans cette zone<; Les Sami, peuple nomade d'éleveurs de rennes a été séparé plusieurs fois depuis un siècle, par les divers conflits, un coup russes, un autre finlandais ou norvégiens. Ils sont dispersés dans ces trois pays et la zone dans laquelle travaille Klemet est la confluence des trois frontières, donc source de conflits internationaux et de revendications de territoires.
Comme dans les précédents romans sur la police des rennes, Olivier Truc, nous raconte le pays et le passé des Sami ainsi que leur présent, pas très réjouissant puisque comme beaucoup de peuples qui veulent vivre leurs traditions, il sont marginalisés. C'est très documenté et passionnant. et comme il enrobe tout cela avec des personnages attachants, tout passe mieux. Klemet semble aller mieux, mais il ne respire pas encore la joie de vivre, se posant moult questions sur ses origines sami et comment les faire vivre en lui et aux yeux des autres. S'il prend des décisions pas très heureuses dans sa vie personnelle, il est un flic intuitif et sûr qui sait s'imposer en cas de besoin.
C'est le quatrième tome de cette série originale et j'en ai lu deux, les deux premiers -le troisième, je ne sais pas pourquoi, je l'ai omis. Toujours aussi bon et instructif. Du roman noir social qui prend appui sur l'histoire des Sami, qui décrit des paysages quasi uniformément blancs et glacés, toujours aussi beaux.
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Un beau voyage entre Norvège et Russie, et là aussi passer la frontière est aisé…. pour des rennes. Un roman noir bien ficelé