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Depuis quarante jours, la Laponie est plongée dans la nuit. Dans l'obscurité, les éleveurs de rennes ont perdu un des leurs. Mattis a été tué, ses oreilles tranchées - le marquage traditionnel des bêtes de la région. Non loin de là, un tambour de chaman a été dérobé. Seul Mattis connaissait son histoire. Les Lapons se déchirent : malédiction ancestrale ou meurtrier dans la communauté ?
Un bon polar qui vous tient en haleine, écrit par un Français passionné par les pays du grand Nord. Cela se passe en Norvège. Un tambour vient d'être dérobé au musée des Samis. C'était un trésor pour le peuple, le témoin des anciens chamans, avant que la religion luthérienne ne s'installe dans ces pays nordiques. En même temps, un éleveur de rennes est assassiné et on lui a coupé les oreilles comme on le fait aux rennes que l'on vient de voler, afin qu'on ne puisse pas retrouver l'ancien propriétaire. On découvre la dure vie des lapons, et notamment des éleveurs de rennes, toujours ou presque dans la neige, le froid et la nuit. On découvre aussi une sorte de racisme de la part de ceux qui vivent dans des régions plus "civilisées" et de ceux qui se battent contre les anciennes traditions au profit de la religion de Luther. Les personnages principaux (souvent les policiers) sont parfois froids mais cachent au fond d'eux beaucoup de sentiments et d'humanité. D'autres n'ont aucun scrupule et sont avides de richesses matérielles, courent après l'or. Passionnant.
L'enfer, c'est les autres
J’ai fait un extraordinaire voyage en Laponie.
L’ouverture de ce livre est fascinante, à la fin du XVIIe un vieil homme est l’objet d’une chasse à l’homme qui se terminera par sa mise au bûcher sous le regard…
Ce vieil homme s’appelle Aslak et il est chaman.
De nos jours, après 40 jours de nuit à Kautokeino c’est un jour extraordinaire, celui où le soleil se lève enfin.
« Demain, entre 11 h 14 et 11 h 41, Klemet allait redevenir un homme, avec une ombre. Et, le jour d’après, il conserverait son ombre quarante-deux minutes de plus. Quand le soleil s’y mettait, ça allait vite. »
Klemet et Nina font partie de la police des rennes et ils vont avoir fort à faire.
Il y a eu un vol de tambour au musée dédié au mode de vie lapon.
C’est un premier signe.
Puis Mattis, un pauvre bougre qui noie sa misère dans l’alcool est assassiné, torturé et pour finir il a eu les oreilles coupées à la manière des oreilles coupées des rennes.
Mattis était fasciné et effrayé par Aslak, un lapon qui vit selon les préceptes qui n’ont plus lieu, toujours sous sa tente, mi-homme, mi-bête. Une légende courre toujours : il castre ses rennes d’un coup de dents !
A partir de là, nos enquêteurs vont avoir la vie dure. Et leurs collègues de la police ne vont pas leur faciliter la vie.
L’intrigue est bien ficelée mais ce qui intéresse le lecteur et le fascine c’est la vie des lapons, ces us et coutumes qui sont loin de notre vie et la façon dont elles sont appréhendées. Un vieux paysan extrémiste trouve que l’on accorde trop d’importance aux lapons au détriment des Norvégiens.
C’est un roman d’atmosphère qui nous happe.
Polar ethnique ancré dans ces terres boréales qui ouvrent des imaginaires, le lecteur devient lapon, et c’est ce qui fait la force de cette histoire.
Finalement, comme partout dans le monde racisme, mépris, corruption règnent. Il faut asservir pour se faire du fric, faire ressortir ce qu’il y a de plus noir dans l’âme humaine et s’en servir.
La question qui reste et chacun y apportera sa réponse : « Les pays nordiques sont-ils le meilleur modèle de société au monde ? »
Un livre qui nous emporte totalement.
Le final est à la hauteur de la culture sami.
©Chantal Lafon
https://jai2motsavousdire.wordpress.com/2023/03/23/le-dernier-lapon/
Un policier qui se passe au mois de janvier en pleine Laponie ; il fait donc froid ( -17° quand les températures sont clémentes...) et sombre.
Nina et Klemet, policiers à "la police des rennes" ne vont toutefois pas pouvoir rester au chaud car un tambour de chaman vient d'être volé, un lapon a été tué et ses oreilles coupées.
Au delà de l'intrique, l'intérêt de ce polar réside également dans les paysages, le froid polaire, les rites religieux, la dureté du mode de vie des éleveurs du Lapon et un peuple confronté aux défenseurs de la modernité.
Les personnages sont intéressants et on rentre progressivement dans l'histoire.
Un bon roman pour terminer l'année.
Laponie -
Si vous n’avez peur ni du froid polaire, ni de la nuit qui enveloppe tout 24 heures sur 24, alors plongez dans ce polar.
Un meurtre, celui d’un éleveur de rennes, un vol, celui d’un tambour traditionnel du peuple sami, et c’est toute la police de Kautokeino, petite ville du grand nord norvégien, qui se mobilise. Klemet et Nina font partie de la police des rennes. Ils sont appelés en renfort.
Au delà de l’intrigue très bien menée, j’ai été passionnée par l’histoire de cette région, à cheval sur trois pays et qui fait l’objet de convoitises depuis des siècles en raison de la richesse de son sous-sol. Et par celle de ces lapons qui se battent pour défendre leurs élevages, leurs traditions.
« Le dernier lapon » est le premier tome d’une trilogie, hâte de découvrir la suite.
Enfin, en écho à ce roman, je vous recommande la lecture de l’essai de Maylis de Kerangal sur la mine de Kiruna.
La trilogie m'a été offerte pour mon anniversaire.
J'ai trouvé le début un peu long ... peut-être car pas habituée à l'auteur ? Mais finalement, je me suis très vite prise au jeu et j'ai dévoré le livre.
Tout comme j'apprécie Indridason pour la découverte de l'Islande via les romans policiers, Olivier Truc nous amène ici dans une intrigue policière en Laponie. J'adore :)
Ce polar est aussi un roman ethnologique, plongé dans l'atmosphère de la Laponie, où chaque minute de soleil compte. Au-delà de belles descriptions, des personnages attachants qui font découvrir une culture très particulière. Une plume bien documentée, digne d'un journaliste doublé d'un écrivain talentueux.
J'avais acheté ce livre sur un salon (quai du polar) sur les conseils d'une amie.
Je l'avais laissé de côté au profit d'autres lectures... et à l'approche du salon, sachant que l'auteur y serait de nouveau, j'ai entamé la lecture de ce roman.
C'est très dépaysant, on se retrouve en Laponie, dans l'univers des éleveurs de rennes.
chaque chapitre débute avec la durée d'ensoleillement de la journée, sachant qu'on démarre avec le retour du soleil la journée.
Un meurtre est commis et un tambour ancestral volé.
C'est vraiment un beau livre, qui, outre l'intrigue policière, nous fait découvrir un monde que nous connaissons mal... entre rivalités, racisme envers les minorités, et belles amitiés.
Je le recommande vivement.
Avant de débuter ce polar, n'oubliez pas de bien vous couvrir !
Après avoir passé quarante jours dans l'obscurité la plus totale, le retour du soleil tant attendu s'accompagne d'évènements mystérieux et tragiques dans cette région reculée de Laponie.
La quiétude de la population est bouleversée par vol dans le musée de la ville d'un tambour sami ancestral qui sera suivi, quelques-heures après, par le meurtre d'un éleveur de rennes, fils de l'ancien chaman qui sera retrouvé dans son gumpi avec les oreilles tranchées.
Plusieurs questions se posent alors. Quelle est la valeur de ce tambour? Y a-t-il un lien entre ces deux affaires? Pourquoi avoir tranché les oreilles de Mattis?
Pour y répondre, Klemet et Nina, deux membres de la police des rennes vont enquêter et nous faire découvrir des paysages dépaysants.
L'auteur, par sa connaissance de la culture scandinave et lapone a réussi le beau pari de la rédaction d'un polar "glacé" qui, permet de mieux comprendre les problématiques sociales et identitaires historiques et actuelles qui caractérisent cette région.
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