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Leonardo da Vinci

Couverture du livre « Leonardo da Vinci » de Sigmund Freud aux éditions Culturea
  • Date de parution :
  • Editeur : Culturea
  • EAN : 9791041822706
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Lorsque l'investigation psychanalytique, qui se contente habituellement du frêle matériel humain, s'approche des grands personnages de l'humanité, elle n'y est pas poussée par les motifs qui lui sont souvent attribués par les profanes. Elle ne s'efforce pas de noircir l'éclatant et d'entraîner... Voir plus

Lorsque l'investigation psychanalytique, qui se contente habituellement du frêle matériel humain, s'approche des grands personnages de l'humanité, elle n'y est pas poussée par les motifs qui lui sont souvent attribués par les profanes. Elle ne s'efforce pas de noircir l'éclatant et d'entraîner le sublime dans la fange ; elle ne trouve aucune satisfaction à réduire la distance entre la perfection des grands et l'insuffisance des objets ordinaires. Mais elle ne peut s'empêcher de trouver digne d'être compris tout ce qui peut être perçu à travers ces prototypes, et elle croit aussi qu'aucun n'est assez grand pour avoir honte d'être soumis aux lois qui régissent avec la même rigueur les actions normales et morbides.
Léonard de Vinci (1452-1519) était admiré même par ses contemporains comme l'un des plus grands hommes de la Renaissance italienne, mais il leur apparaissait déjà aussi mystérieux qu'il nous apparaît aujourd'hui. Génie aux multiples facettes, dont la forme ne peut être que devinée mais jamais approfondie, il a exercé l'influence la plus décisive sur son époque en tant qu'artiste, et il nous reste à reconnaître sa grandeur de naturaliste qui s'est unie en lui à celle de l'artiste. Bien qu'il ait laissé des chefs-d'oeuvre de l'art pictural, bien que ses découvertes scientifiques soient restées inédites et inutilisées, le chercheur en lui n'a jamais tout à fait quitté l'artiste, il l'a souvent gravement blessé et, en fin de compte, il l'a peut-être complètement supprimé. Selon Vasari, Léonard s'est reproché, à la dernière heure de sa vie, d'avoir insulté Dieu et les hommes parce qu'il n'avait pas fait son devoir envers son art. Et même si le récit de Vasari manque de vraisemblance et appartient à ces légendes qui ont commencé à se tisser sur le maître mystique de son vivant, il n'en garde pas moins une valeur incontestable de témoignage du jugement de ces gens et de cette époque.

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