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L'histoire de Lol Valérie Stein commence au moment précis ou les dernicres venues franchissent la porte de la salle de bal du casino municipal de T. Beach. Elle se poursuit jusqu'´r l'aurore qui trouve Lol V. Stein profondément changée. Une fois le bal terminé, la nuit finie, une fois rassurés les proches de Lol V. Stein sur son état, cette histoire s'éteint, sommeille, semblerait-il durant dix ans.
Lol Stein se marie, quitte sa ville natale, S. Tahla, a des enfants, paraît confiante dans le déroulement de sa vie et se montre heureuse, gaie. Aprcs la période de dix ans la séparant maintenant de la nuit du bal, Lol V. Stein revient habiter ´r S. Tahla ou une situation est offerte ´r son mari. Elle y retrouve une amie d'enfance qu'elle avait oubliée, Tatiana Karl, celle qui tout au long de la nuit du bal de T. Beach était restée auprcs d'elle, ce qu'elle avait également oublié. L'histoire de Lol V. Stein reprend alors pour durer quelques semaines.
« Le ravissement de Lol V. Stein » paru en 1964, marque un tournant dans l’oeuvre de Duras, inaugurant son « cycle indien ». Y apparaissent des personnages (comme Michael Richardson ou Anne-Marie Stretter) et des lieux (dont S. Tahla) que l’on retrouve dans d’autres livres et films de Marguerite Duras, l’écrivaine française à la fois la plus intimiste et la plus médiatisée du XXe siècle.
Lola Véronique Stein dite Lol V. Stein, 19 ans, a connu un fort désarroi amoureux : alors qu’elle se rendait à la soirée de bal du casino municipal de T. Beach, accompagnée de son fiancé, ce dernier est parti avec une autre, sous ses yeux, pour ne jamais revenir.
Un événement qui sur l’instant ne semble pas l’atteindre, ce n’est que par la suite que Lol semble payer « l’étrange omission de sa douleur pendant le bal », passant par tous les stades de la sidération, des cris assourdissants à la prostration. Puis, Lol se marie et devient mère de trois enfants. Elle est joyeuse, semble heureuse, on pourrait la dire guérie.
C’est à ce moment, qu’après dix ans d’absence, elle vient se réinstaller avec sa famille dans la ville de sa jeunesse, celle du bal, et y retrouve Tatiana Karl, l’amie témoin de l’événement initial. Dans ce lieu retrouvé, Lol rejoue le passé… mais inverse cette fois les rôles.
Une lecture déroutante car Marguerite Duras casse les codes narratifs traditionnels et bouscule tous les repères auxquels le lecteur est habitué.
Le narrateur reste inconnu du lecteur sur une grande partie du roman, mais il est pourtant décisif car ses inventions composent le roman. Il fait des hypothèses et invente la vie de Lola V. Stein. Il explique au début du roman que pour comprendre la femme qu’il aime et sa propre relation à elle, il lui faut inventer la vie de Lol V.
De nombreuses fois, dans le cours même du récit, il décrit une situation, il pose la question de la suite comme une énigme, puis il fait le choix d’une solution et indique très clairement sa décision de développer l’histoire dans ce sens.
Cela donne un texte exigeant, hautement psychologique, qui fait passer le lecteur par plusieurs stades : du questionnement, de l’incompréhension, de la confusion mais surtout de la fascination pour le personnage de Lol.
Une lecture qui suppose de s’accrocher - quitte à revenir en arrière et relire quelques pages - mais qui révèle un grand soin dans la psychologie des personnages. L’atmosphère est également très singulière et caractéristique du « Nouveau Roman » dans lequel Marguerite Duras a joué un rôle majeur.
Dérangeant et abscons tout au long du récit, c’est loin d’être le roman recommandé pour découvrir la plume de Marguerite Duras. Reste que c’est une œuvre clé dans sa production littéraire et qu’il regorge de trouvailles dans le traitement de la psychologie des personnages et de la narration, des traits caractéristiques du « Nouveau Roman ».
Un livre envoûtant
Le ravissement de Lol V. Stein
Marguerite Duras décrit une personnalité d’une femme Lol V. ambiguë tiraillée par des fiançailles échouées, par un mariage et une vie familiale sans volonté et sans éclat, des retrouvailles d’une amie de jeunesse…En une phrase plus simple, une femme qui se laisse porter par le vent sans en connaître le sens. La complexité du livre repose sur celui qui aborde le récit. Ce dernier est anonyme et il m’a fallu faire des recherches pour être certain de celui qui livre l’histoire. Cet homme qui devient l’amant, décrit son histoire d’après ce qu’il a entendu de Lol V. et surtout d’après son imagination. Ainsi on y retrouve des vérités, des ont-dit, des dialogues qui rendent l’histoire particulière et qui place l’héroïne dans un rôle de femme atteinte et dans des amours bisexuelles.
L’écriture est fidèle à son style, une histoire vaporeuse dans des amours fantasques, une écriture à bout de souffle, qui reprend haleine dans des circonstances des draps défaits, car c’est toujours dans l’amour qui devient terne que Marguerite Duras aime s’exprimer.
Lola Valérie Stein, amoureuse de Michael Richardson se voit supplantée au cours d'un bal au casino municipal de T.Beach. Peu après, elle épouse Jean Bedford et disparaît dans une autre ville, U.Bridge pendant une dizaine d'années, le temps d'avoir 3 enfants. Son retour dans sa ville natale S.Tahla lui fait retrouver son amie Tatiana Karl, renouer avec son passé et s'incruster dans son présent. Personnage insaisissable, évanescent dont on a du mal à cerner la personnalité, Lol interroge le lecteur. Il est difficile de suivre et de donner un sens concret à cette narration ambiguë pourtant servie par la plume sensible et poétique de l'auteur.
Lol V. Stein voit se produire lors d'un bal l'événement qui va la conduire au seuil de la folie. Michael Richardson, son fiancé, tombe amoureux au premier regard d'une autre femme. Un événement qui sur l'instant ne semble pas l'atteindre, ce n'est que par la suite que Lol semble payer " l'étrange omission de sa douleur pendant le bal ", passant par tous les stades de la sidération, des cris assourdissants à la prostration.
Puis, Lol se marie et devient mère de trois enfants. Elle est joyeuse, semble heureuse, on pourrait la dire guérie. C'est à ce moment, qu'après dix ans d'absence, elle vient se réinstaller avec sa famille dans la ville de sa jeunesse, celle du bal, et y retrouve Tatiana Karl, l'amie témoin de l'événement initial.
Dans ce lieu retrouvé, Lol rejoue le passé. Mais inverse les rôles. La femme trompée sera l'autre, son amie, dont elle prend l'amant. Lol passe de l'autre côté du miroir. La fin de l'amour, la minute où l'amour se sépare, dont il ne reste : " que son temps pur, d'une blancheur d'os ", c'est Tatiana qui va la connaître.
Lire Marguerite Duras me subjugue, me transporte. Je lis, relis les mots, les fulgurances, les phrases magnifiques. M'en imprègne. Quelque chose m'impressionne. Quelque chose qui est peut-être en nous comme l'amour, la sensualité, la passion, la folie qu'on reconnaît dans Le Ravissement, qui nous saisit et nous éclaire sur l'amour absolu - l'amour pour l'amour, l'amour dont l'objet serait lui-même.
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