Après une formation académique à l'école des Beaux-Arts auprès d'Henri Lehmann, Alphonse Osbert entama une carrière classique, influencée par le peintre Bonnat et les maîtres espagnols. Très vite associé au groupe des néo-impressionnistes, il exposa au Salon des indépendants aux côtés de son ami Seurat, et poursuivit des recherches sur la lumière et ses effets sur la couleur, inspirées des théories du chimiste Chevreul. Soudain, sa peinture change d'orientation, lorsque l'artiste se rapproche du mouvement symboliste. Sa rencontre avec Puvis de Chavannes en 1887 inaugure le style idéaliste et décoratif qui marque dorénavant son langage pictural, de la peinture de chevalet à la peinture murale. Dans des paysages idylliques, des personnages contemplatifs se détachent sur le bleu du soir, le « bleu Osbert ». Habitué du Salon des Cent, exposant avec les Nabis chez Le Barc de Boutteville, il est surtout présent dans les Salons de la Rose+Croix, orchestrés par le Sâr Péladan pour la défense de l'art idéaliste.
Cette étude constitue le premier ouvrage de référence sur une figure importante de la peinture symboliste française et apporte à l'histoire du mouvement des éléments nouveaux en montrant l'émergence dans les années 1890 d'un art idéaliste - représenté principalement par le Salon de la Rose+Croix et celui des Artistes de l'âme -, et plus largement les rapports qu'entretient le symbolisme avec l'impressionnisme et l'idéalisme. Mais ce livre fournit également de précieuses informations sur le contexte artistique et littéraire, les institutions, les lieux d'exposition, les galeries, les marchands, les critiques et les artistes qui gravitent autour d'Osbert .
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