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C'est avec une grande joie que je vois revivre ce roman, mon tout premier, publié en 1992.
Je n'ai rien voulu changer. Il contient, déjà, toutes mes obsessions. Le secret des appartements, les blessures du passé, le poids du silence. Il est la genèse de Le Voisin, de La Mémoire des Murs, de Elle s'appelait Sarah et de Boomerang. En lui, vous découvrirez ma passion pour Mozart et Venise. Je suis très émue qu'il puisse à nouveau être entre vos mains.
Fraîchement divorcé, un quinquagénaire emménage dans un appartement moderne et flambant neuf. Très vite, il est témoin d'étranges sensations. Se pourrait-il que les présences féminines qui le poursuivent aient réellement existé ? Pour le savoir, il n'hésite pas à frapper à toutes les portes et à sillonner le monde de New York à Venise...
C'est le premier roman de l'auteure dans lequel on retrouve son univers, l'empreinte des lieux, les obsessions, les secrets. L'écriture est délicate, sensuelle, lettrée.
On est capturé très rapidement dans les filets de cette intrigue, avec une ambiance musicale et envahissante. Le personnage principal nous fait de la peine, mais on le suit dans cette quête infernale qui remplit le vide que lui a laissé sa rupture. On est imprégné par les descriptions, on se laisse porter par les divagations d'un homme nostalgique et éprouvé. Les situations sont ordinaires et crédibles pour un scénario extraordinaire.
Le tourbillon est ensorcelant de vie, de fantasmes, d'illusions. Il y a un côté psychanalytique à cette recherche urgente et insatiable.
Un roman qui mêle habilement suspens et invitation au voyage !
« Et quand il s’endormait, seul dans le loft noir, le jour se levait tout juste sur Paris, illuminant d’une clarté timide le Sacré-Cœur, le dôme des Invalides, les touches de Saint-Sulpice avec des touches de gris perle et de rose tendre ».
Il a la cinquantaine. Il est divorcé, blasé de tout. Surtout de l’amour. Alors, pour se lancer dans une tentative de « nouvelle vie », , il fait l’acquisition d’un appartement, tout neuf, tout beau , tout chic. Par-dessus tout il s’ennuie et étouffe dans une solitude aussi aseptisée que ce mystérieux loft qui semble l’appeler.
Est-ce le poids du silence, de cette solitude, qui vont l’amener à entrer en communication avec une femme qui joue du piano, un enfant à ses côtés, dans ce même appartement ? Est-il victime d’hallucinations ? Que signifient ces visions qui deviennent bientôt obsessionnelles, au point qu’il décide de partir sur les traces de cette inconnue et de sa fille, avec la musique de Mozart en bandoulière ?
"«En fermant un peu les yeux, je parviens àà me persuader qu’elle se trouve à mes côtés : avec un petit effort, je sens la chaleur de sa main dans la mienne je respire la sensualité épicée de son parfum. Il n’y a pas de bruit à part le long et étrange cri de mise en garde que chante le gondolier à chaque coin de rio, et le clapotis régulier de l’immense rame ».
La narration passe de la première à la troisième personne, laissant cette impression de dépossession qui peut envahir l’âme quand elle est trop en souffrance.
Avec le talent d’un peintre impressionniste, Tatiana de Rosnay emporte le lecteur de Paris à Venise la Sérénissime, en passant par New York.
Ce premier roman de l’auteure porte déjà en lui la «patte » de Rosnay, avec les fragilités d’un aîné littéraire, avec la force de l’écriture de Tatiana, avec ses thèmes récurrents, tels que la rémanence du souvenir, la mémoire des lieux, la transmission, et la musique de Mozart.
Je reconnais toutefois que la fin m’a laissée …sur ma faim !
Premier roman
J’ai bien aimé lire ce roman, l’intrigue et le suspens sont présents des premières au dernières pages.
On y retrouve deux thèmes récurrents chez Tatiana de Rosnay: les lieux et les souvenirs (ou plutôt la mémoire de ceux-ci).
C’est vrai que comme tout premier roman il a ses défauts par exemple, la fin un peu décevante. Mais, l’auteur sait nous tenir en haleine.
J'ai trouvé très convenue cette histoire, avec des passages rocambolesques.
Dans l'ensemble, j'ai beaucoup aimé ce livre, si ce n'est la fin, à laquelle je n'ai pas totalement adhéré. Je trouve, que pour un premier roman, c'est plutôt réussi. Tatiana de Rosnay a une plume légère, pleine de tendresse et d'humour. Et puis, moi, je suis très fan de toutes ses histoires de "fantômes du passé", de "murs" ayant une histoire. Alors, je suis assez bon public. Et, petite cerise sur le gâteau, le fil rouge du roman: Mozart. Pourquoi bouder son plaisir?
Très original, Bien écrit. Un très bon moment, même si un peu farfelu.
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