Vendredi 13 novembre 2015. L'air est encore doux pour un soir d'hiver. Tandis que les Bleus électrisent le Stade de France, aux terrasses des brasseries parisiennes on trinque aux retrouvailles et aux rencontres heureuses. Une ceinture d'explosifs autour de la taille, Khalil attend de passer à l'acte. Il fait partie du commando qui s'apprête à ensanglanter la capitale.
Qui est Khalil ? Comment en est-il arrivé là ?
Dans ce nouveau roman, Yasmina Khadra nous livre une approche inédite du terrorisme, d'un réalisme et d'une justesse époustouflants, une plongée vertigineuse dans l'esprit d'un kamikaze qu'il suit à la trace, jusque dans ses derniers retranchements, pour nous éveiller à notre époque suspendue entre la fragile lucidité de la conscience et l'insoutenable brutalité de la folie.
Ils sont quatre à vouloir perpétrer un attentat au Stade de France. La voiture est conduite par Ali, qui se contente de monnayer ses « services » et n’agit donc pas par conviction religieuse mais pour l’appât du gain … Les kamikazes sont : Lyès, une « tête brulée » de dix-sept ans que connait bien le narrateur (Khalil), Driss (l’ami d’enfance de Khalil) et deux frères que les deux jeunes hommes ne connaissent pas … Ce vendredi 13 novembre 2015, ils arrivent directement de Molenbeek (Belgique) …
Alors que le rôle de Khalil est de se faire sauter dans le RER au départ du Stade de France, sa ceinture ne fonctionne pas. Il va alors lui falloir fuir avec cette bombe cachée autour de sa taille puis rentrer par ses propres moyens et se faire oublier … Khalil apprendra à son retour qu’une de ses cousines parisiennes est morte au Bataclan et que sa propre soeur jumelle – elle – a péri dans l’attentat du métro de Bruxelles … Viennent alors les questions existentielles …
Si ce roman ne concernait pas les terribles évènements de novembre 2015 – dont tout citoyen français (ou belge) évoque le souvenir avec horreur – je dirais volontiers que son auteur nous offre là une intrigue pertinente à l’analyse touchante. Yasmina Khadra est un brillant écrivain que j’apprécie beaucoup. Toutefois, sur ce coup là, il n’a pas tout à fait réussi à me convaincre totalement, sur le bien fondé de ce (court) et factuel récit …
Je reste un peu sur ma faim en refermant mon livre. Il n’aura pas ma préférence, dans la longue liste des ouvrages de Yasmina Khadra.
Une approche résolument addictive dans le roman " Khalil " de Yasmina Khadra, une plongée dans l'univers de l'atroce, de l'inextinguible ; de la barbarie. Bref, un tragique fait sociétal : le vendredi 13 novembre 2015, les attentats de Paris.
Un homme, sur lequel, Yasmina Khadra, va s'efforcer de voir et comprendre sans juger, le cheminement idéologique d'un terroriste : Khalil. La justification du trajet de l'adepte dans les arcanes de l'attentat commence presque toujours par l'univers familial, qui construit ou déconstruit l'adolescent puis l'homme. Ensuite, comment trouver sa place dans la société, quand la faculté de s'intégrer et le besoin de reconnaissance sont pratiquement nuls ? Le terreau d'une jeunesse désœuvrée facilite grandement un prosélytisme d'une idéologie de haine, afin d'embrigader les âmes perdues.
L'auteur avec sincérité laisse au lecteur le choix de sa position fasse à de tels comportements : appréhender la spirale de l'imprégnation idéologique de l'endoctrinement sans pardonner ou condamner de facto le responsable face à l'indicible. Mais si Khalil est prêt à tout, content d'utiliser enfin sa vengeance, dans un monde qui ne l'accepte pas, il reste malgré tout un être dont la souffrance ne lui est pas inconnue.
Un grand livre à découvrir, qui distille méthodiquement l'intégration de l'évolution d'un homme perdu dans le côté ' obscur ', et sa longue descente aux enfers. Subir l'injustice ne justifie pas de la pratiquer soi-même ! Le besoin dans nos sociétés actuelles de l'altérité, ne semble pas encore suffisamment admise ; et il reste un long chemin pour y parvenir, d'autant que l'objectif s'enfuit au fur et à mesure que l'on s'en approche.
Paris, ville des lumières, nous sommes le vendredi 13 novembre 2015. L'air est encore doux pour un soir d'hiver. Tandis que les Bleus électrisent le Stade de France, aux terrasses des brasseries parisiennes, on trinque aux retrouvailles et aux rencontres heureuses. Une ceinture d'explosifs autour de la taille, Khalil attend de passer à l'acte. Il fait partie du commando qui s'apprête à ensanglanter la capitale.
Ce petit livre est tellement intéressant, c'est le parcours d'un jeune-homme qui a été pris dans les filets d'une association islamique, et comment il arrive jusqu'à l'extrême mourir en martyr pour leur cause.
Il est vraiment bien construit, car on le suit vraiment dans toutes les étapes de sa réflexion, également ses doutes et aussi ses regrets, de plus l'histoire est aussi addictive.
Je trouve que son univers familial est habilement bien décrit et on comprend très bien ses difficultés, j'ai eu beaucoup d'empathie pour sa sœur jumelle également son ami d'enfance, mais c'est très bien expliquer quand il est dans cet engrenage, vraiment peu de choses peut le faire renoncer, c'est vraiment triste, mais cela permet de voir les choses de l'autre côté, celui du pseudo-terroriste.
C'est mon premier livre de l'auteur et j'ai beaucoup aimé de la manière qu'il a abordée ce sujet brulant. Son écriture est immersive, je me suis senti vraiment dans l'esprit de ce personnage.
C'est une belle surprise, j'ai un autre livre de lui, aussi petit donc je n'hésiterais pas à le lire très vite.
J'ai découvert l'écriture de Yasmina Khadra lors de la sortie de son roman L'attentat qui faisait parti du concours des lycéens et apprentis de ma région. Les lycéens avaient massivement voté pour ce roman. Depuis, je continue à lire certain romans de cet auteur. Khalil m'a été offert par une amie, j'ai mis du temps à le lire, le sujet des attentats de Paris provoque encore en moi trop de tristesse. J'y suis quand même allée. C'est une lecture rapide, ça se lit plus comme un roman policier qu'une fine étude psychologique et sociologique du mouvement djihadiste. Je suis mitigée par cette lecture, j'ai apprécié mais en même temps je ne retrouve pas la qualité d'écriture et de surprise que m'avait value la lecture de L'attentat.
Khalil, nous sommes le vendredi 13 novembre 2015... Une date qu’on n’oubliera jamais .
C’est l’autopsie d’un kamikaze. Khalil deviendra un martyre.
L’auteur prend un énorme risque, il se met à la place de ce terroriste, la mission de Khalil, se faire exploser dans un métro blindé de monde, après le match, qui se joue au Stade de France.
L’auteur se met dans la tête de Khalil, il nous livre ses états d’âme, son parcours...
Croyez-moi, vous passerez par de multiples émotions, la colère, la tristesse, j’ai même limite eu de la compassion pour cet homme. La plume de l’auteur est juste magnifique.. Je me suis régalée d’autant plus que l’auteur ne juge pas, il ne se positionne pas...
Je ne vous en dirai pas plus, ce livre est à mettre entre vos mains
Je vous recommande cette lecture forte, puissante, émouvante..
Ce livre m'a mis une claque. Pourtant, ce n'était pas gagné. On me l'a offert il y a deux ans et je n'étais pas emballée du tout par la couverture. J'ai donc mis du temps avant de l'ouvrir et là, je fus happée dès les premières lignes par l'écriture de Yasmina Khadra, auteur du célèbre roman 'Les hirondelles de Kaboul'.
'Khalil' est un roman qui s'inspire des attentats du 13 novembre 2015. On y suit les pas d'un jeune homme désoeuvré qui s'est engagé avec son meilleur ami sur la voie du fanatisme religieux. L'histoire débute alors qu'il a une ceinture d'explosifs autour de la taille et qu'il s'apprête à commettre un attentat.
Je ne suis pas attirée par ce genre de thème habituellement, mais il s'agit bien plus qu'une histoire de terrorisme sanglant. On se retrouve ici plongé dans la dimension psychologique de Khalil. Comment ce jeune en est-il arrivé à cet extrême ? Comment peut-on perdre toute considération pour la vie humaine face à une idéologie religieuse ?
Bien qu'il soit prêt à faire des victimes, on est pris de compassion pour ce kamikaze, qui est au final également une victime. C'est là tout l'intérêt de ce livre, réussir à nous rendre un tel personnage attachant, alors qu'on n'a qu'une seule envie, le haïr. Ce sentiment ambivalent sera présent tout au long de notre lecture. Un roman qui nous apprend beaucoup sur l'embrigadement.
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Comment écrire en se mettant dans la peau d'un terroriste ? Comment le rendre humain, avec ses questions, ses doutes ? Car l'idée de Yasmina Khadra est bien d'expliquer ce qui a poussé Khalil à franchir le pas et à mettre une ceinture d'explosif ce soir du 13 novembre 2015 aux abords du stade de France.
À la première personne du singulier, l'écrivain va donc nous décrire le parcours de ce jeune belge, cette amitié indéfectible entre Driss (qui était aussi du convoi ce jour funeste) et Rayan, mais aussi l'embrigadement à la fois lent et méthodique dans cette banlieue bruxelloise devenue tristement célèbre, Molenbeek.
Ce parti pris littéraire ne cherche pas à minimiser, encore moins à excuser les faits mais bien à tenter de comprendre ce processus de radicalisation. On ne ressort pas indemne de cette lecture. C'est à la fois fort, puissant et terriblement glaçant.
Ce récit vous transporte dans les pensées d'un terroriste. Comment il en arrive à avoir ces idées néfastes, et comment les autres le perçoivent.
Yasmina Khadra a ce don incontestable de vous faire vivre, penser et ressentir l'âme de ses personnages.
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