Engagé, corrosif et superbement dessiné, le roman graphique du dessinateur turc vient de décrocher le Prix Relay de la BD
L'histoire vraie d'Ersin Karabulut, célèbre artiste de bande dessinée turc ; son parcours des banlieues déshéritées d'Istanbul aux sommets de l'édition et de la presse satirique ; comment il vécut, parfois en première ligne, les bouleversements et l'agitation politique de son pays, une Turquie transitant lentement d'une démocratie à un régime autoritaire.
En même temps qu'il raconte son parcours d'artiste et de citoyen lambda, Ersin Karabulut dresse le portrait d'un pays tiraillé par des antagonismes politiques et sociétaux profonds, dont l'histoire récente est faite de coup d'états, d'espoir, de désillusion et de drames.
Engagé, corrosif et superbement dessiné, le roman graphique du dessinateur turc vient de décrocher le Prix Relay de la BD
Vous recherchez des idées de lecture ? Vous êtes au bon endroit !
Double chronique aujourd’hui avec le tome 1 & 2 du Journal inquiet d’Istanbul.
Et autant dire que c’est un coup de cœur pour ces deux tomes !
Qui à en croire la fin du tome 2 devrait se poursuivre !
Dans les deux tomes, on va suivre l’auteur dans la vraie vie.
Son parcours, comment il est devenu dessinateur, les tensions dans son pays, etc.
J’ai beaucoup aimé suivre son parcours, qui n’est des plus faciles.
Il défend la liberté d’expression en Turquie, dans un contexte politique très tendu.
Parfois au péril de sa vie.
Des ouvrages très instructifs également sur l’histoire de la Turquie.
Si j’ai eu un coup de cœur pour l’histoire, j’en ai également eu un pour les graphismes et les couleurs.
Les dessins sont magnifiques, on sent la patte du caricaturiste !
Autant à certains moments les dessins penchent vers la caricature, autant parfois ils sont hypers réalistes, le mélange des deux est vraiment chouette !!
J’ai adoré ! Hâte de lire la suite (j’espère qu’il y en aura une !)
Récit autobiographique d'un jeune auteur de dessins satiriques qui s'éveille à la conscience politique en Turquie, en opposition à l'installation d'Erdogan.
Furieusement actuel avec les élections en cours....
Pour autant, dans le même genre, j'ai largement préféré les récits de Guy Delisle (Pyongyang, Shenzhen, Chroniques Birmanes / de Jérusalem...) ou de Fabien Toulmé (L'Odyssée d'Hakim, Les reflets du monde : En lutte).
Une superbe plongée dans l'histoire récente de la Turquie à travers les yeux d'Ersin Karabulut.
On perçoit l'évolution de la société turque avec la montée en puissance et l'affrontement des différents mouvements de pensée.
Le trait est vif et enjoué, le récit vivant, ce qui donne du peps à la lecture, malgré l'Histoire et les histoires pourtant pas toujours joyeuses.
Ersin Karabulut naît à Istanbul au début des années 80, de parents instituteurs, ce qui ne garantit pas l'aisance financière. Son père réalise de petites peintures pour boucler les fins de mois. C'est peut-être de le voir dessiner qui donne l'envie à Ersin de devenir dessinateur.
Mais en Turquie, il n'est pas bien vu de faire du dessin surtout si celui-ci égratigne le pouvoir. Le père d'Ersin lui conseille de faire des études d'ingénieur et de laisser tomber le dessin. Ersin obéit quelque temps, puis n'en peut plus et se dirige vers le dessin et la bande dessinée.
C'est un album biographique qui décrit les envies, les doutes, les peurs de l'auteur et celles de ses proches, le pays qui change, qui, après avoir été une démocratie tend de plus en plus vers un pouvoir autoritaire et religieux. Lorsque Recep Erdogan est caricaturé en animal sur des couvertures de journaux satiriques, il les attaque et même s'il perd ses premiers procès, la censure est quand même proche.
Ersin Karabulut dessine ses jeunes années, avec tout ce que cela suppose de faits pas glorieux, de situations adolescentes pas flatteuses. C'est drôle, parce qu'il n'hésite pas à se moquer de lui-même et que le dessin parfois un peu naïf renforce l'humour. Mais paradoxalement, le même dessin renforce également la tension lorsque la situation devient plus tragique.
Bref, Ersin Karabulut est un auteur de BD à suivre, je l'ai déjà lu grâce à Contes ordinaires d'une société résignée, un recueil de nouvelles futuristes et Jusqu'ici tout allait bien..., une critique virulente du capitalisme et du repli sur soi. Et ce Journal inquiet d'Istanbul est un premier tome, qui devrait donc, logiquement voir des suites.
Cette BD est d’abord une autobiographie. Ersin Karabulut, dessinateur de presse et auteur de bandes dessinées, s’y livre sans détour. On découvre un petit garçon angoissé, puis un adolescent qui doute, et enfin un adulte qui souffre de troubles obsessionnels compulsifs. Les trois peinent à trouver leur place dans une Turquie en plein chaos.
C’est donc ensuite un livre sur la Turquie, un pays où tout le monde s’appelle “frère” mais où les frères s’entretuent. C’est une œuvre bavarde, avec bien plus de texte que de dessin. On apprend beaucoup sur l’auteur, sur le pays et sur le monde de l’édition. Certaines pages grouillent de détails sur la Turquie : les bus bondés, les femmes qui font leurs courses, les barbus qui menacent les voisins laïques… Le contraste entre le centre-ville et les banlieues est saisissant.
C’est enfin une œuvre sur une passion, celle du dessin, qu’il soit politique ou non, vécue par un gamin joyeux et acharné. Le traitement des couleurs est inégal : certaines croquis sont en noir et blanc, d’autres sont colorés, avec une majeure pour les teintes neutres. Les personnages sont disgracieux et sympathiques, avec certains traits accentués ou caricaturés : des gros yeux, des nez en patate, des dents apparentes, des oreilles décollées. Il en ressort un joyeux bordel qui contraste avec la gravité de l’ambiance. Mention spéciale pour les héros de ses bandes dessinées préférées qui accompagnent le narrateur et qu’on a la chance de croiser nous aussi.
Ersin Karabulut est un auteur turc de bande dessinée. Il a choisi de nous raconter sa vie.
Ses deux parents étaient instituteurs, leur situation financière n’étant pas florissante, la famille vivait dans une banlieue plutôt déshéritée d’Istanbul, il a eu très tôt le désir de devenir dessinateur.
Son père lui-même s’était intéressé à l’art graphique mais la situation politique chaotique de la Turquie l’avait fait renoncer.
Ersin, lui, fera tout pour parvenir à intégrer la rédaction de ces magazines pratiquant la satire politique.
Il décrit de façon claire les bouleversements et l’agitation politique de la Turquie qui est passée de la démocratie à un régime autoritaire qui ne dit pas encore son nom.
J’ai adoré parcourir avec cet auteur les rues de cette belle ville et suis admirative de sa détermination à pratiquer ce métier envers et contre tout.
J’attends avec impatience la suite.
Voila une bande dessinée comme je les aime. Ersin KARABULUT nous compte son histoire de vie dans un pays en plein changement politique.
Il nous informe des difficultés rencontrées pour devenir auteur de BD, le poids de la famille, le poids des traditions, le poids des politiques.
J'ai passé un très bon moment de lecture. Je ne connaissais que peu l'histoire de son pays.
Une bande dessinée politique sans en être. Une bande dessinée pour raconter la vie de l'intérieur.
Merci pour cette belle découverte.
Vivement la lecture du tome 2
Ersin Karabulut , à travers Journal inquiet d'Istanbul, nous fait découvrir son parcours pour devenir dessinateur de bande dessinée dans son pays la Turquie.
Nous découvrons également la politique du pays, la poussée et l'influence de la religion et l'évolution de la liberté de la presse entre autres par l'élection d'Erdogan.
Je connais très peu l'histoire et l'évolution de ce pays. J'ai donc acquis un certain nombre de connaissances à propos de ces sujets.
L'histoire d'Ersin Karabulut m'a beaucoup touché. Je suis admirative de son obstination à vouloir à tout prix réussir dans cette profession.
J'ai également énormément apprécié le graphisme.
En ouvrant cet album, je ne savais pas trop à quoi m'attendre, ce fut une très belle surprise et je suis contente que ce ne soit qu'un tome 1. J'ai hâte de lire la suite.
Un immense merci à #NetGalleyFrance et aux éditions Dargaud pour l'acceptation de ma demande de lecture.
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