«J'avais quinze ans, et un mois plus tôt j'avais fugué. Ça avait été beaucoup plus simple que je ne le croyais. On était à l'aéroport de Pointe-à-Pitre, pour rentrer à Paris, et j'avais fermement pris ma décision. Deux jours avant, il s'était passé une chose prodigieuse et après cette chose je ne pouvais plus revenir en arrière.» Arthur H signe ici un bouleversant autoportrait, en trois fugues. Celle de sa mère, Nicole Courtois, à l'âge de dix-huit ans. La sienne, lorsqu'il avait quinze ans, pendant un séjour en Guadeloupe avec son père Jacques Higelin, dans la maison de Coluche. Et la dernière fugue de Bach, laissée inachevée : L'Art de la fugue.
Les destins familiaux se croisent souvent et se reproduisent régulièrement et inconsciement le plus souvent. Ici nous plongeons dans celui de la famille Higelin.... Arthur H le fils, part sur les traces de sa maman Nicole Bourgeois sur fond musical bien évidemment de Jean Sébastien Bach..... Sur la base des carnets et lettres de Nicole et de l'histoire familiale nous voici projetés sur les traces d'un groupe d'adolescents à l'orée de l'âge adulte fuyant leur famille (Claude, Annie, Hubert, Jacques, Roger l'amoureux de Nicole et Nicole) un destin tout tracé, trop tracé qui, à défaut de s'installer à Tahiti (but original), partent en toute clandestinité fonder une sorte de communauté en Corse ; l'île et l'accueil des Corses pour lesquels l'omerta et l'hospitalité restent la ligne de conduite.
Alors que les autorités françaises sont à leur recherche, ils vont se faire adopter par les insulaires, vivrent de petits travaux et surtout leur vie de liberté, et cela plusieurs mois de suite..... une sorte de rites de passage à l'âge adulte. L'ivresse de cette liberté trouvée, leurs vie amoureuses, les virées dans les bars avec les locaux..... une parenthèse enchantée en quelque sorte même si la fin de l'histoire ne sera pas aussi belle et nous suivons celà avec joie, envie et bonheur. Tout n'est pas qu'un chemin pavé de roses, Nicole poursuit une correspondance secrète avec sa mère, la seule à la soutenir et probablement à la comprendre.
Etonnament bien des années plus tard ce sera Arthur H qui va réaliser aussi sa fugue dans les Antilles....héritage ou atavisme familial.... Un petit bijou à découvrir.
J'aime bien le chanteur compositeur Arthur H et lire ce qu'il dit de la fugue, je pense à la fugue musicale m'interpellait...
Alors mis à part l'apparition de Bach avec qui Arthur H divague et qui met un peu de fantaisie dans cette histoire, le reste n'est qu'un parallèle entre la fugue de sa mère et sa propre fugue. Rien de bien passionnant.
Je n'ai même pas retrouvé le style poétique et sensuel qui j'aime tant dans ses chansons.
Peut être faudrait il que j'arrête de lire les livres des gens connus
Tres bel ouvrage plein de delicatesse et une découverte intimiste de l'art de la fugue.
Installé dans sa roulotte, Arthur H s’attelle au difficile déchiffrage de "L’art de la fugue", de Bach.
Une lueur étrange apparaît, se précise, c’est Bach lui-même qui entreprend un dialogue avec Arthur. Apparition qui reviendra plusieurs fois.
Complètement savoureux ces dialogues ! Toute la fantaisie d’Arthur H.
Et dans ces conversations, on parle de fugues. Celles de Bach, bien sûr, mais aussi celle de Nicole, la maman d’Arthur, le jour de ses 18 ans. Et celle d’Arthur, à 15 ans.
L’auteur se livre complètement, raconte par le menu ces fugues familiales.
Et là, il le fait très sérieusement.
En même temps il rend un hommage plein d’amour à sa mère, la « boxeuse amoureuse ».
J’adore Arthur H.
Sa sensibilité, sa fragilité, sa folie, sa profondeur, son humour, son immense talent musical, sa voix sensuelle.
Chaque moment passé à l’écouter est un véritable moment de bonheur.
Le voir sur scène, je ne trouve même pas les mots pour expliquer l’émotion que ça procure.
Le lire, encore un autre privilège.
Arthur H, comme Barbara fait partie de ma vie. Je ne pourrais pas m’en passer.
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