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Toutes les cinq secondes, sur notre planète, un enfant de moins de dix ans meurt de faim. Des millions d'autres souffrent de sous-alimentation. Pourtant, l'agriculture d'aujourd'hui serait en mesure de nourrir 12 milliards d'êtres humains. Comment un tel désastre humain est-il possible ? Jean Ziegler nous présente un état des lieux de la faim dans le monde et analyse les raisons de l'échec des moyens mis en oeuvre depuis la Seconde Guerre mondiale pour l'éradiquer.
Sur notre belle planète qui déborde de richesses, toutes les cinq secondes, un enfant de moins de 10 ans meurt de faim et 37 000 êtres humains disparaissent chaque jour à cause du manque de nourriture. Dans leur brutalité, les chiffres dépassent l’entendement. Le scandale de la faim dans le monde est dénoncé depuis si longtemps que nous finissons par nous y habituer. Pourtant, la situation actuelle mérite une étude attentive comme celle réalisée par Jean Ziegler, professeur de sociologie à Genève et vice-président du Conseil des droits de l’homme de l’ONU.
Alors que l’agriculture mondiale pourrait nourrir douze milliards de personnes, les sociétés multinationales du secteur alimentaire bloquent les réformes agraires essentielles. De plus, les prix du maïs, du riz et du blé qui représentent 75% de la consommation mondiale, flambent comme quelques exemples permettent de le constater. Au cours des dix-huit derniers mois, le prix du maïs a augmenté de 93%. Une tonne de riz qui coûtait 105 dollars, en vaut maintenant 1 010 et le prix de la tonne de blé meunier (271 €) a doublé depuis septembre 2010. Pour quelle raison ? Tout simplement pour permettre aux spéculateurs de réaliser des profits astronomiques. Pendant ce temps, la nourriture est devenue trop chère pour les programmes d’aide d’urgence en Afrique.
Ce phénomène est relativement récent puisque c’est depuis 2008 que des fonds spéculatifs et de grandes banques spéculent sur les marchés des matières premières agricoles. Ces spéculateurs affament des populations entières et sont donc auteurs d’un véritable crime collectif.
Il serait temps de réaffirmer ce droit à l’alimentation inscrit dans la Déclaration universelle des droits de l’homme pour que ce droit élémentaire reprenne le dessus sur l’OMC (Organisation mondiale du commerce) et le FMI (Fonds monétaire international), deux organisations qui travaillent pour le capitalisme financier et sont plus puissantes que la FAO (organisme onusien pour l’alimentation et l’agriculture) et le PAM (Programme alimentaire mondial).
Ne nous étonnons pas alors si des insurrections paysannes enflamment l’Indonésie, les Philippines, le nord du Sénégal ou le Brésil. Il est urgent d’interdire la spéculation boursière sur les aliments de base ainsi que la destruction de centaines de millions de tonnes de plantes nourricières (agro carburants), de désendetter les États les plus pauvres et surtout de rendre la terre aux paysans.
je l'avait chercher partout mais enfin ici je lai trouver
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