"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
" Mon seul héritage, aime répéter Sarah, c'est mon nom. Je ferai donc tout pour qu'il ne se perde pas dans l'oubli. " Ainsi, Sarah Goldberg part sur les traces de sa mère Ana, qui, fuyant les rafles, fut recueillie, enfant, dans un village cévenol. Rapidement Sarah comprend que certains survivants de l'époque connaissent la vérité sur Ana.
Mais quelle vérité ?
Il a suffi d'une lettre pour que la vie de Sarah Goldberg bascule. La voici héritière d'une maison dans les Cévennes, où pourtant elle n'a aucune attache. Serait-ce une erreur ? Il y a tant d'ombres dans la vie de Sarah... Sa mère, Ana, morte trop tôt, ne s'est guère confiée sur son passé. Quittant ses missions diplomatiques, Lausanne et son compagnon, Sarah découvre la maison, prête à la revendre au plus tôt. Mais rapidement les lieux livrent leurs secrets : une inscription, " Ne cherchez pas à savoir " ; une trappe donnant accès à une cache. Et, derrière une pierre descellée, un cahier d'écolier : le journal d'Ana.
Défilent alors sous les yeux de Sarah les souffrances et les espoirs de la vie d'errance de sa mère et des siens, depuis la fin des années 1920 jusqu'aux rafles de 1943...
Je voulais depuis longtemps lire ce genre de bouquin. Un roman du terroir, situant son action dans une partie bien spécifique de France. Ici dans les Cévennes, terres qui me fascinent. Je me suis donc lancée dans cette lecture et j'en ressors assez mitigée.
L'écriture est actuelle, je veux dire en cela qu'elle ressemble plus à un dialogue de téléfilm qu'a du dialogue littéraire.
C'est donc assez facile à lire. L'histoire est vue et revue et chaque problème s'arrange tranquillou en douceur. La vraie vie quoi (hum)…
La fin est arrangée en une demie page et tout va bien dans le meilleur des mondes, les méchants ont été punis, les gentils sont heureux, le manichéisme se porte bien.
Je l'ai fait, je savais que ça ne serait pas transcendant. Une lecture de vacances pour cerveaux surmenés.
#DansLesYeuxDAna #NetGalleyFrance
Quand Ana décède vers 40 ans dans un accident de voiture, elle emporte avec elle son passé. Un passé dont elle n’a jamais parlé à sa fille Sarah, si ce n’est de lui dire que ses parents étaient morts à Auschwitz.
C’est pourquoi lorsque celle-ci reçoit un jour en héritage la maison d’une parfaite inconnue dans les Cévennes, elle s’interroge. Là bas, caché dans une cave, elle y découvre un cahier dans lequel Ana y raconte son histoire pendant la seconde guerre.
Sarah, née à la fin de la guerre qui n’a jamais su qui était son père et n’a jamais posé de question à sa mère va plonger dans l’histoire de ses grands-parents Martha et Simon, juifs polonais partis habiter en Allemagne, et de leurs enfants, Ana et David dont elle ignorait l’existence.
***
Une histoire qui retrace la clandestinité, la peur qu’ont vécus tant de juifs durant la guerre mais aussi le courage de nombreux habitants de village qui ont œuvré, à leurs risques et périls, pour les cacher.
J’y ai appris ce qu’était la « rafle du billet vert » du 14 mai 1941, 1ère vague d’arrestation massive de juifs étrangers sur le sol français, sous le régime de Vichy. Je connaissais la rafle du Vel d’hiv’ mais je n’avais jamais entendu parler de celle-ci.
J’ai bien aimé cette histoire mais je mets un bémol sur 3 choses :
-la 1ère concernant la réaction de Sarah à l’égard d’un des personnages de l’histoire que j’ai trouvé particulièrement excessive et inappropriée. Elle se sent trahie par lui et lui reproche les actions de son ascendant alors qu’il n’était pas encore né et qu’en plus il n’en n’a jamais rien su !!! Que ça la gêne, la touche, je peux le comprendre mais qu’elle réagisse ainsi envers quelqu’un qui n’est responsable en rien je l’ai trouvée ridicule.
- la 2ème chose concerne une erreur de l’auteur où il se contredit : au début du livre (p103) il dit que Sarah découvre l’existence du petit David, le frère de sa mère et ensuite (p436) qu’Ana ne lui a jamais caché la disparition de ses parents Martha et Simon ainsi que de son frère David.
- le 3ème point est celui de l’héritage. Sarah veut découvrir pourquoi Lucie Fontanes, inconnue d’elle a légué sa maison à Ana (qui lui revient dans la mesure où Ana elle-même est décédée). Bien sûr, si on découvre le lien unissant Lucie et Ana, l’auteur n’explique pas vraiment le choix de Lucie, tant d’années après, qui en a avait déjà bien assez fait envers Ana.
Un roman agréable à lire et intéressant sur une jeune femme qui découvre des secrets de famille impensables. Les personnages sont attachants et j'ai apprécié qu'une partie de l'histoire se déroule au Chambon sur Lignon, petite commune près de chez moi, célèbre pour avoir recueilli des enfants juifs pendant la guerre.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !