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Le narrateur a écrit deux petits recueils de poèmes et un roman quelques années auparavant, puis plus rien, la survie au jour le jour. Ecrire ? Non, plutôt garder le silence, comme réponse à la laideur ambiante. L'idée de départ paraît simple : aller en Italie grâce à une bourse pour sortir de la grisaille, ou mieux, s'extraire ainsi de sa propre déprime et profiter pleinement des meilleurs alcools que l'on sert là-bas, gratuitement s'entend.
Mais voici que l'insolite fait irruption dans la vie du narrateur : l'accueil qu'on lui réserve à la villa Serbeloni, digne d'un VIP, la suite où il réside, les magnifiques montagnes environnantes, et les garçons toujours prêts à lui resservir de bons vins ou autres liqueurs. Et il y a le village de Belaggio, où l'on peut se rendre pour boire tranquillement et parler foot avec Augusto et son frère au bistrot Sport, ou discuter de tout et de rien avec la belle serveuse Alda au Spiritual. Les autres boursiers, généralement universitaires de leur état, s'avèrent plutôt à éviter, pour ne pas avoir à répondre aux éternelles questions sur ce qu'on est et ce qu'on fait. Puis, petit à petit, une sensibilité d'écorché vif commence à pointer sous une carapace revêche, il se met à respirer la nature à plein poumon, à s'imprégner des gens et de la beauté des lieux.
Des micro-événements émaillent le récit : les dialogues de sourds avec les nantis de la villa ; les échanges avec Alda, accompagnés par des dessins sommaires dans un calepin, seul gage de leur attirance jamais avouée ; l'achat de sandales sur le marché de Belaggio ; le mafieux russe disposé à louer un restaurant entier pour y boire un verre tout seul, ses gardes du corps postés dans un coin ; l'ascension d'une montagne et la vision presque religieuse du fameux aigle d'or ; la rencontre avec Brenda la New-Yorkaise ; le déjeuner "en famille" avec les gens des deux bistrots... La vie est là, à portée de main, avec ses attraits et ses promesses, même s'il est bientôt temps de retrouver Belgrade.
Avec ses dialogues à la Raymond Carver et son goût pour les menus détails digne d'un Robert Walser, Valjarevi? marie avec une simplicité confondante des contrastes vertigineux, et construit un récit revigorant, truffé d'épiphanies touchantes. Côme est un livre déjà culte en Serbie, qui a connu plusieurs prix, plusieurs éditions, et un beau succès en Croatie, en Autriche et en Suède.
Belle surprise. Un livre qui ne donne pas vraiment envie, ni par sa couverture, ni par son résumé. Mais finalement, belle découverte, une ambiance reposante, un personnage attachant qui se lie d'amitié avec les gens qu'il fréquente, et avec qui il découvre le bonheur de ne rien faire. Très beau roman.
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