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Janvier 2016 : une jeune étudiante à l'université de Venise est retrouvée noyée dans la lagune. C'est le début d'une série d'assassinats dont on ne comprend pas le motif. Elle consacrait une thèse à l'une des principales confréries du xvie siècle, qui avait été la cible d'une série de crimes durant le Carnaval de Venise en 1575, baptisé par les historiens « Carnaval noir »...
Cinq siècles plus tard, les mêmes obscurantistes qui croyaient faire le bien en semant la terreur seraient-ils toujours actifs ? Bénédict Hugues, professeur de latin à l'université de Genève, parviendra-t-il à déjouer une machination ourdie par l'alliance contre-nature d'un groupuscule d'extrême droite de la Curie romaine et de mercenaires de Daech, visant à éliminer un pape jugé trop bienveillant à l'égard des migrants ?
À croire que l'Histoire se répète éternellement, que le combat entre le fanatisme et la raison n'en finit jamais, et que la folie des hommes est sans limite...
Dans ce roman riche de suspense, de passion et de savoir, Metin Arditi se révèle, une fois encore, un conteur exceptionnel.
Benedict, latiniste chevronné, trouve une lettre cachée dans une reliure de livre. Elle date de 1575 et on y découvre la raison pour laquelle des meurtres ont eu lieu à cette époque à Venise. On craignait que les découvertes scientifiques mettent à mal la religion catholique, déjà amoindrie par la Réforme. Cette fameuse lettre et cela peut surprendre, semble intéresser d'autres personnes. Très vite, un rapport s'établit entre ce qu'il se passe en Occident aujourd'hui et l'anéantissement ou presque de la Religion. Certains groupuscules d'extrême droite associés à des catholiques intégristes souhaitent éliminer le Pape, trop clément par rapport aux migrants... Pour que l'attentat soit réussi, ils n'hésitent pas à s'allier aux musulmans de Daech, prêts à sacrifier leur vie. Jusqu'où iront-ils ? Dans tous les cas, pour les uns comme pour les autres, ils ne reculent devant rien et la violence ne leur fait pas peur.
Un thème intéressant et l'intrigue est mouvementée. L'auteur a même réussi à intégrer une petite histoire d'amour et la difficultés des relations parents-enfants. J'ai cependant eu des difficultés à m'y retrouver devant la multitude des personnages.
Cinq siècles séparent deux énigmes, un lieu commun cependant : Venise ! Auquel s’ajoutent Rome et Genève ainsi que les alpes valaisannes.
Outre une magnifique évocation de la peinture de la renaissance italienne nous promenant dans les hautes sphères de la culture, nous plongeons également dans les bas fonds romains pour résoudre une des deux énigmes, mêlant daesh et catholicisme radical.
Assez bizarrement c'est un universitaire genevois, professeur de latin médiéval qui tombe par hasard sur une lettre dénonçant ou annonçant un meurtre par un envoyé de Dieu, sorte de messie à douze doigts .
Justement, un polydactyle figure parmi les organisateurs de l'attentat prévu à Rome et de nombreux meurtres ont déjà eu lieu ;, comme lors du carnaval noir à Venise en 1575
En plus de la construction minutieuse de ces deux intrigues imbriquées, Metin Arditi nous offre un roman où se côtoient le latin médiéval et le frioulan, des personnages issus de milieux très différents, d’idéologies opposées, des fous de Dieu, un tableau gigantesque représentant le Christ aux douze doigts de Paolo Il Nano qui disparait alors que le peintre est assassiné, la Confrérie du Saint Sépulcre incendiée et son fondateur assassiné, le tout dans une langue fluide et drôle.
Les chapitres courts et concentrés autour des personnages principaux nous conduisent inexorablement vers une fin coup de poing, mêlant culture pointue et arrogance de classe, curie romaine rétrograde et altitude bienfaisante et mortelle des alpes !
Tout ce qui était emmêlé se dénoue, les relations entre membres d'une même famille, les compromissions des religions dans le but de tout faire sauter, les méandres moraux d'un prêtre défroqué et surtout la découverte du splendide tableau de Il Nano,,auquel nous croyons tellement que nous allons vérifier !!
Un travail splendide de recherche, de culture et de suspense !
Une intrigue passionnante
Carnaval noir de Venise 1575, une série de crimes survient, ayant pour cible une des principales confréries de l’époque. Elle reste non résolue, et se fait baptiser « Carnaval noir » par les historiens. La période marque les esprits, et Donatia, une jeune étudiante en histoire de l’Université de Venise, consacre sa thèse à cette confrérie. Un jour de janvier, alors qu’elle semble avoir trouvé la clé du mystère de la révolution copernicienne dans le cadre de ses recherches, Donatia est assassinée, son corps jeté dans la lagune.
SUITE SUR MON BLOG http://www.lamadeleinedelivres.com/index.php/2018/09/26/carnaval-noir-metin-arditi/
Je reconnais bien volontiers que CARNAVAL NOIR est un roman solidement documenté qui témoigne d'une grande érudition, d'un talent pour mettre en relation des faits du présent et du passé mettant en jeu les domaines de l'art de la politique et de la religion, d'une habileté à mêler polar et histoire et à distiller un suspense qui grandit au fil de la lecture.
Je suis toutefois au regret d'avouer que ce livre ne m'a pas vraiment accrochée .
La construction narrative éclatée, les va et vient géographiques et chronologiques, la multiplicité des personnages, tout cela m'a un peu étourdie .
Il est vrai aussi que mon temps de lecture s'est étalé sur quatre soirées et que à chaque reprise, j'ai dû faire le point pour me resituer dans l'action et relier les faits, reconstituer ainsi ce qui m'apparaissait comme un puzzle.
Venise au 16e siècle , la peinture religieuse ….......je m'attendais à retrouver l'émotion ressentie lorsque j'avais découvert LE TURQUETTO !
Metin Arditi reste toutefois pour moi un écrivain majeur que je suis depuis une dizaine d'années et dont je m'empresserai de découvrir le prochain opus dès qu'il sortira .
Carnaval noir de Metin Arditi est un roman découvert grâce à net galley et les éditions Grasset, que je remercie.
Janvier 2016 : une jeune étudiante à l'université de Venise est retrouvée noyée dans la lagune. C'est le début d'une série d'assassinats dont on ne comprend pas le motif. Elle consacrait une thèse à l'une des principales confréries du XVIe siècle, qui avait été la cible d'une série de crimes durant le Carnaval de Venise en 1575, baptisé par les historiens « Carnaval noir »…
Ce roman m'a enchanté de la première à la dernière page. J'étais très curieuse de lire ce roman qui se passait sur deux époques. Des crimes qui ressemblent à ceux qui se sont déroulés des siècles auparavant, voilà quelque chose d'intriguant !
J'avais un peu peur d'en attendre trop et d'être déçue... Et bien, pas du tout ! Carnaval noir fût à la hauteur de mon espérance. Tout m'a plu dans ce livre que j'ai trouvé très bien ficelé.
Je ne vais pas en dire plus, car comme souvent, j'ai apprécié de le lire sans en savoir plus au départ.
J'ai adoré ce livre, je lui mets un très gros cinq étoiles :)
CARNAVAL NOIR... un titre mystérieux, envoûtant et sombre. Et pour cause, puisqu'il fait référence à des événements qui - dans le roman - se sont déroulés à VENISE, en 1575, où le carnaval fut cette année-là la scène de plusieurs crimes jamais résolus et touchant les membres de la confrèrie SCUOLA GRANDE.
Cinq siècles plus tard, un groupe chrétien d'extrême droite, l'italien BARTOLOMEO à sa tête, rassemble ses troupes et se prépare à faire assassiner le pape au moyen d'une machination perverse puisque pour renverser l'ordre établi, qu'ils jugent trop complaisant à l'égard du "danger musulman", ils ne vont pas hésiter à recruter des djihadistes pour être leur bras armé dans l'attentat qu'ils projetent.
BARTOLOMEO s'est donné pour mission de "sauver l'Occident" et d'éliminer les hérétiques.
Alors quand à VENISE, Donatella, qui a décidé de consacrer sa thèse à la SCUOLA GRANDE, tombe au cours de ses recherches sur un élément dont elle est certaine qu'il va faire l'effet d'une bombe; quand à GENEVE, le professeur de latin Bénédict HUGUES, découvre, cachée dans la reliure d'un livre ancien, une lettre destinée par l'évêque SCANZIANI au cardinal VALSANGIACOMO en 1574 et évoquant la mort de BENVENUTI, créateur de la SCUOLA GRANDE, le danger se rapproche et les meurtres du CARNAVAL NOIR vont trouver une nouvelle résonance.
Je suis réellement sortie de ma zone de confort avec CARNAVAL NOIR de Metin ARDITI : une écriture magnifique mais ardue, des références culturelles et historiques qui m'échappent, la prédominance d'un sujet - la religion - qui peut vite m'horripiler. Si je me suis sentie d'abord noyée, j'ai persisté dans ma lecture et je ne le regrette pas.
Mêlant religion, histoire, actualité, Metin ARDITI construit un récit fascinant qui emprunte tout à la fois à la fresque historique et au polar puisqu'il y règne un indéniable suspense, et qui s'avère ainsi tout aussi passionnant qu'instructif.
BARTOLOMEO est captivant; son charisme, qu'il met au service de son projet effroyable et glaçant, provoque un effet d'attraction/répulsion qui bien évidemment fait tout l'intérêt de ce personnage complexe et dont le fanatisme, la psychologie sont incroyablement décryptés.
Et bien sûr, on ne peut s'empêcher de craindre la perversite et pourtant l'hyper-réalité du scénario envisagé dans le roman, le fil apparaissant si ténu entre la fiction et sa transposition dans le réel. Payer des djihadistes pour réaliser un attentat, attiser ainsi la peur, les amalgames et le rejet des musulmans pour mieux alimenter et propager ses convictions xénophobes : machiavélique mais pas si impensable...surtout que l'organisation des troupes du château de Pré-Vigne ne sont pas sans rappeler les factions nazies.
L'aspect historico-religieux du roman emporte le lecteur grâce à l'écriture de Metin ARDITI, de haut-vol, et j'ai été tout autant ravie par les connaissances que j'ai acquises que par l'histoire à laquelle l'auteur nous suspend.
http://cousineslectures.canalblog.com/archives/2018/10/28/36822072.html
Un roman historico-policier dont la toile de fond est un événement datant du XVIème siècle et dont les répercussions ressurgissent de nos jours.
Une mystérieuse confrérie, des fanatiques prêts à tout pour redonner sa place à l’Eglise catholique, des manipulations à chaque page, des assassinats non-élucidés et une lettre mystérieuse qui a traversé les siècles.
Tous les ingrédients sont là pour faire de ce récit un « page turner » haletant. Sans oublier de ramener de la contemporanéité avec une association contre-nature entre une branche de l’état islamique et un groupuscule d’extrême droite de la Curie romaine.
Mélange d’Umberto Ecco et de Dan Brown, ce roman érudit nous entraine au cœur d’un suspens religieux entre Rome, Venise et Genève.
La plume de Metin Arditi est fluide et la narration efficace. Mais le tout reste assez convenu et je n’ai pas retrouvé l’auteur qui m’avait passionnée avec Prince d’Orchestre, Loin des bras ou même Le Turquetto.
http://voyagelivresque.canalblog.com/archives/2018/09/28/36741587.html
C’est une histoire historico-policière qui a pour but de sauver la papauté et l’Europe endormie. Pour les moyens, une alliance entre islamistes et chrétiens intégristes doivent permettre d’arriver au but.
Comment vous dire que j’ai eu l’impression de lire un mauvais Dan Brown ? Et Dan Brown n’est pas le genre d’auteur à avoir beaucoup de talent dans son genre, excepté Anges & Démons.
Bon d’accord, le livre n’est pas entièrement mauvais, mais il sent quand même le réchauffé et le récit est en lui-même très inégal. Il alterne en effet longueurs (les personnages sont trop décrits) et passages intéressants. Pour faire simple, disons que ça a été pour moi une lecture en dent de scie, tantôt j’accrochais, tantôt j’avais envie de fermer le livre parce que c’était long, parce que je n’y croyais pas.
Je disais plus haut de Dan Brown qu’il n’avait pas beaucoup de talent, mais qu’on aime ou pas, on ne peut pas nier qu’il maîtrise à peu près selon ses bouquins l’art de faire croire, et dans ce livre cet art est absent. Effectivement, je n’y ai pas cru un seul instant car ce n’est pas raconté avec fougue, avec passion, avec suspense, avec cette sorte de fausse érudition et de pression qui fait qu’on peut y croire. Par ailleurs, je n’imagine pas les chrétiens s’allier avec des musulmans pour tuer le Pape dans un attentat dans la cité du Vatican. Le bâtiment a trop de valeur et les chrétiens aiment l’art.
Finalement, le seul point réellement inquiétant et intéressant du bouquin, c’était l’islamisme. C’est en effet le seul point où l’auteur s’est montré assez convainquant, vu que la menace est réelle et que l'islamisme a encore des beaux jours dans cette Europe endormie.
En résumé c’était une lecture inégale, tantôt on n’accroche, tantôt pas. Le livre n’est pas mauvais, mais pas inoubliable pour autant. Il est trop inégale. Quant à moi, j’espère que les autres livres de cet auteur qui m’attendent me plairont d’avantage.
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Mince..je l'avais prévu..on verra donc.