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Aventure des ecritures (l')

Couverture du livre « Aventure des ecritures (l') » de  aux éditions Bnf Editions
Résumé:

Une légende mésopotamienne attribue l'invention de l'écriture à Emmerkar, souverain de la cité sumérienne d'Uruk.
Souhaitant obtenir des métaux précieux du seigneur de la cité d'Aratta, il dépêcha un messager qui eut à effectuer plusieurs allers et retours enter les deux cités séparées par sept... Voir plus

Une légende mésopotamienne attribue l'invention de l'écriture à Emmerkar, souverain de la cité sumérienne d'Uruk.
Souhaitant obtenir des métaux précieux du seigneur de la cité d'Aratta, il dépêcha un messager qui eut à effectuer plusieurs allers et retours enter les deux cités séparées par sept chaînes de montagne, car les deux souverains ne parvenaient pas à se mettre d'accord. Au bout de quelques voyages, le messager, fatigué, fut incapable de répéter le message. Alors Emmerkar écrivit ses volontés sur une tablette d'argile que le messager apporta au seigneur d'Arata...
Cette première exposition du cycle consacré à l'Aventure des écritures, a pour thème les " Naissances " et offre une comparaison originale et inédite des principaux systèmes d'écritures envisagés à travers le prisme passionnant des rapports entre signes, sons et sens. Ecrire c'est dessiner, comme le dit bien l'étymologie (graphein, en grec, signifie graver, dessiner, écrire). L'écriture est un art du visible.
Mais dessiner, ce n'est pas encore écrire. De plus en plus de parole dans de moins en moins de dessin, tel est, dans notre univers occidental latin plus que partout ailleurs, le destin de l'écriture. Cette Aventure des écritures, puisant aux sources historiques aussi bien que mythiques, nous entraîne de l'Egypte à la Chine, de la Mésopotamie à l'Inde et à l'Amérique précolombienne, à la découverte d'autres traditions scripturaires, plus soucieuses de dessiner le monde que de dessiner la parole, restituant à l'écriture toute la force de sa valeur d'image, toute sa part de signe.
Car l'écriture ne reproduit pas la parole à l'identique, elle la donne à voir, en la traduisant dans une autre " langue ", celle de l'espace. Dans toutes les écritures, mais à des degrés divers, on retrouve une distorsion entre signe et parole. Cet écart est particulièrement sensible dans l'écriture chinoise où il est impossible de comprendre le sens d'un mot isolé lu à haute voix sans consulter le texte écrit, en raison d'un nombre très important d'homophonies, c'est un peu comme si, entendant " la république ", on devait consulter le texte écrit pour savoir s'il faut comprendre " l'art est public ", " l'arrêt public ", ou " la raie publique ", etc.
Ce qui ressort de la confrontation entre ces différentes traditions et que nous ne pouvons qu'admirer dans ces pages. C'est le rapport originel entre l'écriture et l'art : harmonie des idéogrammes chinois, magie des hiéroglyphes égyptiens, énigme des glyphes mayas, splendeur des calligraphies persanes et des micrographies hébraïques ou, plus près de nous en Occident, envolées de traits de plume à l'époque baroque...
Accompagnant les reproductions de près de deux cents documents exceptionnels et souvent inédits, de nombreux tableaux, des chronologies, des cartes et des schémas explicatifs permettent au lecteur de suivre les démonstrations de cet ouvrage de référence historique et artistique.

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