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Avec la visite inattendue d'un homme qui réveille le souvenir du suicide de son père, Nobu apprend une tout autre histoire que celle qui a assombri sa jeunesse. Après Mitsuba (2006) et Zakuro (2008), Tonbo est le troisième volet du nouveau cycle romanesque d'Aki Shimazaki, où l'on retrouve son écriture dépouillée, empathique et élégante.
Nobu a fondé en 1981 un juku, établissement de cours privés spécialisé dans la préparation des examens. Six ans plus tard, avec la visite inattendue d'un homme qui réveille le souvenir du suicide de son père, il apprend une tout autre histoire que celle qui a assombri sa jeunesse. Professeur respecté, injustement accusé d'avoir provoqué la mort d'un élève rebelle, le père de Nobu avait vu son destin littéralement pris dans les mailles inextricables d'une rivalité d'étudiants. Mais le drame d'alors prend aujourd'hui une tournure imprévue.
Après le remarquable succès public de son cycle Le Poids des secrets, récompensé au Canada par plusieurs prix littéraires, Aki Shimazaki construit un nouveau projet romanesque à multiples facettes : chaque titre de la série composée pour l'instant de Mitsuba, Zakuro et Tonbo peut se lire indépendamment, mais ensemble ils éclairent dans toute leur complexité des secrets familiaux imbriqués dans la cruelle réalité du monde professionnel et de l'Histoire japonaise. Dépouillée, aussi précise qu'économe, la plume d'Aki Shimazaki n'en est pas froide pour autant : son art de la litote suscite une empathie remarquable et crée un suspense psychologique tout à fait fascinant.
Quand Nobu a dû choisir un nom pour son juku, il a tout naturellement choisi ‘’Tonbo’’, libellule. Comme la libellule de la comptine que sa fille fredonnait à cette époque. Comme la libellule que son père aimait observer. Comme la libellule qui traverse le pays vers le Nord où elle va mourir…
Au juku tonbo, on enseigne le kokugo, la langue japonaise. Les cours sont très prisés par les collégiens du quartier. Les locaux sont aussi utilisés par les adultes qui viennent y apprendre l’ikebana. Et, sous l’impulsion de sa femme, Nobu songe à des cours de piano et à une chorale.
Son affaire tourne bien, sa vie est paisible, Nobu est heureux malgré le suicide de son père qui a laissé une profonde blessure dans son cœur. Enseignant lui aussi, il avait subi une campagne de dénigrement après la mort d’un élève et ne s’en était jamais remis.
Quand un ancien élève de son père le contacte, Nobu voit enfin l’occasion d’en apprendre plus sur cette tragédie qui le ronge encore.
Dans Tonbo, Aki Shimazaki s’intéresse à Nobu, déjà rencontré dans Mitsuba où il avait donné sa démission à la société Goshima, son chef voulant le muter au Brésil. Trop soucieux du bonheur de sa famille et trop attaché à son pays natal pour s’expatrier, Nobu est resté au Japon où il a ouvert un juku, un de ces établissements privés qui donnent des cours du soir et préparent collégiens ou lycéens aux examens de fin d’année.
Comme tous les personnages de ce cycle, Nobu a été confronté à l’absence de son père. Le sien a choisi le suicide, incapable de lutter contre l’injustice et la diffamation. Grâce à un ancien élève, il va en apprendre plus sur le disparu et les circonstances de son décès.
Au cœur de cette histoire, le harcèlement, la méchanceté, la cruauté et bien sûr les actes de nos pères et leurs conséquences. Vies brisées et douleurs mais aussi lumière et espoir…
Tous les livres d’Aki Shimazaki sont des écrins où s’épanouissent la délicatesse des sentiments et la profondeur des âmes. Une autrice essentielle.
Après Mitsuba et Zakuro, je poursuis ma lecture des romans du cycle du Yamato d'Aki Shimazaki.
Celui-ci est plus directement centré sur les blessure d'enfance, sur la prose en compte par des enfants des actes de leurs pères , quelque répréhensibles ou désespérés qu'ils aient été.
On y retrouve des personnages croisés dans les volumes précédents et qui traversent celui-ci comme Monsieur M, ou qui en sont le personnage principal, comme Nobu, déjà croisé dans Mitsuba, où il était un collègue de Takashi Aoki.
Ce roman nous plonge également dans le système éducatif japonais, où, en complément des écoles 'officielles, de nombreuses officines préparent les élèves aux examens nationaux, en complétant le cursus principal de cours de musique ou d'ancrage traditionnel.
Comme à son habitude, Aki Shimazaki nous gratifie d'une plume précise, ciselée où les sentiments sont décrits avec pudeur, et où les actions d'aujourd'hui portent toujours le souvenir du passé.
Je me régale à la lecture de ces romans que je savoure chaque mois, m'interdisant de les lire plus rapidement pour avoir le plaisir de les faire durer.
A suivre, donc, le mois prochain !
Nobu, marié et père de famille dirige un « juku », cours privé à Tokyo. Cet établissement est destiné aux élèves nécessitant une aide pour réussir le concours d’entrée des grandes écoles.
Tout est simple dans sa vie jusqu’à ce qu’un ancien élève de son père lui apprenne le motif ayant poussé le vieil homme à se donner la mort quinze ans auparavant.
Par petites touches et avec beaucoup de délicatesse et de pudeur Aki Shimazaki lève le voile sur ce lourd secret.
Ce texte est envoutant et je me suis laissée très rapidement entraîner dans cette histoire lourde de non-dits.
L’écriture minutieuse de l’auteure exerce au fil des pages une étrange fascination.
C'est un petit livre simple qui explique la vie du Japon et le fonctionnement de la scolarité dans ce pays. Le protagoniste gère une école du soir et l'enjeu consiste pour lui à apprendre pourquoi son père s'est suicidé. Un livre où l'honneur et la famille sont au cœur de l'actualité.
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