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Aki Shimazaki

Aki Shimazaki
Née au Japon, Aki Shimazaki vit à Montréal depuis 1991. Toute son oeuvre est publiée par Actes Sud. La première pentalogie, «Le Poids des secrets,» comprend «Tsubaki »(prix Hervé Foulon - Un livre à relire 2021),« Hamaguri» (prix Ringuet), «Tsubame, Wasurenagusa» (prix Canada Japon) et «Hotaru» ... Voir plus
Née au Japon, Aki Shimazaki vit à Montréal depuis 1991. Toute son oeuvre est publiée par Actes Sud. La première pentalogie, «Le Poids des secrets,» comprend «Tsubaki »(prix Hervé Foulon - Un livre à relire 2021),« Hamaguri» (prix Ringuet), «Tsubame, Wasurenagusa» (prix Canada Japon) et «Hotaru» (prix littéraire du Gouverneur général du Canada). Son deuxième cycle romanesque, «Au coeur du Yamato», est composé de «Mitsuba, Zakuro, Tonbo, Tsukushi» et «Yamabuki» (prix Asie de l'Association des écrivains de langue française - ADELF). Le troisième cycle, «L'Ombre du chardon», comporte «Azami» (2015), «Hôzuki» (2016), «Suisen» (2017), «Fuki-no-tô »(2018) et «Maïmaï.». Son nouveau cycle, débuté avec «Suzuran» (2020) et «Sémi» (2021), se poursuit avec «No-no-yuri». Tous ses romans peuvent se lire individuellement, ou dans le désordre au sein d'une pentalogie, et forment une oeuvre singulière, publiée dans son intégralité par Actes Sud.

Avis sur cet auteur (125)

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    Couverture du livre « Sémi » de Aki Shimazaki aux éditions Actes Sud

    Michel Giraud sur Sémi de Aki Shimazaki

    Tetsuo et Fujiko Niré, dont nous avons fait la connaissance dans "Suzuran", vivent dans une résidence d'aînés. Fujiko, atteinte de la maladie d'Alzheimer, se réveille un matin ne se souvenant plus de son mari. Elle refuse de continuer à vivre avec avec lui dans la même chambre.
    Tetsuo se fait...
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    Tetsuo et Fujiko Niré, dont nous avons fait la connaissance dans "Suzuran", vivent dans une résidence d'aînés. Fujiko, atteinte de la maladie d'Alzheimer, se réveille un matin ne se souvenant plus de son mari. Elle refuse de continuer à vivre avec avec lui dans la même chambre.
    Tetsuo se fait alors passer pour le fiancé de Fujiko. Un soir, l'épouse-fiancée confie qu'elle doit rembourser trois cents mille yens, qu'elle n'a pas utilisés, à un célèbre chef d'orchestre...

    L'intrigue de "Sémi" nous plonge dans ce qui semblent être, pour l'autrice, deux des pêchers cachés de la société japonaise : l'isolement des épouses et l'adultère des époux. L'homme se croit autorisé à tromper son épouse mais n'imagine pas un instant que celle-ci puisse en souffrir, et encore moins succomber elle-aussi à la séduction... Un sujet déjà en partie traité dans "Azami", premier tome de "L'ombre du chardon".
    Les conditions étaient idéales pour lire Aki Shimazaki lors de mon voyage au japon : des romans courts, faciles à lire au cours de longs déplacements. Je n'ai pas résisté au charme de ces lectures qui m'ont totalement immergées dans l'univers de l'autrice.
    Je ne vais pas redire une nouvelle fois combien j'aime son écriture délicate. Pas certain pour autant que j'aie envie de continuer à déroger à un de mes principes de lecture : privilégier la découverte de nouveaux auteurs plutôt que de lire tous les ouvrages d'un seul. Peut-être plus tard ?

    Chronique illustrée : http://michelgiraud.fr/2024/10/22/semi-daki-shimazaki-chez-actes-sud-japon-secret/

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    Couverture du livre « Suzuran » de Aki Shimazaki aux éditions Actes Sud

    Michel Giraud sur Suzuran de Aki Shimazaki

    Trente-cinq ans, divorcée, Anzu vit seule avec son fils. Elle est une artiste céramiste connaissant un début de succès. Seule ombre, sa vie amoureuse est un fiasco.
    Son fils, Kiôko sa sœur aînée, ses amies, voudraient la remarier. Ces dernières organisent même des rencontres, qui sont autant...
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    Trente-cinq ans, divorcée, Anzu vit seule avec son fils. Elle est une artiste céramiste connaissant un début de succès. Seule ombre, sa vie amoureuse est un fiasco.
    Son fils, Kiôko sa sœur aînée, ses amies, voudraient la remarier. Ces dernières organisent même des rencontres, qui sont autant d'échec.
    Et c'est au moment où la vie professionnelle de son ex mari bascule dans le chaos qu'Anzu va rencontrer l'amour. Un amour, hélas, impossible...

    J'ai profité d'un voyage au Japon, pour, dans l'ambiance, terminer la lecture d'une précédente pentalogie, "L'ombre du chardon", et commencer la lecture de celle-ci.
    Dans les sept courts romans de l'autrice que j'ai lus, il y a une constante : elle nous fais partager, dans une narration à la première personne, les destins d'individu(e)s au sein de la société japonaise. Des destins souvent lumineux (c'est le cas ici), parfois plus sombres, mais toujours représentatifs des non-dits d'un fonctionnement encore très patriarcal.
    J'adore l'écriture d'Aki Shamazaki, concise, précise délicate. En la lisant, on ne peut un instant imaginer que le français n'est pas sa première langue. Et pourtant, bien que née au Japon, elle a choisi de s'exprimer dans cette langue. Pari osé, mais plus que réussi.
    De plus, la taille des romans se prête bien à une lecture de voyage. J'ai avalé avec délectation les tomes des pentalogies au fil de longs déplacements entre les principaux sites japonais.

    Voilà des lectures qui vont imprégner durablement mes souvenirs de ce voyage.

    Chronique illustrée : http://michelgiraud.fr/2024/10/18/suzuran-daki-shimazaki-chez-actes-sud-ecriture-limpide-et-delicate/

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    Couverture du livre « L'ombre du chardon Tome 5 : Maïmaï » de Aki Shimazaki aux éditions Actes Sud

    Michel Giraud sur L'ombre du chardon Tome 5 : Maïmaï de Aki Shimazaki

    Tarô, le fils sourd et muet de Mitsuko, est devenu un jeune homme de 26 ans, artiste peintre et mannequin, lorsque sa mère décède brutalement. Il est fiancé à Mina, mannequin elle aussi.
    Tarô vient de terminer de transformer la librairie de sa mère en atelier d'artiste et galerie d'art lorsque...
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    Tarô, le fils sourd et muet de Mitsuko, est devenu un jeune homme de 26 ans, artiste peintre et mannequin, lorsque sa mère décède brutalement. Il est fiancé à Mina, mannequin elle aussi.
    Tarô vient de terminer de transformer la librairie de sa mère en atelier d'artiste et galerie d'art lorsque Hanako, une amie d'enfance, reprend contact avec lui. Le jeune homme est troublée, et le lecteur de "Azami", premier tome de la série, comprend qu'il va y avoir un problème...

    « Maimai » est le cinquième et dernier tome de la pentalogie « L’ombre du chardon ». Je l’ai lu à la suite du quatrième et après avoir découvert les trois premiers dans le désordre. L’autrice reprend ici un des personnages de « Azami », et lui donne le rôle central. S'il faut résumer en une phrase le thème du roman, j'écrirais "Qui suis-je ?" Car c'est bien la question qui finira par tarauder l'esprit de Tarô.
    Le thème est traité avec délicatesse. Un ami de Mitsuko introduit un doute. Dès lors, Tarô s'interroge sur sa parentèle, comme tout individu qui découvre fortuitement qu'il n'est peut-être pas celui qu'il croit...
    Des retrouvailles, un élan, et les vies d'Hanako et de Tarô sont transformées. Mais comment la révélation sera t'elle acceptée ? L'autrice se garde bien de nous le dire, laissant planer un suspense final.
    L’écriture à la première personne (Tarô est le narrateur) permet de centrer le roman sur le personnage principal (sauf mémoire défaillante, c'est le cas des cinq tomes). On découvre progressivement les interrogations du héros. On vit avec lui ses ébranlements… Les personnages secondaires, Hanako, Mme Sato, sa mère, Bâchan, la grand-mère de Tarô, ne sont pas que des faire valoir. Ils éclairent des réalités japonaises pas toujours avouables.
    J’ai attendu deux ans et demi, et l’opportunité d’un voyage au Japon, pour lire les quatrième et cinquième tomes de "L'ombre du chardon". J’ai retrouvé avec plaisir l’écriture concise, précise, limpide, de l’autrice. L’histoire qu’elle nous conte en moins de deux cents pages en aurait nécessité beaucoup plus sous la plume de beaucoup d’autres écrivains.
    J’ajouterai que l'écriture est délicate. Le sujet n’est pas si facile à traiter. Aki Shimazaki le fait en délicatesse et retenue. Un grand plaisir de lecture.

    Chronique illustrée : http://michelgiraud.fr/2024/10/14/maimai-daki-shimazaki-chez-actes-sud-suspense-final/

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    Couverture du livre « Fuki-no-tô : l'ombre du chardon » de Aki Shimazaki aux éditions Actes Sud

    Michel Giraud sur Fuki-no-tô : l'ombre du chardon de Aki Shimazaki

    Atsuko a hérité de son père une petite ferme. Elle a décidé de s'y consacrer. Son mari, Mitsuo, a quitté son emploi de rédacteur dans un journal d'une grande ville pour fonder une revue dans la petite ville voisine.

    Un nouveau rythme de vie s'est mis en place. Atsuko, débordée par les tâches...
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    Atsuko a hérité de son père une petite ferme. Elle a décidé de s'y consacrer. Son mari, Mitsuo, a quitté son emploi de rédacteur dans un journal d'une grande ville pour fonder une revue dans la petite ville voisine.

    Un nouveau rythme de vie s'est mis en place. Atsuko, débordée par les tâches familiales, agricoles et administratives, décide de recruter une assistante. Mme Enju, qui présente pour le poste, se révèle être Fukiko, une ancienne amie de lycée d'Atsuko..

    Et tout va s'en trouver bouleversé.

    "Fuki-no-tô" est le quatrième tome de la pentalogie "L'ombre du chardon",. Je l'ai lu après avoir découvert les trois premiers dans le désordre. L'autrice reprend ici un des personnages de "Azami", le premier opus de la série, mais elle ne lui donne pas le premier rôle. Mitsuo s'efface derrière Atsuko, son épouse. A. Shimazaki s'offre ainsi l'occasion de parler de ruralité (sous une forme un peu élitiste quand même) et de traiter un sujet tabou dans presque toutes les sociétés, celui de l'homosexualité féminine.

    Le thème est traité factuellement, avec délicatesse, en suggestion plus qu'en description, et surtout pas en analyse. Des retrouvailles, un élan, une opportunité, et la vie est transformée... Mais l'on perçoit bien aussi tout ce qui s'y oppose : le regard de la société, le rôle assigné aux femmes dans l'équilibre familial, etc.

    L'écriture à la première personne (l'héroïne est la narratrice) permet de centrer le roman sur le personnage principal. On découvre progressivement son vécu, ce qu'elle croit être ses certitudes et ses interrogations. On vit avec elle ses ébranlements... Les autres personnages, l'époux, les enfants, Fukiko, servent en fait de miroir. Ils renvoient l'image de ce qu'Atsuko est, de ce dont elle a envie, de ce qu'elle n'ose s'avouer.

    J'ai attendu deux ans et demi, et l'opportunité d'un voyage au Japon, pour lire ce quatrième tome. J'ai retrouvé avec plaisir l'écriture concise, précise, limpide, de l'autrice. L'histoire qu'elle nous conte en moins de deux cents pages en aurait nécessité beaucoup plus sous la plume de beaucoup d'autres écrivains.

    J'ajouterai que la plume est délicate. Le sujet n'est pas si facile à traiter. Aki Shimazaki le fait tout en suggestion et délicatesse. Un enchantement.

    Chronique illustrée : http://michelgiraud.fr/2024/10/11/lombre-du-chardonfuki-no-to-daki-shimazaki-chez-actes-sud-delicatesse-japonaise/

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