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«Vous avez dû trouver cette famille étrange, mais plus encore que les histoires d'amour, toutes les familles sont des asiles de fous.» Dans Asiles de fous, Régis Jauffret décline à travers une banale histoire de rupture son thème majeur:l'exploration de la folie ordinaire. Névroses domestiques, dérèglements psychiques au quotidien, rien n'en sort indemne, ni le couple, ni l'amour, encore moins la famille. Une réflexion cynique et burlesque, portée par une écriture tendue, minutieuse et puissamment expressionniste.
Damien veut rompre avec Gisèle. Peu franc, il envoie son père pour lui apprendre la rupture. A partir de là, les parents de Damien ouvrent leur coeur, nous font part de leurs sentiments ou plutôt de leur haine envers Gisèle, mais aussi de cette haine qui s'est instaurée entre eux. Ils sont incapables d'amour et on comprend ensuite que leur fils est bien leur descendant. Des êtres vils et abjects.
Tout le roman est bâti autour de ces quatre personnages qui deviennent chacun à leur tour les narrateurs et s'écoutent parler dans de longs monologues. L'écriture est forte, les mots ne sont pas choisis au hasard, les phrases ne chantent pas mais restent sonores, les allitérations et les métaphores sont nombreuses. Les termes sont grossiers, le sexe est omniprésent. L'auteur a beau savoir manier la langue, son texte est écoeurant.
l'auteur nous parle ici d'une séparation brutale qui rend fou ... puis le récit bascule : l'auteur fait parler tour à tour la belle mère sur sa relation tentaculaire à son fils puis le beau père témoin impuissant et l'homme , odieux, obsédé, égoiste, qui plaque sa compagne avec une lâcheté sidérante. c'est un bavardage délirant et assez difficile à supporter.
Je n'ai pas pu le terminer, pourtant j'aime bien l'auteur, j'ai été agréablement surprise au début par l'originalité de la narration...Mais trop d'originalité tue l'originalité, pas de récit à proprement dit, juste des monologues délirants de chacun des personnages, entremêlés (parfois on ne sait plus qui parle) jusqu'à la folie (d'où le titre, je pense que le lecteur devient fou en essayant de comprendre).
Arrivé à la moitié du livre, on a qu'une anecdote, racontée par quatre personnages différents, parfois racontée plusieurs fois par le même personnage...Bref, j'ai failli me noyer dans le déluge verbal.
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