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Gina ira en pension. Son père adoré l'a décrété sans donner la moindre explication : « Ne dis au revoir à personne, amie ou connaissance. Tu ne dois pas dire que tu quittes Budapest. Promets-le-moi ! » Elle doit oublier son ancienne vie et rejoindre, dans la lointaine province, Matula, une institution calviniste très stricte, reconnue pour la qualité de son enseignement. Enfant gâtée, rétive aux règles, elle est vite mise en quarantaine. Seule solution pour survivre, l'évasion... qui se solde par un échec piteux. Désespérée, l'adolescente finit par confier ses malheurs à Abigaël, la statue qui se dresse au fond du jardin. Car selon l'antique tradition matulienne, Abigaël aiderait tous ceux qui le souhaitent. Et, miracle, l'ange gardien se manifeste ! Une série d'aventures rocambolesques sortent Gina du purgatoire et lui font comprendre la douloureuse décision de son père en même temps que le sens des mots honneur, solidarité et amitié. Abigaël, roman initiatique, paraît à l'occasion du 100e anniversaire de la naissance de Magda Szabó, la grande dame des lettres hongroises. Depuis 2003, où La Porte obtint le prix Femina étranger à l'unanimité, les Éditions Viviane Hamy s'attachent à faire lire et relire l'oeuvre de cette femme et écrivain d'exception qui fut une résistante de la première heure au régime communiste. À la question « Quels sont les deux adjectifs qui vous caractérisent ? » elle répondait sans hésitation : « courageuse et juste. »
Gina est une jeune adolescente hongroise durant la Seconde Guerre Mondiale. Orpheline de mère, fille unique adorée de son père général, elle coule des jours heureux.
Mais tout s’effondre lorsqu’un jour, son père décide qu’elle doit partir dans un pensionnat très éloigné de sa ville natale.
Un pensionnat protestant aux règles rigides, aux mœurs étranges, et dont les jeunes pensionnaires sont persuadées qu’une mystérieuse statue, Abigaël, exauce leurs souhaits.
Nous allons donc suivre la jeune Gina dans sa découverte de cette nouvelle vie même si la guerre va aussi faire irruption dans son quotidien…
C’est avec ce roman que je découvre la plume de Magda Szabó et globalement ce fut un moment de lecture sympathique.
On s’attache aux pas de cette jeune citadine gâtée, qui se retrouve catapultée dans un pensionnat religieux. On découvre davantage ses problèmes relationnels avec ses camarades de classe ou ses professeurs que le contexte historique même si celui-ci,sur la fin du roman, se trouve plus présent.
L’ensemble est réussi, on a envie d’en apprendre davantage sur les personnages même si Gina est tout à la fois exaspérante et attachante.
Le mystère principal du roman se découvre assez rapidement mais il est plaisant de voir notre jeune héroïne être aveuglée par ses émotions.
Ce récit offre aussi une mise en avant des résistants hongrois durant la seconde guerre mondiale, qui se sont mis en danger pour protéger d’autres personnes.
Une lecture sympathique mais sans coup de cœur pour moi.
"Abigaël"... Je m'attendais à trouver un être humain derrière ce personnage et c'est Gina qui m'apparait, jeune fille de militaire, élevée dans la haute société où la guerre ne semble pas avoir passé les portes de sa maison.
Puis, soudainement, Gina est envoyée au pensionnat de Matula par son père qui lui fait promettre de ne révéler à PERSONNE qu'elle est là-bas sans lui donner plus d'explications. Changement de décor, la solitude, le collectif, l'amour, l'amitié, la guerre au dehors des hauts murs, et Gina qui ne doute pas d'elle une seule minute mais de son père qui a dû la remplacer dans son coeur par une maitresse d'où son éloignement soudain.
Abigaël, la voici, cette étrange statue du fond de l'école, qu'on va trouver en secret, élèves comme professeurs et personnel religieux, pour épancher son coeur et sa douleur de ce qui ne peut être dit tout haut. Abigaël, la figure de la résistance silencieuse, le lien entre l'intérieur et l’extérieur. Abigaël, la fidèle.
Et Gina, l'adolescente qui ne semble toujours pas vouloir comprendre, Gina qui se réinvente son monde et l'histoire qui l'entoure. Couver ses enfants et les protéger de l'horreur du monde est-il la meilleure éducation ? Les murs de Matula et le secret d'Abigaël pourront-ils tenir face à l'inconscience de l'adolescence portée par la pulsion, l'égocentrisme et la naïveté ? Mais quand on est adolescent, pouvons-nous seulement comprendre l'horreur du monde ?
C'est un très beau livre, parfois âpre. On se demande parfois où nous conduit Magda Szabo, si ce n'est qu'un récit de pensionnat. Et puis on doute et on a raison. On sent une profondeur, le silence qui porte peut-être une autre réalité. Quand arrive le désastre, comme Gina, avons-nous oublié la seule recommandation du père à sa fille ? Nous laisserons-nous aussi porté par l'amour pour sortir de l'austère Matula et revenir à la liberté ? Le dénouement est terrible.
Adolescence gâtée par son père,choyée par sa gouvernante française qui tente de combler la tendresse d'une mère disparue,Gina se retrouve cloîtrée dans un strict pensionnat à Matula dans la ville d'Arkod. Elle imagine que son général de père l'abandonne pour se remarier et multiplie les caprices...Elle découvrira une réalité bien désespérante,une guerre qui fait des Hongrois de la chair à canon.Hors de tout,l'amour occupe quand même sa place à Matula...Espiègleries,rebellions,amitiés,romantisme suranné,nous isolent de la réalité.
Lire les aventures romanesques de Gina,protégée par Abigaël sont d'excellents moments livresques.
Quel plaisir de voir traduit en francais pour le 100ème anniversaire de sa naissance un roman de Magda Szabó, la grande dame des lettres hongroises, résistante de la première heure au régime communiste, qui obtint en 2003 le Médicis étranger à l'unanimité pour "La porte". Roman lu et adoré ainsi que "La ballade d'Iza". Si vous ne les connaissez pas, précipitez-vous !
Abigaël paru en Hongrie en 1970 est un roman sur l'adolescence. Georgina, l'héroïne de 14 ans est une jeune fille gâtée, qui vit à Budapest avec son père adoré, Marcelle, sa gouvernante française qui remplace une mère trop tôt disparue, et dont la vie s' écoule entre voyages à l'étranger, visites des musées les plus prestigieux, concerts, bals chez sa tante, lycée, amies et amoureux secret...Jusqu'au jour où sans explication, Marcelle est renvoyée et elle, exilée à l'autre bout du pays dans un rigoureux pensionnat calviniste qui ressemble à une prison, Matula. Rebelle et révoltée, Georgina aura beaucoup de mal à s'intégrer. Pourtant elle y apprendra le sens de l'honneur, l'amitié et la solidarité. Admirable portrait d'une ado perdue qui grandira d'un coup quand elle saura pourquoi son père l'a éloignée ... Le roman est magnifique et on suit avec passion les (més)aventures de Georgina dans cet hallucinant pensionnat. 411 pages qui se dévorent !
Le général, un veuf, et sa fille Gina sont inséparables et pourtant il l’envoie à présent dans une école privée, elle ne peut dire au revoir à personne, ni dire qu’elle quitte Budapest pour la province. L’institution Matula est l’école la plus sévère du monde, un ancien monastère qui ressemble plus à une forteresse qu’à une école. On lui prend toutes ses affaires personnelles, elle ne peut communiquer librement avec ses proches. Ici on pratique le sport en jupes-culottes et en bas car l’exhibition des jambes est jugée inconvenante. Gina va être rejetée par toutes les filles de sa classe, elle a l’impression d’être absorbée, de ne plus être elle-même.
Au fond du jardin, dans l’épaisseur du mur, se trouve une niche contenant une statue d’une jeune femme, Abigaël, on prétend qu’elle fait des miracles, quand on a de gros embêtements elle vous aide, mais il faut garder le secret. Qui se cache derrière Abigaël ?
Cette histoire d’une jeune fille recluse pendant la seconde guerre mondiale ne m’a pas enthousiasmé. Certes l’écriture particulière de l’auteur est agréable à lire, les personnages sont singuliers Peter Kalmar, le professeur principal dont toutes les filles sont amoureuses, Zsuzsanna la préfète, la sainte saucisse, Konig un prof faible, couard et empoté. La description de l’éducation Calviniste très rigoureuse et uniquement faite d’interdits, l’arrivée du communisme et la résistance qui se met en place présente un intérêt certain, mais cette enquête autour de la mystérieuse Abigaël semble aussi longue que le temps qui passe dans cette institution désuète. Le lecteur a parfois l’impression de lire Les malheurs de Sophie ou les petites filles modèles de la comtesse de Ségur. Un livre qui peut intéresser les jeunes lecteurs à qui ce livre était destiné.
De certains livres, on sait qu'on ne les oubliera jamais.
Pour moi, Abigaël fait partie de ceux-là, de mes livres cultes qui ont ce quelque chose de fascinant, de mystérieux, de grave qui les place au-dessus des autres.
C'est pour le 100e anniversaire de la naissance de Magda Szabó (1917- 2007) que les Éditions Viviane Hamy publient ce roman d'initiation devenu un classique beaucoup lu en Hongrie, notamment par les jeunes, et pour la première fois traduit en français.
Peut-être connaissez-vous du même auteur La Porte, prix Fémina étranger en 2003 ? Si ce n'est pas le cas : courez chez votre libraire !
Dans Abigaël, nous sommes à Budapest pendant la Seconde Guerre Mondiale. Georgina Vita, jeune fille choyée et gâtée, mène une existence heureuse avec son père, un général veuf qu'elle aime d'un amour fusionnel, et Marcelle, sa gouvernante française obligée de regagner rapidement son pays. Gina doit donc entrer en pension. C'est la décision de son père et elle est irrévocable. L'adolescente fait tout pour y échapper, propose de rester avec sa tante Mimó qui s'occupera d'elle. Elle refuse de quitter son lycée Atala Sokoray, toutes ses amies et le jeune lieutenant dont elle est secrètement tombée amoureuse. Non, ce n'est pas possible !
Mais son père demeure inflexible et Gina ne comprend pas pourquoi cet homme plein d'amour pour sa fille semble soudain vouloir l'éloigner … A-t-il une maîtresse ? Oui, c'est sûrement ça, pense Gina, il veut se remarier.
« Ne dis au revoir à personne, amie ou connaissance, ni même au personnel. Tu ne dois pas dire que tu quittes Budapest. Promets-le-moi ! » lui souffle son père avant de la quitter. Pourquoi tant de mystères ?
C'est ainsi que Gina sera conduite à Árkod, au Nord-Est du pays, au bout du monde pour elle et son nouvel établissement scolaire, la sévère institution calviniste Matula, l'effraie terriblement. « Massive, austère, blanche. Les fenêtres sont petites, la porte cochère renforcée de ferrures, et il y a des grilles aux fenêtres. Cet endroit doit être très vieux et ne ressemble pas à une école, mais à autre chose. A une forteresse. » On a envie d'ajouter : à une prison !
Pourquoi son père l'abandonne-t-il ainsi sans lui donner aucune explication ?
La jeune fille est prise en charge par sœur Zsuzsanna, la préfète d'internat, qui lui demande tous ses objets personnels avant de lui remettre une triste blouse sans ornements…. C'est le désespoir !
Il va lui falloir maintenant se faire de nouvelles amies, accepter des jeux qui ne lui sont pas familiers, se plier à une discipline de fer et à une vie austère dont elle n'a pas l'habitude.
À la limite, Gina serait prête à faire un effort si au moins elle savait pourquoi son père qu'elle aime tant la laisse seule et si loin de lui.
Et, croyez-moi, la jeune fille est loin d'être au bout de ses peines: elle va devoir se plier à la vie en communauté, s'intégrer au groupe des jeunes filles, accepter des règles très strictes, apprendre à connaître et à respecter chacun de ses professeurs, être capable de dépasser les apparences, cesser d'être une petite fille fière, impatiente et capricieuse… autrement dit, grandir...
Pas si simple !
En est-elle capable ?
Et si fuir s'avérait finalement être LA solution ?
Heureusement, au fond du jardin, se cache une statue de jeune fille que tout le monde surnomme Abigaël et qui a un don : oui, elle fait des miracles, on peut lui confier ses peines sous forme de messages écrits, elle fera tout pour réconforter, consoler, apaiser celle qui souffre.
Mais qui se cache derrière cette statue ? Qui est toujours là pour soulager la peine des pensionnaires ? Qui est Abigaël ? Encore un autre mystère…
Je le dis clairement : ce livre est un pur délice, vous allez partager le quotidien des Matuliennes, découvrir des personnages fascinants, des portraits extraordinaires, il vous faudra tenter de percer des mystères épais comme les murs de Matula !
Le suspense omniprésent et l'intrigue captivante m'ont tenue éveillée bien tard : j'ai adoré l'atmosphère mystérieuse et inquiétante de ce livre, ce huis clos un peu étouffant élèves/professeurs, l'évocation de la vie quotidienne dans ce pensionnat et la présence angoissante de la guerre qui menace et se rapproche chaque jour de Matula…
Mes enfants auront eu leur Harry Potter, moi j'ai mon Abigaël… et il est… génial !
Lire au lit : http://lireaulit.blogspot.fr/
Gina, notre héroïne, est une adolescente dont les repères ont été bousculés. Mais c’est une jeune fille au caractère bien trempé et habituée à être au centre de l’attention. Ses débuts au sein de l’école Matula vont donc être tumultueux. Gina rejette non seulement l’institution mais va également se mettre à dos l’ensemble de ses camarades. Si elle n’a pas perçu tout de suite les liens indéfectibles qui lient les Matuliennes, elle en fera vite l’expérience. Gina n’a que quinze ans. Elle est en plein dans l’adolescence et on suit son évolution au fil des pages. Tantôt petite fille capricieuse tantôt jeune femme déterminée, elle fera autant preuve d’égoïsme que de générosité, de légèreté que de gravité.
Pourquoi donc Abigaël me direz-vous ! Dans ce lieu si strict, les Matuliennes ont beaucoup de traditions et coutumes secrètes. Abigaël fait partie de ces secrets. Quand les jeunes filles sont désespérées, elles s’en remettent à une statue au fond du jardin : Abigaël. Les rumeurs circulent sur les miracles qu’elle a réalisés et la protectrice des Matuliennes aura son importance dans les aventures de Gina.
Magda Szabo écrit dans une langue plutôt soutenue. Il m’a fallu quelques pages pour m’habituer à sa mélodie. Mais je me suis glissée dans cette histoire rapidement et j’ai pris beaucoup de plaisir à suivre les déboires de Gina. Il règne dans ce roman une atmosphère étrange liée à cette école. Nous sommes en pleine Seconde Guerre mondiale. La guerre semble à la fois très loin de Matula et présente dans tous les secrets. Cela donne l’impression d’une forteresse bien protégée mais prise d’assaut.
Je garde une petite frustration sur la fin de ma lecture. Je me suis progressivement beaucoup attachée à Gina et je ne m’attendais pas à ce que le roman se termine à ce moment de sa vie. La fin m’a semblé un peu abrupte et j’aurais vraiment aimé en savoir plus.
Pour conclure, Abigaël a été une belle découverte. Cette lecture a été immersive. Je me suis vraiment sentie déconnectée de ma réalité à chaque fois que je reprenais ma lecture pour parcourir les couloirs glacés de Matula.
https://lecturesdemistinguette.wordpress.com/2017/08/23/abigael-magda-szabo/
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