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L’histoire : Après une dizaine d’années, le narrateur revient passer ses vacances d’aout en Bretagne dans la grande maison familiale. Cette maison qui ne vit qu’un mois par an, qui est un personnage à part entière. Cette maison hors du temps, dans son jus, qui voit passer grand-mère, oncles et tantes , cousins et cousines . Qui les voit naitre, grandir, vieillir et mourir. Il y a ceux qui disparaissent et ceux qui reviennent.
Le narrateur , la trentaine, qui n’est plus un enfant ,mais une sorte « papa sans enfant », crée une relation avec un de ses neveux, Jean, dans lequel il se reconnait lorsqu’il était enfant.
Ce roman est rempli de détails , de descriptions , de petites choses qui semblent sans importance et pourtant qui nous font du bien , de poésie .
Dans ce roman autobiographique , Pierre Adrian réussit à créer une atmosphère de douceur. Pas de nostalgie , juste le constat que le temps passe .
Pour lui le mois d’aout ressemble à la vie : bonheur , insouciance du début de mois , puis tout bascule au 15 aout , tristesse , c’est presque l’automne. Cette « petite mort » car l’on sait qu’il est des choses que l’on ne refera plus. Et certains qui ne reviendront plus.
En vérité, en dehors du drame suggéré qui est révélé en toute fin du roman, le récit ne comporte pas d’intrigue proprement dite car la narration ne cesse d’aller du présent à l’évocation de souvenirs d’enfance dans cette même maison familiale et, en dehors de ce va et vient, il ne se passe quasiment rien. Je me suis un peu ennuyée à cette lecture même si elle m’a séduite par certains passages poétiques et la grande douceur du propos qui traduisent l'évidente tendresse de l'auteur pour le Finistère magnifiquement dépeint.
Les protagonistes secondaires de l'histoire sont attachants et bien campés. Par contre le personnage principal, dont on ne connait pas le prénom d'ailleurs, reste flou de mon point de vue. Mais sans doute est-ce une volonté de l'auteur car ce jeune homme est dans un moment de bascule vers la pleine maturité.
Cesare Pavese s’est donnéaz la mort à Turin, dans une chambre de l’Hotel Roma, le 27 aout 1950. Pierre Adrian part sur les traces de cet écrivain hanté par le suicide, à travers ses textes, ses amis et ses envies.
Une déambulation littéraire qui nous en apprend beaucoup sur Pavese, son rapport aux femmes, au métier de vivre.
A travers ce texte, c’est l’Italie d’après-guerre que l’on découvre, où la littérature tient une place prépondérante.
Ce roman a un charme fou, un style joyeux et un côté dramatique qui, loin d’effrayer, donne un certain volume au contenu.
Je me suis laissée embarquer aux côtés de Pavese dans ses derniers jours et suis maintenant curieuse de le lire.
Un roman de littérature pour vous faire connaitre un homme complexe qui l’a représentée. Un excellent roman de cette rentrée.
Le narrateur, un citadin trentenaire, retourne, après 10 ans de vagabondage dans le vaste monde, passer ses vacances d'été en Bretagne, dans la maison familiale.
Cette maison où se sont écoulés tant d'étés au milieu des cousins, oncles, tantes, proches, et auprès des grands-parents.
Il ne reste plus que la grand-mère aujourd'hui, entourée, spectatrice, immuable.
Cet été de retrouvailles, avec la grande maison, le décor, avec les objets, les habitudes, les paysages, les traditions est une expérience intime du temps qui passe et de ce qui en ressort de précieux.
Le jeune homme est nostalgique et mélancolique, comme le roman. Les descriptions des lieux, des émotions, des réflexions sont précises, lumineuses, envoûtantes...
Les âges de la vie, les souvenirs, les liens qui unissent les membres d'une même famille...et cette ombre qui plane...
J'ai beaucoup beaucoup aimé cette lecture...
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