La liste de lecture sport et montagne...
Ce qui repousse les caméras m'attire. Ceux qui trébuchent, ceux qu'on ne voit pas. J'aime le fond de la classe. Le saccage et le sursaut, la poudrière, le foutoir, la beauté, les rêveurs : tout est au fond, chez les invisibles. Au fond des vallées. Cette leçon, je l'apprendrai aux côtés de frère Pierre. En citant saint Paul, il me dira que la véritable sagesse n'est pas celle du monde : « Si quelqu'un pense être sage à la manière d'ici-bas, qu'il devienne fou pour être sage ».
Au coeur d'une vallée, aux confins de la France, un homme tient là seul par sa foi. Au plus près des vies minuscules - les bergers et les bêtes, les paumés et les vagabonds célestes -, il accueille les histoires murmurées, les hommes en perdition. Les croyants et ceux qui ne croient pas. Parce qu'« on ne peut plus faire comme si les gens avaient la foi. » Pour lui, cela importe peu. Jour et nuit, son portable sonne. Il accourt.
D'une plume taillée à la serpe, Pierre Adrian nous offre un récit éblouissant, à l'écoute des ténèbres et de la désespérance d'une époque.
La liste de lecture sport et montagne...
Dans ce roman, l’auteur nous raconte la quête d’un jeune citadin venu chercher des réponses à des questions existentielles loin des tumultes de la société de consommation. Mais Il est probable que ce séjour dans une vallée des Pyrénées apporte aux lecteurs de ce récit plus de questions que de réponses.
Les écrits introspectifs de l'auteur et les descriptions de paumés perdus sur les chemins de montagne sont vraiment de peu d’intérêt. Si les ambiances sont habilement décrites avec une belle écriture, l'histoire par elle-même est plutôt ennuyeuse et il faut de la persévérance pour arriver au bout.
Au cœur des Pyrénées, Frère Pierre, un moine prémontré silionne les villages à la rencontre des âmes simples. Dans l’abbaye qu’il occupe, des gens de passage se succèdent.
Le narrateur se joint à lui dans ses déplacements et dans son quotidien.
Portrait d’un homme exemplaire, des paysages envoutants.
Mais pourtant, est-ce du au style, à l’écriture, bien que lui reconnaissant des qualités, je n’’ai pas réussi à m’intéresser plus que cela à ce livre .
Lumineux même s'il m'a fallu dépasser les cent priemieres pages ...
Une vie simple, faite d'abnégation au service de la religion et des hommes, tel est le quotidien de Pierre au sein du monastère qui voit défiler toutes les misères du monde, du pèlerin classique au drogué paumé, de la femme enfuie de son domicile au taulard plus ou moins repenti, il accueille chacun sans poser de question, en espérant chaque fois pouvoir les soulager, avec l'aide de Dieu. De fort belles description de cette région entre Pyrénées et Espagne, au climat rude et à l'exode inévitable, ces âmes simples respirent le bien-être et la plénitude. Un livre reposant, presque arrêté dans le temps, même si la vie pour Pierre est loin de tout repos.
Je suis en train de le lire et c'est le deuxième livre que je lis de cet auteur, après La Piste Pasolini. Une langue superbe encore une fois. J'y découvre aussi une région, la vallée d'Aspe et ses lieux abandonnés comme la gigantesque gare de Canfranc à la frontière franco-espagnol, lieu de prédilection des photographes du mouvement Urbex.
C'est un livre de grande spiritualité, de critique de notre époque et de silence ...
Une maturité étonnante pour un auteur âgé de seulement 26 ans !
L’incipit de ce livre, « Il y a des vies qu’il faut savoir finir » nous plonge directement dans un drame survenu et que Frère Pierre doit gérer, car il s’emploie à conserver la vie de ce monastère dans la vallée de Lescun et surtout d’être un lien entre les habitants qu’ils soient croyants ou non.
Le drame de ce père divorcé et qui n’accepte pas cette vie qui est comme une chape de plomb sur sa tête ne voit aucune autre solution que de mettre fin à ses jours mais avec ses deux jeunes enfants.
Le lecteur pénètre ce monde une fin d’après-midi d’hiver où l’obscurité s’installe bien avant la fin du jour et où chacun n’a qu’une hâte c’est de rejoindre la chaleur de son foyer. La solitude est omniprésente dans un paysage grandiose.
Frère Pierre veut être le lien entre ceux qui vivent là et ceux qui ne font que passer, des pèlerins de Compostelle ou les oubliés de la vie.
De beaux portraits des hommes et de la nature, aussi époustouflants et profonds que cette vallée.
Vous n’oublierez pas Alain, Etienne, Albert, Marie et bien d’autres…
L’auteur a le sens du mot juste, celui qui dit mais qui entraîne son lecteur plus loin, car chaque mot a un écho, et l’écho dans la vallée va loin et revient.
Ce récit est construit comme une contemplation, avec des mots simples mais un vocabulaire riche et varié, Pierre Adrian offre au lecteur cette réflexion, non pas la sienne, mais celle que chacun trouvera au fond de lui-même, croyant ou non, c’est une méditation qui se fait au rythme de la marche dans cette vallée. Le lecteur comme le marcheur va s’arrêter pour vivre l’instant présent, il va se poser comme rarement il le fait.
De cette démarche qui lui est personnelle, ce jeune homme va vers l’universel, il s’adresse à tous comme le ferait un sage.
Une rencontre exceptionnelle avec ces deux Pierre se forge, comme autrefois le forgeron travaillait son ouvrage pour le rendre indestructible et unique.
C’est autant par la forme que par le contenu de ce récit que mon coup de cœur se forge, car je crois profondément qu’il nous montre que l’être humain est un tout et qu’il faut avoir l’intelligence du cœur celle qui ne s’apprend pas sur les bancs de l’école, celle qui émerge quand on pratique la bienveillance.
Une merveilleuse maturité de Pierre Adrian alliée à un humanisme qui manque cruellement dans notre société de consommation.
J’ai vécu ce livre et je laisse le mot de la fin à Pierre Adrian « il faut simplement savoir se taire. Laisser le silence travailler. »
©Chantal Lafon-Litteratum Amor 16 février 2017
L’auteur, Pierre Adrian, part vivre auprès de Pierre Moine-Prêtre dans un petit monastère pyrénéen où seuls quelques fidèles subsistent au cœur d’une vallée désertée par la foi.
Il y aurait beaucoup à dire sur ce livre qui, à sa façon nous renvoie le reflet de notre époque où le matérialisme et le consumérisme l’ont emporté et où beaucoup sont en quête de spiritualité sans trop savoir où aller. Et dans cette époque, dans ce pays qui se cherche il y a ce petit monastère. Cet homme, Pierre qui semble parfois au milieu de la tempête perdu dans la vallée. Car même si celle-ci est peu habitée, même si son cadre fait de magnifiques montagnes semble plus propice à l’épanouissement que les barres d’immeubles de nos banlieues, la violence humaine est présente. Violence de la solitude, de la perte de la foi, des repères, des blessures de la vie.
Ce livre m’a donné l’impression d’un grand reportage de haute qualité. Je l’ai lu d’une seule traite, captivé par le quotidien de ce prêtre. Certes parfois, surtout à l’entame du livre, j’ai eu le sentiment que le côté citadin qui découvre la France rurale, ressortait trop. Mais cette impression n’a pas duré. C’est un livre sur la foi, sur la solidarité des hommes, sur les cicatrices de la vie, sur la difficulté de la ruralité, sur notre époque un peu déboussolée.
C’est tout cela à la fois et c’est ce qui en fait un livre d’une grande richesse qui au final, vous le fait refermer sans vraiment l’oublier.
Dans « Des âmes simples » Pierre Adrian va suivre Pierre, moine de son état, qui a en charge les âmes de la vallée d’Aspe, dans les Pyrénées. Au monastère de Sarrance ne vivent plus que deux ou trois vieux prêtres, et quelques pèlerins qui s’arrêtent là presque par hasard, afin de retrouver la paix intérieure que la vie trépidante des villes leur a fait perdre de vue depuis longtemps. Et Pierre, infatigable, accompagne les vivants pour un instant, pour une retraite silencieuse et apaisante, et les morts pour leur dernier voyage.
Dans ses pas nous allons découvrir les légendes et l’histoire de la vallée. Mais également les morts, tous ceux que Pierre accompagne en terre, croyants mais si peu, qui ont vécu là toute une vie proche de la nature si belle et parfois dangereuse comme sait l’être la montagne en hiver.
Il y a de la tristesse dans ces lignes, cette vallée sous la pluie, la brume et le froid, ces hommes vieillissants et solitaires, mais il y a aussi beaucoup d’espoir en l’homme et une grande sérénité, une paix qui s’installe et remet les valeurs à leur place, celle du cœur et des sentiments.
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