La revue de presse livres vous dit tout ce qu’il faut savoir — et emporter — avant l’été !
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Son histoire est passionnante et on pourrait penser que c'est plutôt une femme qui l'a écrite. Par contre, j'ai été déçue par la fin de l'histoire et là, c'est vraiment l'homme qui reprend la plume... de plus, parfois, je suis obligée de relire ma phrase pour savoir de qui il parle ou qui parle. L'écriture est parfois un peu "fouillie". On passe d'une journée à l'autre sans aucune indication. Aucune réflexion profonde non plus. Mais c'est quand même un bon roman.
En flânant dans les rayons de ma bibliothèque de quartier préféré, je suis tombé sur un petit ouvrage (par le nombre de pages), il s'agit de "Philippe Djian: L'incendiaire" de Nicolas Bézard. J'ai lu ce texte avec beaucoup d'intérêt et cela m'a donné envie de (re)lire les textes de Philipe Djian. Dans ce texte, nous découvrons un peu l'homme, le lecteur (avec ses auteurs de prédilection) et l'écrivain, parolier...
Et je viens donc de lire son dernier roman et j'ai apprécié ce huis clos familial et les différents portraits de ces personnages, que ce soit Victor, le père que l'on le laisse tranquille, Edith et Jonas sa fille et son fils. j'ai aussi aimé être pris dans la tempête qui sévit sur cette île. L'auteur décrit bien la vie sur cette île et les différentes relations entre les habitants, les touristes, ceux qui sont restés, ceux qui reviennent, ceux qui partent.
« Tu n’as pas l’impression parfois […] qu’il se passe beaucoup de choses mais qu’au fond, il ne se passe rien », s’entend dire un des personnages.
J'ai passé donc un bon moment de lecture avec cette famille distendue et cette île en plein tempête. Ce texte m'incite à (re)lire certains textes de Philippe Djian et réécouter les chansons qu'il a écrites.
Quand deux textes me permettent de revenir à un auteur, dont il y a un moment je n'avais lu les textes.
#Faitesvosjeux #NetGalleyFrance
Faites vos jeux, le dernier roman de Philippe Djian se déroule sur une île sans nom seulement reliée au continent par un ferry. Alors que Edith et Jonas s'y retrouvent pour discuter du placement en EHPAD de leur père, une terrible tempête s'abat sur l'île. Les deux enfants et le père sont obligés de cohabiter pendant quelque temps et, le moins qu'on puisse dire, c'est que l'ambiance n'est pas sereine dans cette famille. Incommunicabilité et même haine sont au cœur de leurs problèmes.
Comme d'habitude, alcool, fumette, sexe, et lâcheté sont au rendez-vous de ce dernier roman de Djian. Ses personnages sont toujours aussi désabusés et vivent sans but, sauf le père qui s'est requinqué en trouvant l'amour auprès d'une femme plus jeune. Pour mieux coller à notre époque, l'auteur a ajouté une petite dose d'écologie avec les changements climatiques et un groupe de jeunes contestataires. L'ouragan qui se déchaîne sur la petite île entraîne des scènes de catastrophisme dignes d'un film pour ado. Je n'ai pas compris où l'auteur voulait nous mener.
Faites vos jeux est un roman choral fouillis. En raison du manque de ponctuation, on passe d'un personnage à l'autre sans savoir qui parle. Je n'ai ressenti d'empathie pour aucun des personnages traités trop superficiellement. Je pense que l'auteur n'a pas envie qu'on les aime.
Il y a longtemps que je n'avais pas lu un roman de Philippe Djian, auteur auquel je n'avais pas trop accroché. NetGalley proposant celui-ci, je me suis laissée tenter mais je ne pense pas que je recommencerai. Cet auteur connu et reconnu n'est pas pour moi.
https://ffloladilettante.wordpress.com/2024/07/28/faites-vos-jeux-de-philippe-djian/
Victor, père d'Edith et de Jonas, vit sur dans un petit village insulaire. Il ne reçoit plus que la visite de son fils qui essaie de prendre soin de lui, malgré les réticences de son père. Edith ne veut plus entendre parler de lui mais en consultant les comptes bancaires de son père, elle demande à son frère de revenir avec elle sur l’île, pour s’assurer qu’il va bien.
Arrivés sur place, les vieilles rancunes refont surface, d’autant plus que Victor a commencé une relation avec Magalie, relation que ses enfants ignoraient.
Un ouragan va avoir lieu au cours de leur visite et les 3 personnages vont devoir composer ensemble pour affronter cette épreuve, autant celle des dégâts matériaux que leurs propres problèmes intrafamiliaux.
Edith et Jonas mènent chacun de leur côté, une vie un peu chaotique : c’est à celui qui va le plus souffrir, celui qui va s’embarquer dans des histoires improbables, non désirées mais qui pourtant y fonce, pour combler une sorte de vide. Ils sont meurtris et ne semblent pas vouloir ou pouvoir trouver une vie stable. Leur passé familial justifierait à leurs yeux cette situation, et leur père ne veut plus avoir à supporter cette culpabilité. Des 3 personnages, c’est bien Victor qui cherche le plus à avoir une vie stable, tranquille et apaisée.
L’écriture de l’auteur nous raconte un fragment de vie : chacun leur tour, les personnages sont évoqués et leur point de vue démontre bien que des petites victoires, si minimes soient-elles, permettent à chacun de se rassurer tout en ne le montrant pas aux autres.
L’auteur distille des indices sur ce qui s’est passé pour que les enfants de Victor et lui ne s’entendent plus et cherchent à s’éviter, et même à se confronter une bonne fois pour toute. Dans les romans de Philippe Djian, en tant que lecteur, on a du mal à savoir les raisons du mal-être de ses personnages. On apprend au fur et à mesure de la lecture, le contexte, des bouts du passé, les caractères aussi.
Pour trouver un début de réponse à leur problème, il faudrait qu’au moins les non-dits soient levés, que les ressentiments justifiés ou non soient dits, que le passé dont ils ne veulent plus parler soient évoqués pour que les personnages ne campent plus sur leur position, chacun de leur côté. La nouvelle relation avec Magalie ne va pas les aider, même si elle-même cherche tant bien que mal à apaiser les tensions.
Comme dans toutes les familles dans la réalité, on ne connaît pas réellement le passé de chacun et on ne peut pas réellement juger sans savoir. Parfois, il n’y a pas de mots et c’est bien ce biais là qu’utilise l’auteur pour nous raconter une histoire singulière, faite de remords et de personnages torturés.
C’est donc un roman pour lequel le lecteur ne trouvera pas nécessairement toutes les réponses sur le passé de ses personnages. L’intérêt de ce roman est bien de démontrer les difficultés intrafamiliales, les tentatives échouées pour tenter de trouver un semblant de compromis. Le lecteur se retrouve être comme un témoin de leur histoire,
En bref, c'est un roman qui se lit par bribes car il s'agit d'un roman psychologique que nous propose l'auteur. Il nous livre une histoire rédigée avec une écriture juste, mais avec un cheminement chronologique un peu chaotique. Le lecteur a à se resituer dans le contexte pour savoir où et quand se déroule la scène. C'est souvent troublant mais un peu comme l'histoire de cette famille, il est difficile de savoir où ils en sont eux-mêmes. Cette construction narrative met en exergue les difficultés à trouver un compromis entre eux. Au-delà de cette singularité, ce fut une bonne lecture, par sa psychologie difficile à expliquer et encore plus à retranscrire dans un roman. Je recommande.
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