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« Le jour on m'appelait Denis. J'étais un écrivain qui connaissait un certain succès. Certains soirs, on m'appelait Denise. Bon, je dansais dans un cabaret. » Denis alias « Chéri-Chéri » a épousé Hannah sous la pression de ses beaux-parents, et plus particulièrement celle de son beau-père, Paul. Cet industriel véreux lui voue une haine farouche, contrairement à Véronica, femme fatale et belle-mère non dénuée de charme. Mais bientôt, la fausse couche d'Hannah et les dettes de Denis finissent par attiser la haine de Paul. L'écrivain est alors contraint, pour se refaire, d'accepter de devenir l'un des hommes de main de son beau-père. Jusqu'à détraquer plus d'un ressort intime dans la cellule familiale.
Un huis-clos noir, terriblement haletant et joyeusement caustique.
Déception.
Quand j'ai découvert ce livre par sa couverture et son résumé, je me suis dit que ce roman allait être passionnant et passionné. Malheureusement, plus j'avançais dans ce long monologue intérieur, plus je ressentais un sentiment d'ennui profond. L'écriture est bonne et facile. le style est indirect.
L'histoire de Denis le jour qui devient Denise la nuit n'a pas éveillé en moi des sentiments ou un attachement particulier pour cet homme. de même pour son épouse et tous les autres personnages qui gravitent autour de lui.
Denis est écrivain le jour et travesti la nuit.Il vit avec Hannah et dispose de l'appartement chic de ses beau-parents jusqu'au jour où ceux-ci décident de réintégrer la résidence et aménagent le rez de chaussée.Paul ,son beau-père , n'accepte pas que son gendre se travestisse la nuit et l'oblige à accompagner son chauffeur pour récupérer de l'argent auprès de mauvais payeurs.La cohabitation n'est pas trop du goût de Denis d'autant que Paul violente sa femme ,Véronika , régulièrement.
Un bon roman mais je suis fan.
Les quatre premières lignes de Chéri-Chéri dressent le portrait du narrateur : «Le jour, on m’appelait Denis. J’étais un écrivain qui connaissait un certain succès et qui avait la dent dure, comme critique. Certains soirs on m’appelait Denise. Bon, je dansais dans un cabaret. » Denis-Denise vit avec Hannah, son épouse. S’il a épousé cette femme dont il n’est pas vraiment amoureux, c’est qu’elle était enceinte et que son père, Paul, lui a clairement fait comprendre qu’il n’avait guère d’autre choix. Comme Paul a de l’argent, qu’Hannah est toute dévouée à son homme et que son double métier d’écrivain et de travesti ne lui permet pas de mener grand train, il va accepter le marché et l’appartement offert par son beau-père dans une belle villa avec piscine.
Tout irait bien si, la crise aidant, Paul et son épouse Veronica ne décidaient d’emménager au rez-de-chaussée. Dès lors la tension va monter. Par petites touches, Philippe Djian réussit à peindre les liens qui se tissent entre ces quatre personnes, à commencer par l’inimitié grandissante entre Paul et son beau-père : « Chaque jour je brûle davantage de connaître le passé de cet homme, l’étendue du mal qu’il a dû commettre. Tout écrivain devrait pouvoir fouiller dans les beautés cachées et les erreurs cachées des âmes s’il veut être utile à quelque chose. »
Hannah essaie de ne rien voir et de rassurer son mari. Elle préférerait ne pas avoir à constater que son père entend règner en maître sur sa femme et sur son gendre comme il gère ses affaires, c’est-à-dire avec la poigne d’un chef mafieux.
Paul, spécialiste de la double-vie, essaie de composer avec cette situation, même s’il se rend bien compte qu’il est impossible de raisonner cet homme et que le drame couve. Il essaie de protéger sa femme et sa belle-mère. Mais, à l’image de sa performance sur scène et du trouble qu’il tente de provoquer auprès des spectateurs, il ne parvient qu’à exacerber davantage la situation. Paul es td eplus en plus violent, Hannah s’accroche à son mari comme à un rêve et Veronica tente de fuir son mari en se réfugiant chez son gendre, même si « ce qu’elle a cru ou voulu comprendre est à des années-lumière de la réalité. »
Entre les jeux du pouvoir et du sexe, Philippe Djian nous offre un condensé explosif qui serait en quelque sorte la fusion entre La chatte sur un toit brûlant et le Dernier tango à Paris. https://collectiondelivres.wordpress.com/
Denis est un écrivain qui affiche une belle quarantaine. La nuit il est Denise dans un cabaret. Il s'est marié à Hannah par obligation, mais leur vie de couple se passe bien. Son beau père, qui s'est installé au rez de chaussé de son appartement, est un mafieux qui l'oblige, pour payer son loyer à accompagner Robert, son homme de main, à réclamer de façon musclée des impayés. Pour corser le tout, dans cette cohabitation, il finit par céder aux avances de sa belle mère....
Voici les ingrédients pour faire un roman drôle et quelque peu déjanté qui se lit avec un certain plaisir.
Extrait :
Me produire sur scène presque chaque soir, apparaître en femme, être changé en femme, porter une combinaison de soie, une culotte de satin, une perruque, des bas, un soutien gorge, me maquiller, porter des talons hauts, etc., entendez bien, me procure un double plaisir, un plaisir profond, irremplaçable, mais je ne suis pas passé de l'autre coté pour autant. Je ne dis rien quand un homme me serre dans ses bras, mais ça ne va pas plus loin, ou quand il plaque une main sur mes fesses. Mais ça ne m'a jamais réellement attiré, ça me laisse froid.
A nouveau un Djian tout en décalage. Des situations et des personnages. Et ça marche, même s'il n'y a rien de neuf sous le soleil du style auquel nous a habitué l'auteur depuis quelques années. Loin des romans de ses débuts, Djian nous embarque à nouveau dans une histoire à la Chabrol revisitée par Ozon. On se marre au début, on perd peu à peu le sourire mais le temps passe très vite et on finit le roman sans s'y attendre, presque déçu que ça n'aille pas plus loin.
C'est du Djian. Pas le meilleur mais la patte de l'auteur est reconnaissable entre toutes. Si les situations sont souvent grandguignolesques, Philippe Djian semble avoir atteint une maîtrise dans la déstructuration du récit qui est très intéressante. Le texte est un bloc avec en tout et pour tout trois sauts de lignes. Pas de chapitres, pas d'alinéas, pas de ponctuation de dialogues, Chéri-Chéri se lit d'une traite mais ne laisse pas en esprit le goût inoubliable de Zone érogène, de Maudit manège, de 37°2 le matin ou même de Oh. C'est un énième Djian qui, à force de se pencher sur l'écriture et militer pour que l'histoire soit sans importance, a réussi a faire de ce roman un livre sans histoire. Mais quand on est fan de Djian, on le suit dans tous ses travers en excusant ses faiblesses et en attendant octobre prochain pour voir s'il réussira à faire mieux.
Etant une inconditionnelle de P Djian, ma critique est peut-être de parti pris, mais j'en ai commencé la lecture hier soir et l'ai terminé cette nuit, avec quelques pages à relire par pur plaisir.
Hormis l'histoire d'un homme écrivain le jour et "danseuse de cabaret" la nuit, Denis ou Denise, ,mais uniquement hétéro, des difficultés à être accueilli par son beau père, une relation singulière avec sa belle mère,une épouse imprudemment épousée, c'est avant tout la dualité d'un homme qui approche de très près, la pensée féminine, et il a une part de féminité qu'il assume . Mais Djian fait ressortir toute l'humanité de ses personnages , en insistant bien sur la difficulté de sortir à peine des clous , c'est écrit aves maestria, c'est violent , c'est un thème inhabituel, bref c'est une réussite. Le côté écrivain de Denis est très intéressant et permet à l'auteur d'asséner ses vérités à quelques uns de ses honorables collègues.
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