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Herbert est professeur des écoles en banlieue parisienne et écrivain à ses heures libres.
Coline est professeur d'espagnol à Montpellier.
Ces deux là vont se "rencontrer" sur les réseaux sociaux (Facebook).
Ils vont devenir "amis", échanger quelques tchats pour ne plus pouvoir se passer l'un de l'autre.
Coline l'intrépide va lui envoyer une photo de ses seins... et là , les choses vont s'accélérer, énormément s'accélérer.
Des échanges sulfureux, sexuels, terriblement "chauds" pour 2 enseignants vivants à 750 kms l'un de l'autre.
Des "doubles vies" s'organisent, les mails, les tchats, les vidéos et les photos s''échangent quasiment en temps réel.
Mais - comme dans toute bonne relation - le doute s'immisce. Chacun de son côté, Coline et Herbert vivent une "vraie vie" satisfaisante avec conjoint et enfants, sans volonté de rompre.
Alors, la relation s'intellectualise et Coline envisage de mettre de la distance.
Philippe Annocque signe un roman des plus original autour de l'Amour au XXI ème siècle.
Il soulève la problématique de la rencontre à l'ère du numérique.
Un roman qui pose plus de questions qu'il n'apporte de réponses.
Est-on infidèle quand on échange des mots d'amour sur le net ?
Un Amour virtuel est-il un véritable Amour ?
Idéalise-t-on l'autre dans ce type de relation à distance ?
L'histoire de Coline et Herbert comble-t-elle des vies affectives ternes ?
J'avoue être resté sur ma faim à la lecture de ce court roman. Les questions soulevées sont d'actualité et essentielles.
Cependant, j'ai eu l'impression de tourner en rond, de lire et relire la même chose au fil des pages .
2 quarantenaires qui se comportent comme des adolescents avides de sexe (mais capables d'analyser ce qu'ils vivent)
J'ai aimé la finalité; celle d'écrire ce roman pour conserver la saveur de l'histoire d'amour quelqu'en soit son devenir.
Une lecture qui pousse à la réflexion .
Un texte singulier fait de fragments de souvenir et qui interroge la mémoire.
Un texte qui ne manque pas de poésie ni de tendresse.
En fait il ne souffre d'aucun défaut si ce n'est de ne pas m'avoir touché.
Je suis passée à côté car sans doute trop intime pour que je me sente impliquée.
« C’est l’histoire d’une traversée. » C’est l’histoire d’un chef-d’œuvre. Retenez à jamais « Les Singes rouges » entre vos mains. Ce récit se relit mainte fois, à chaque fois, la même impression de ce rare perlé, de ce rythme quintessence, panoplie hyperbolique d’un futur. Cette lecture est une rencontre inestimable avec une trame fabuleuse (en plus sublime), à la Durassienne. Philippe Annocque est un auteur de génie. « Les Singes rouges » est un classique à l’aube née. L’écriture chorale, chuchotée est levant. « L’écriture des singes rouges, qui traversaient le fleuve, ont traversé le temps. Ils ont aussi traversé l’océan. Voilà, c’est pourquoi il a écrit cette phrase inaugurale. » Philippe Annocque est ce « Il » qui écrit. Passage d’une rive à l’autre. Il reçoit un appel téléphonique à 4h36. La litanie élève son chant. Nous sommes dans l’intériorité, ce microcosme invisible dont la gravité est galet, l’heure lourde et risquée. Les mots sont des chapelles. On pleure tant ce récit est la somme des rappels. Ce qui arrime la force des vivants, de ceux qui savent franchir le point d’alliance. Les souvenirs ressurgissent. L’appel téléphonique est l’écho. Nous sommes en plongée dans les images, reflets de la vie de « Il » et de cette enfant qui est la sienne avant l’heure et dans celle d’après. Et c’est beau, poétique et émouvant. « Car pour lui, avant sept ans, Martinique et Guyane étaient à peu près synonymes. C’étaient les noms des pays lointains et différents, l’enfance de sa mère. Les écoles n’y étaient pas en pierre meulière. Les arbres de la cour n’étaient pas des tilleuls élagués. C’était un ailleurs, un ailleurs à deux noms. » L’idiosyncrasie est une toile de maître. Picturale source, où l’on foule les terres chaudes, l’exotique dépaysement, toute cette avancée méticuleuse, soignée, subrepticement murmurée par « Il » dans cette remontée des temps, des années, des jours et des émois. « A l’école, la plupart des enfants sont des Bosch. C’est comme ça qu’on appelle les descendants d’esclaves africains qui se sont échappés dès leur arrivée en Guyane. Les descendants des premiers nègres marrons. » « La nuit on entendait les singes rouges. » Ce récit est la magistrale attitude d’une carte postale qui ne jaunit pas. Celle qui relie les sens, les essences, les souvenirs, dans une nostalgie de velours, quasi mémorielle. « Toutes les histoires ont leur géographie. » Cette phrase si pavlovienne : « Alors peut-être que ça fait sens » est une ode, l’épiphanie des grandeurs. « Les Singes rouges » est culte, un livre des splendeurs. « Il » ne le sait pas. Ses mots de modestie sont des cartographies. « Ses » Singes rouges : une chaîne générationnelle pays des chevelures emmêlées, l’enfance en porte-voix. « Ce n’était plus une jeune femme. Elle était déjà grand-mère depuis plusieurs années. C’était encore une petite fille. » « Les Singes rouges » est un hommage à la Mère, à la vie, au plein de la nuit de 4 h 36. Une référence ! Publié par les majeures Editions Quidam éditeur.
Herbert, prof et écrivain, s’ennuie, il cherche sur le web la rencontre qui va changer sa vie… Un jour, il y croise Coline, et c'est la révélation, l’amour, le sexe, l’échange, tout est possible, tout est permis, mais aucune rencontre réelle ne viendra conclure cette belle parenthèse amoureuse, intime, amicale.
Jusqu’au jour où Herbert essaie de se souvenir de ces échanges, ces mots, ces photos, lus avec avidité, aussi vite effacés que reçus. .. Car l’amour, celui qui explose en vous, qui vous rend conquérant, sûr de vous, heureux, est venu aussi vite qu’il n’est reparti, l’amour vrai ou l’amour virtuel ? Seuls Herbert et Coline pourraient le dire, mais si fort, si intimement ressenti qu’il est aussi vrai que celui qu’Herbert fait avec Marie, que Coline fait avec Jules.
L’auteur décortique avec justesse et sans jugement ces élans du cœur et des corps rendus possible par la liberté que crée l’écran comme protection absolue, qui permet tout, puisqu’il n’y a rien à juger, rien à regretter…
Philippe Annocque explore les méandres des sentiments amoureux distendus par la distance et l’inconnu. Car qu’existe-t-il de plus étrange que ces relations clandestines qui peuvent se tisser entre deux inconnus qu’un réseaux internet a rapprochés un soir, une nuit, et qui se racontent toute une vie, des envies, de sentiments, des impulsions, qu’ils n’oseraient dire à personne, en tout cas à personne qui serait en chair et en vrai devant eux.
Il y a dans ce roman un grand réalisme et une véritable image de notre société d’écrans et de relation factices et protégée.. aucun risque n’est pris ni par l’une, ni par l’autre partie, tant que la rencontre n’est pas avérée. J’ai aimé suivre et découvrir les méandres de cette relation épistolaire d’un nouveau genre, moderne et froide finalement… Allez, rien ne vaut la vie en vrai peut-être ?
Lire ma chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2018/12/12/seule-la-nuit-tombe-dans-ses-bras-philippe-annocque/
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