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Portraits plus ou moins succincts d'une quarantaine d'hommes et femmes ayant affronté l'ordre et l'autorité et tourné le dos à la justice.
Mandrin, De Besse, Robin des bois, Bonita , Bonnie and Clyde, Mesrine, Spaggiani, Grogan et d'autres moins connus, pirates, anarchistes, révolutionnaires , ils ont défrayé la chronique et terminé de façon effroyable.
La liberté ou la mort !
Une lecture intéressante.
Recueil de résumés biographiques courts, intéressants, riches en information, dynamiques, ouvert sur l’horizon du monde.
L’écriture juste et rythmée de Laurent Maréchaux transmet la passion du voyage et le goût des récits d’aventures.
Le livre est scindé en 3 parties :
1. Voyageurs, ils devinrent écrivains dont Slocum, Loti, Stevenson, Conrad, David-Néel, Segalen, Kavvadias, Thesiger, Moitessier, Bouvier.
2. Écrivains, ils se firent voyageurs dont Kipling, London, Cendrars, Mac Orlan, Kessel, Simenon, Gary, Kerouac, Chatwin.
3. Être écrivain voyageur au XIXe siècle.
Quand certains, cités dans ces listes loin d’être exhaustives, se mettent à l’écrit pour raconter leurs voyages, explorations et bourlingues, d’autres voyagent pour nourrir leurs pages blanches en « s’appropriant l’adage de Gérard de Nerval : —Je voyage pour vérifier mes rêves » ou à l’instar de Kerouac, parce qu’écrire est leur boulot.
De Chatwin à Kipling en passant par « les malmenés par la vie » tels Jack London, Joseph Conrad ou Nikos Kavvadias qui eux voyagent pour fuir la misère, la plupart, sinon tous, ont été animés par un désir d’ailleurs nourris par des lectures d’évasion signées Cervantès, Verne, Dumas, Scott, Balboa, Linvingstone et bien d’autres.
Ces globe-trotters étaient partis pour « vivre de véritables aventures comme celles qu’avaient connues les grands explorateurs. » écrit Chatwin dans Anatomie de l’errance en 1996.
De passeur de rêve en passeur de rêve, les récits de ces voyageurs et leurs vies transmettent le « virus du dehors. »
Surtout, génération après génération, ils prennent et tendent le relais pour des témoignages essentiels de la vie autour de la planète au fil des routes et du temps qui passe.
Pour ma part, j’ai beaucoup apprécié voyager sans bouger en lisant ce livre érudit, solaire, dynamique, enthousiaste, dont le peps m’a donné cet agréable frisson d’être chahutée par une plume de bel envol au gré des pages.
« Peu importe qu’un Pierre Lazareff reproche à un Cendrars de n’avoir jamais pris le Transsibérien. Seule compte sa réponse cinglante : —Qu’est-ce que ça peut vous foutre, si je vous l’ai fait prendre ? »
Livre assez passionnant sur quelques uns des grands écrivains-voyageurs ou voyageurs-écrivains du 19ème et 20ème siècle avec une interrogation sur les écrivains-voyageurs d'aujourd'hui qui à l'heure d'internet et le tout à l'image, tout à l'égo ne se bousculent pas au portillon à part Jean Rolin, Sylvain Tesson ou Bernard Giraudeau chez les Français.
J'y ai découvert quelques écrivains inconnus, des pans de vie que je connaissais pas de grands auteurs de romans d'aventure ce qui m'a donné envie de lire certains de leurs livres jamais lus.
On se rend compte que l'aventure est une affaire d'homme (mais ça on le savait déjà) et qu'elle était beaucoup plus excitante au 19ème siècle première moitié du 20ème à une époque où la télé qui amène le monde sur un plateau n'existait pas, ou le tourisme de masse balbutiait et où des zones peu connues ou blanches attiraient comme un aimant tous ces hommes épris d'aventures, de rencontres et d'exotisme. Il suffisait de s'embarquer comme mousse sur un bateau à Marseille ou à San Francisco et comme Jack London, Stevenson on faisait le tour du globe ou l'on décidait d'en faire plusieurs comme Moitessier.
Ce qu'on peut reprocher au livre c'est de ne pas donner une réflexion sur ce qui pousse tous ces hommes et femmes à courir les routes du monde puis à tirer à la ligne sur des pages, une réflexion sur ce qu'est un écrivain voyageur bref un ouvrage plus étoffé....
Livre intéressant pour découvrir certains écrivains-voyageurs. Il est difficile d être exhaustif mais il est surprenant de ne pas y voir apparaître Henri de Monfreid ou Ella Maillard. Les biographies des écrivains abordés rapidement, survolées. L iconographie est intéressante. C'est donc une introduction à ce genre littéraire. Sans plus.
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