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Et à la fois je savais que je n'étais pas magnifique.. mais qu'est ce qui se cache derrière ce grand titre et cette belle couverture..
C'est le premier roman de Jon Monnard et surement pas le dernier.
Coska est élève, mais différent des autres jeunes gens de son âge. Il décide de vivre, de fuir et d'écrire. Il décide donc d'écrire jour après jour, mais réalise qu'écrire n'est pas aussi facile que cela et que devenir écrivain demande un vrai talent artistique. Mais le succès n'est pas au rendez vous que ce soit auprès des magazines, et même au près du libraire de la Colère.
Un jour, la jeune fille de la concierge de son immeuble lui parle d'un concours qui consiste à imaginer sur une dizaine de pages, un concept pour la prochaine collection de prêt-à-porter de luxe automne/hiver de la marque Martha Kahl.
Coska est le grand gagnant de ce concours. C'est à partir de ce moment là que tout va basculer dans sa vie. le monde de la mode est fait de strass, de paillettes, de richesse, mais aussi celui des des faux semblants, des trahisons, de la drogue, de beaucoup d'alcool et des amours complètement fou. le rêve éveillé du jeune homme va se transformer en une chute libre dans l'enfer.
Puis, la troisième partie du roman, que je vous laisse découvrir, la plus belle partie pour ma part.
Jon Monnard dans son premier roman parvient à nous transposer le questionnement d'une jeunesse pleine de rêves qui vit a travers les réseaux sociaux.
L'écriture est très belle, même parfois poétique, à travers de belle métamorphose ; on se retrouve a rêver des légendes d'une ancienne librairie par exemple.
Je vous recommande donc fortement ce premier ouvrage de Jon Monnard, et qu'une hâte, de découvrir son prochain roman.
COSKA est un jeune homme secret et réservé inscrit dans une école d'art à laquelle il ne parvient nullement à s'intégrer. Dans cette enceinte où la créativité devrait régner, il ne voit que du conformisme chez ses camarades, de l'uniformité, et il étouffe. Toujours à l'écart des autres élèves, isolé dans un livre, il sèche les cours et finit par se faire renvoyer de l'établissement, malgré le soutien de BATAILLE, seul professeur à refuser de le laisser gâcher le talent qu'il décèle chez COSKA. Livré à lui-même, il décide alors de réaliser le projet qui lui tient à coeur, celui de se faire publier. Il confie son manuscrit à un vieux libraire revêche, et participe dans le même temps à un concours, organisé par une célèbre marque de vêtements, pour écrire le concept de sa prochaine collection.
COSKA va ainsi être immergé dans le monde de la mode et y retrouver, accentué au centuple, la superficialité, les mensonges, les trahisons et les excès qui l'ont amené à fuir son école d'art. Un monde où seuls la réussite, les profits et le paraître comptent, où l'humain est quantité négligeable alors que COSKA croyait toucher à son rêve d'écrivain. Pour l'espoir de réaliser celui-ci, le jeune homme va se renier et rapidement se perdre, prenant le risque de définitivement y égarer tant son corps que son esprit.
Il m'a fallu quelques pages pour que l'histoire m'accroche. Tout le premier chapitre, qui compte quand même une cinquantaine de pages, est rédigé à la troisième personne du singulier, et cette distance a fait obstacle à ce que je rentre dans l'histoire, rendant par ailleurs, à mon sens, le style un peu lourd voire même parfois ampoulé. J'ai immédiatement senti la différence quand au chapitre deux COSKA devient le narrateur; un changement de rythme salutaire, qui a relancé mon intérêt jusque-là quelque peu assoupi et perplexe, et mon envie de découvrir plus avant le personnage de COSKA à travers cette proximité nouvelle.
Assurément, ET A LA FOIS JE SAVAIS QUE JE N'ETAIS PAS MAGNIFIQUE est une leçon de vie. Ce roman parle des rêves de jeunesse, de l'ambition de la jeunesse, de sa naïveté, de ce dont elle est capable pour réussir, de ce qu'elle est parfois amenée à sacrifier. Il évoque aussi et surtout, car c'est cela que l'on voudra retenir de ce roman, sa capacité de résilience face à l'échec et à la déception, et de l'espoir jamais éteint qu'elle porte.
Il m'a tout de même manqué un peu de matière; l'histoire aurait gagné à bénéficier d'un peu plus de profondeur, et quelques passages m'ont laissée perplexe et n'ont à mon sens pas suffisamment d'explications, mais il ne faut pas oublier qu'il s'agit du premier roman de l'auteur et qu'à ce titre, ce livre est tout de même très réussi.
A noter enfin, une très jolie préface de Philippe BESSON.
http://cousineslectures.canalblog.com/archives/2017/06/13/35382733.html
Lien : http://livresselitteraire.blogspot.fr/2017/04/et-la-fois-je-savais-que-je-netais-pas-magnifique.html
Observer ce titre énigmatique, cette couverture intrigante et stellaire, cette mention de préface par Philippe Besson. L’ouvrir et découvrir en préambule deux citations extraites de textes de rappeurs. Une idée originale et différenciante qui nous pousse à tourner les pages pour assouvir la curiosité d’un premier roman à l’annonce prometteuse.
Coska est un jeune homme discret qui passe son temps libre à dévorer de la littérature. Etudiant en art, il ne trouve pas sa place dans ce monde où tout semble n’être que fioritures et où le seul à croire en son potentiel est un vieux professeur aux rêves déchus. Insuffisant pour le retenir, Coska quitte l’université.
S’en suit alors un ressassement des souvenirs, notamment celui de cette jolie fille avec qui il a raté une potentielle entrée en matière puis une errance dans cette librairie au vendeur bien peu aimable.
Mais un jour son destin se voit bousculer grâce à Julia, une voisine, qui le pousse à participer à un concours d'écriture organisé par une célèbre maison de couture pour le défilé de sa prochaine collection.
Sélectionné, il part rejoindre le monde des strass, des paillettes mais aussi celui des perversions, des faux semblants, de la drogue, de l’alcool et des amours irraisonnés. Le rêve éveillé du jeune homme va vite se transformer en chute vertigineuse.
Dans ce premier roman où l’apprentissage et le paraître ont une place centrale, on oscille entre l’amour de la littérature et le monde de la mode. Le beau à la part belle mais le tout se dessine sous fond d’une jetset dépravée et hypocrite dans laquelle trouver une place n’est pas chose facile ni acquise pour notre héro à la fois sensible et perfectionniste. Et l’on s’immisce si bien dans l’esprit et le ressenti de Coska que l’on a parfois l’impression de vivre cette vie à sa place.
Ainsi, Jon Monnard parvient à transposer à la perfection le questionnement d’une jeunesse pleine de rêves et d’espoirs. Une jeunesse naïve qui prend conscience de la difficulté à trouver sa place dans un monde si éloigné de ce que l’on peut être fondamentalement, de la cruauté des mondanités et de l’être humain.
Au-delà de cette gravité qui conduit le récit - et peut-être pour ne pas perdre pied avec Coska - l’auteur le parsème d’un peu de magie. Outre l’écriture qui vous emporte au gré des pages, on se retrouve parfois propulsé dans un autre monde, celui des légendes qui habitent une librairie, ou une collection de vêtement.
Alors qu’adviendra-t-il de ce héros et de son histoire ? Je ne préfère vous en dire plus, sachez juste que la chute est aussi vertigineuse qu’une montagne russe et la fin aussi délicieuse qu’un regard porté à un ciel étoilé.
Et quand on y pense … Vingt-sept ans, c’est l’âge de Jon Monnard, pourtant lorsque l’on tient son premier roman entre les mains on y trouve une plume précise, pointue tantôt poétique, tantôt abrupte. Philippe Besson le qualifie dans sa préface d’un « livre d’images, je veux dire un livre qui convoque des images, en fabrique, en propose. C’est un livre de fulgurances, avec ce que cela signifie d’illumination, de fugacité. C’est un livre singulier, qui ne singe aucun autre. » et il a totalement résumé ce roman. Hé oui Philippe Besson a le don pour trouver les formules parfaites que l’on aimerait nous aussi pouvoir écrire.
Vous l’aurez compris c’est un immense coup de cœur que je vous recommande de lire sans réserve car il y a des premiers romans qui vous transportent, qui vous font refermer la dernière page avec un goût de trop peu tant on aurait aimé poursuivre l’aventure de ces mots. Il y a des premiers romans à la plume délicate et violente à la fois, savamment dosée, qui nous font dire que l’on tient entre les mains une pépite. Et à la fois je savais que je n’étais pas magnifique fait partie de cette catégorie de premiers romans.
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