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Pourquoi attendre que les enfants soient adolescents pour leur faire découvrir le personnage d’Arsène Lupin ? D'autant plus que le nom de Lupin leur est dorénavant familier depuis la série éponyme.
Avec cet album jeunesse Arsène Lupin et l’énigme du collier perdu, ce sont donc les plus jeunes, à partir de 9 ans, qui vont pouvoir, tout comme Lupin, partir à la recherche de ce fameux collier perdu.
En effet, notre héros national a décidé de cambrioler une maison dont il pense que tous les habitants sont partis en vacances. Or la nounou et le bébé qu’elle garde sont restés. De plus Lupin s’aperçoit que les bijoux qu’il voulait emporter sont des faux. Mais la nounou lui explique qu’il y a un trésor caché chez un de ses précédents employeurs.
Pour cela, le cambrioleur va devoir se rendre au château de Saint-Germain-de-Livet et utiliser un stratagème, comme il sait si bien les mettre en place, afin d'approcher son propriétaire et d'entrer dans le château en toute quiétude.
Avec cet album, on rencontre un Arsène Lupin jeune et rajeuni dans son allure, dans sa façon de parler et surtout de s’adresser aux jeunes lecteurs.
En effet, à plusieurs moments du récit, les enfants sont sollicités par le gentleman cambrioleur pour qu’ils découvrent en même temps que lui où ce collier est caché.
Pour cela, il leur fournit des indices. Un peu comme dans les livres dont les enfants sont les héros.
À la fin de l’album, se trouve également un cahier de jeux de 12 pages dans lequel Arsène Lupin propose de jouer avec lui pour décrypter différents types d'énigmes.
Une façon très originale pour les plus jeunes de faire connaissance avec celui qui est peut-être, selon le scénariste Jérôme Félix qui en est vraiment convaincu, le premier super héros de l’Histoire.
Et cela bien avant Superman apparu en 1938, soit 31 ans après le premier roman de Maurice Leblanc, Arsène Lupin gentleman cambrioleur.
J’ignorais tout de Viktor Frankl avant de lire ce roman graphique. Il est né en Autriche en 1905 et était Professeur en neurologie et psychiatre. Il a toujours eu l’ambition de devenir médecin et s’est rapidement passionné pour les travaux de Sigmund Freud. C’est probablement ce qui l’a orienté vers les neurosciences.
A la fin des années 1930, les Autrichiens subissent de plein fouet la montée du Nazisme. La famille Frankl est juive et est hélas déportée. Viktor Frankl est rescapé.
De l’horreur des camps, le Professeur se rend compte que ceux qui survivent ne sont pas forcément ceux qui sont mieux nourris mais plutôt ceux qui ont encore un but dans la vie. De cette terrible expérience, Frankl va créer la Logothérapie, la psychothérapie destinée à sensibiliser l’individu au sens de sa vie.
Les illustrations sont plaisantes, avec des fonds monochromes qui permettent de situer l’époque : l’enfance, la déportation, la vie d’après. Les travaux de Pascal Bresson et Jérôme Eho sont parfaitement complémentaires.
Ce roman graphique passionnant m’a permis de découvrir un éminent Professeur dont les travaux trouvent encore un sens de nos jours.
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