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Un nouveau roman contenant une bonne dose de suspense et de paranoïa par l'auteur de L’écrivain public ( Le cherche midi 2018). La jeune Helen, dont le travail consiste à superviser les planques prévues pour les agents de la CIA dans le Berlin de la guerre froide, nous sommes en 1979. Elle va être le témoin involontaire d'une discussion qu'elle n'aurait jamais du entendre ainsi que d'un autre événement flippant mettant en scène l'un des agents les plus dangereux et puissants de l'agence. Une mise en lumière qui l'obligera à fuir pour sa propre sauvegarde.
Bien des années plus tard, en 2014 dans une ferme du Maryland, Helen et son mari sont horriblement assassinés. Leur fille Anna va engager un détective privé pour comprendre ce meurtre et disculper son frère qui est le principal suspect des autorités.
Tout d'abord j'ai beaucoup aimé la construction du roman avec cette double temporalité qui si elle est classique, donne une belle dynamique au roman. Je ne suis pas une grande lectrice des histoire de CIA mais je me suis laissée prendre par celle-ci. En progressant dans ma lecture, voir les deux histoires se croiser et pour aboutir à un final puissant était très satisfaisant. J'ai particulièrement aimé revivre dans la période des années 70, ne me demandez pas pourquoi , la nostalgie d'un autre temps sans doute. La description de la ville de Berlin avec son mur encore debout, c'était quelque chose. Le personnage d' Helen est vraiment captivant, une femme ordinaire qui fait un travail secret, un petit maillon d'un chaîne qui sait comment vous étrangler. Le seul bémol comme souvent dans les thrillers c'est de pressentir à l'avance ce qu'il s'est passé ou ce qu'il va arriver et cette petite voix en moi qui disait à Helen « pas par là il y a du danger ». Alors même si des indices nous sont donnés, je n'ai pas réussi à démêler l'intrigue. Au fur et à mesure que l'histoire progresse, les deux histoires se croisent lentement et se transforment en une conclusion brillante. Bonne lecture.
http://latelierdelitote.canalblog.com/archives/2022/12/01/39729703.html
Bon polar qui, comme beaucoup de polars, recèle une part de vérité.
Une bonne évocation de faits historiques réels à New York.
Trace du fait que les politiques les plus puissants, plus souvent pragmatiques qu'attachés à la morale et à l'honneur, pactisent bien souvent avec le crime organisé, pour sauvegarder leur pouvoir.
Une immersion intéressante dans le New-York multi-ethnique des années 1940. Si l'enquête policière manque quelque peu de rebondissements, l'analyse des personnages est particulièrement soignée.
Je remercie les éditions 10-18 et lecteurs.com pour l’envoi de ce roman.
Reporter de guerre et auteur de romans policiers, l’Américain Dan Fesperman a couvert la plupart des conflits en Europe et au Moyen-Orient.
Dans son dernier roman « L’écrivain public » publié aux éditions 10-18, dans la collection Grands Détectives en cette année 2019, Dan Fesperman exploite à merveille la noirceur des années 1940-1950, au cœur de New-York. Le style journalistique de l’auteur amène une réelle tension à son œuvre, par des phrases courtes et des dialogues à la répartie percutante. Si le format peut en effrayer certains, rassurez-vous, les quelques 500 pages se lisent de manière effrénée !
Universitaire, il était prédit à un grand avenir, avant que le crack boursier de 1929 ne vienne détruire ses ambitions. Recalé au rang de simple flic, le jeune Woodrow Cain est appelé pour sa première intervention sur les bords de l’Hudson, où l’on vient de repêcher le corps d’un homme.
Pour cette enquête, un mystérieux personnage va l’accompagner : un certain Dazinger…
p. 13 : « Comme l’indique ma carte de visite, je vends du renseignement, quoique je sois plus connu comme traducteur et écrivain public. Je rédige toutes sortes de correspondances : lettres d’excuses, sollicitations, candidatures, demandes d’aide auprès de la municipalité, de l’Etat de New York, même de l’Etat fédéral, ainsi que des courriers justificatifs aux banques et créanciers. «
Mais de toute évidence Cain n’est pas le bienvenu dans son nouveau district, et on le lui fait savoir, au plus bas comme au plus haut de la hiérarchie, compliquant de plus belle son enquête.
L’aide de Dazinger se révèle alors cruciale.
p. 73 : « – Je suis venu vous proposer mon aide. C’est à propos de ce cadavre que vous avez trouvé le 6 avril sur les quais, côté Hudson. Votre première journée de service, si je ne me trompe ? »
Sous sa couverture d’écrivain public, Dazinger semble bénéficier de relations dignes d’intérêt. Ce dernier va alors lui faire une révélation qui va accélérer le cours de ses investigations : un nouveau cadavre s’ajoute au premier, laissant Cain perplexe.
p. 113 : « – Et vous croyez que la mort de ces deux hommes est liée au contenu de ces lettres ? »
Dans un contexte très tendu, où la Mafia règne sans pitié, les dénonciations et règlements de compte vont bon train. Il va leur falloir établir une relation de confiance mutuelle, pourtant pas évidente…
p. 189 : « – Voyez-vous, à un moment ou à un autre, il faudra me parler franchement de votre vie, si vous voulez garder ma confiance.
– Je pourrais avoir les mêmes exigences à votre égard. »
Elu meilleur roman policier de l’année par le New York Times, ce roman embarque le lecteur au cœur d’une enquête palpitante dans les années noires d’avant-guerre. Dan Fesperman nous décrit une Amérique ambigüe, où la paranoïa est omniprésente. Plutôt méconnue du grand public, l’auteur relate une période fascinante au cours de laquelle le sort des immigrés juifs est sous l’influence nazie. Je tiens également à souligner le travail de traduction de Jean-Luc Piningre, traducteur – entre autres – des auteurs Richard Ford, Jim Fergus et Richard Russo.
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