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Après les succès de « Au revoir là-haut » et « Couleurs de l'incendie », voici le troisième volet de cette brillante adaptation en bande dessinée, qui peut être lu indépendamment.
J'ai été enchantée et captivée par l'intrigue. À vrai dire, je n'avais même pas fait le lien avec la précédente BD, « Couleurs de l'incendie », qui trône sur mes étagères et que je n'ai pas encore lu.
Je dois admettre que j'aime découvrir les romans de cet auteur principalement à travers leurs adaptations cinématographiques ou en bande dessinée. La version roman papier ne m'attire pas.
En ce qui concerne « Miroir de nos peines », c'est la splendide couverture qui a d'abord attiré mon regard. C'est alors que j'ai remarqué le nom de Pierre Lemaitre, sans toutefois faire le rapprochement tout de suite avec sa trilogie.
L'auteur nous plonge dans une histoire captivante, sombre, voire terrifiante, se déroulant au début de la Seconde Guerre mondiale, pendant le chaos et l'exode des Français avec l'arrivée des soldats allemands à Paris.
Le récit explore les destins entrelacés de plusieurs personnages, Louise, Gabriel, Raoul et un imposteur étonnamment attachant.
Les trajectoires de ces quatre protagonistes sont véritablement émouvantes, et j'ai suivi avec passion leur histoire.
J'ai vraiment aimé les illustrations, elles sont magnifiques, vivantes et réalistes, renforçant la puissance de ce texte.
Je recommande fortement cette bande dessinée.
Après “Au revoir là-haut” et “Couleurs de l’incendie”, ne manquait plus que “Miroir de nos peines” pour que la trilogie de Pierre Lemaitre “Les Enfants du désastre” soit intégralement adaptée en version graphique. Comme pour les deux précédents albums, c’est Christian De Metter qui s’est attelé à la réalisation de ce dernier opus.
Alors que débute le récit de ce troisième tome, nous rencontrons un personnage qui était déjà présent dans Au revoir là-haut. Il s’agit en effet de Louise, la jeune femme qui en 1918 s’était occupée d’Edouard Péricourt, le fils du grand banquier parisien devenu une gueule cassée suite à ses blessures lors de la Première Guerre mondiale.
Voilà, les liens étant tissés, revenons à Louise Belmont qui est depuis devenue institutrice. Et occasionnellement serveuse de bar pour aider son ami M. Jules. Mais qu’a-t-il bien pu se passer en ce jour de 1940, pour qu’on la retrouve, en train de courir nue dans les rues de Paris ?
Changement de décor, le récit nous entraîne cette fois sur la ligne Maginot, dans le fort de Mayenberg. Raoul Landrade appartient à ces soldats mobilisés pour défendre les frontières françaises contre une éventuelle attaque allemande. Mais son activité préférée est le trafic en tout genre pour améliorer, illégalement, le confort de ces jeunes attentistes.
Nouveau changement de décor et faisons connaissance avec le troisième personnage de cette histoire. Désiré Migault l’avocat, Désiré Mignard l’aviateur ou maintenant Désiré fonctionnaire au Ministère de la propagande. Qui est-il réellement ?
Mais quel est donc le rapport entre ces trois personnages ? Les connexions entre Louise, Raoul et Désiré vont se faire progressivement, sur les routes de l’Exode. Ce mouvement de population, suite à la Bataille de France, jeta hors de chez eux des millions de personnes, eux-aussi en feront partie.
Le roman de Pierre Lemaitre était mystérieux et surprenant. J’ai retrouvé cette même atmosphère dans cette adaptation graphique très réussie en raison de sa fidélité au récit d’origine, mais également en raison du dessin de Christian De Metter, marqué et marquant quand il a besoin de l’être.
Paris, 1940.Un cri dans la nuit, une femme nue qui court en hurlant... Alors que la rumeur de la future invasion allemande par la Belgique se répand, Louise Belmont n'aura de cesse de tenter de comprendre les événements de cette nuit tragique.
Véritable immersion dans la débâcle et l'exode qui marquent l'attaque nazie et la percée jusqu'à Paris, "Miroir de nos peines" nous fait suivre des personnages marquants, Louise en quête de famille, Raoul et Gabriel, soldats malgré eux et Désiré, habile escroc.
Après "Au revoir là-haut" et "Les couleurs de l'incendie", Christian De Metter parvient pour la 3ème fois à adapter magistralement Pierre Lemaître et clôt ainsi sa fresque familiale et historique. Il tisse les différents arcs narratifs avec maîtrise en gardant la vivacité du roman et c'est un exploit tant l'écriture de Lemaître est précise.
On retrouve quelques personnages phares de la trilogie des "Enfants du désastre", Louise Belmont surtout, magnifiquement campée par le trait de De Metter. Un trait noir charbonneux et une ambiance générale sombre, le travail graphique de l'artiste est tout simplement remarquable.
Christian De Metter prouve encore une fois l'excellence de son travail d'adaptation des romans de Pierre Lemaître. En sera-t-il de même pour la série qui suit, plus sociale, "Les années glorieuses" ? Je ne dirais pas non...
Chronique précédemment parue sur le blog www.sambabd.net
Une fois de plus, l’immense Christian de Metter nous sort le grand jeu pour conclure sa nouvelle trilogie. Et, évidemment, c’est une réussite totale (j’aime pas trop les gens qui disent « évidemment » à tout bout de champ, ça a un côté un peu péremptoire, mais là, c’est compliqué de faire autrement tant l’auteur nous a habitués à ce niveau d’excellence…).
Réussite parce que, malgré la complexité et l’intelligence du scénario, ça se lit vraiment très bien. Évidemment (2 fois !!!), j’ai dû relire les 2 premiers tomes pour bien me remettre dedans (rapport à ma mémoire de poisson rouge…), mais cela m’a permis de constater à la fois la fluidité et la singularité d’un scénario réglé comme une horloge dont on afficherait l’heure en haut à gauche de certaines cases… Tout s’enchaîne parfaitement, à un bon rythme, laissant par moment le temps au lecteur de « respirer » afin de bien assimiler les tenants et les aboutissants de certaines cases clés qui viennent nous percuter comme les tartes sur un maître-chanteur dans un commissariat romain…
Et « totale » (la réussite, vous suivez oui ?), parce que de Metter réussit la prouesse de nous plonger dans cette Italie des années 70 aussi bien qu’un film d’époque, entre pattes d’éph, vieilles voitures et talkie-walkie en guise de portables, entres références culturelles et politiques dignes d’un bon épisode de Monsieur X (Gladio, principalement…), le tout dans un traitement graphique inimitable mêlant son trait magnifiquement réaliste à des matières et des couleurs absolument splendides. OUiiiiii, booooon… En effeeeet, j’ai un léger faible pour le dessin de CdM… Tout léger…
Bref, cette deuxième saison est à mon sens une réussite totale. D’ailleurs, je crois que je l’ai même préférée à la première. Probablement en raison de la proximité géographique et culturelle entre l’Italie et la France. Quoi qu’il en soit, j’attends la saison 3 de pied ferme !!! Et encore bravo à Christian de Metter !
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