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Yohann, fils d'une famille paisible rejoint les militants de la ZAD installée à proximité de chez lui. Lors d'un affrontement avec les forces de l'ordre, Yohann est retrouvé inanimé. Le combat se poursuit mais pour survivre. La famille se déchire.
Une psychologie des personnages fouillée, leur questionnement, leur descente aux enfers, le rapport à la violence de notre société de plus en plus répressive, tout m’a séduit dans ce roman.
On y voit la vie d’une famille modeste, basculer dans l’horreur, l’incompréhensible, suite au coma dans lequel leur fils est tombé. Conséquence d’un combat aux côtés de la ZAD de Nantes. Un combat qui n’est pas le leur et dont ils ne comprennent pas la finalité.
Un jeune qui se bat pour ses idéaux.
Une famille brisée.
Et une société qui ne l’entend pas de cette oreille.
L’amour du père et de la mère pour cet enfant qui s’était pourtant éloigné d’eux. Mais l’amour des parents pour leur enfant, ça ne s’explique pas. C’est là, au fond de nous, c’est tout.
Un très beau roman empli d’amour, de tendresse et de sensibilité.
Merci à l’auteur.
Yohann, 17 ans, a trouvé son combat: celui de l'urgence climatique que mènent les militants de la Zad pas loin du pavillon de ses parents. Il y va tous les jours et s'éloigne peu à peu de sa famille, trop soumise au système à son goût. Lors d'un affrontement avec les forces de l'ordre, une grenade explose près de l'adolescent qui se retrouve dans le coma.
Un livre touchant et profond à la fois sur les combats écologistes et sociaux mais aussi sur le délitement de toute une famille entre tristesse et incompréhension lorsqu'un drame survient. Très fort.
Ce roman d’une grande justesse nous convie à une véritable immersion au cœur d’une ZAD, à la rencontre de militants qui s’opposent à la construction d’un pont. Ils occupent des terres de manière illégale, se heurtent à l’incompréhension d’une partie de la population, aux élus locaux et sont surveillés en permanence.
C’est là que Yohann, un adolescent de 17 ans, se rend depuis quelque temps. Petit à petit, il y a trouvé sa place, s’est lié à celles et ceux qui y vivent et s’est éloigné du cocon familial. Lors d’un affrontement violent entre zadistes et forces de l’ordre, probablement touché par une grenade, il est gravement blessé, hospitalisé et plongé dans le coma.
Anne Boquel analyse avec beaucoup d’acuité la manière dont cet événement va affecter la famille de Yohann, du coup de téléphone fatidique qui annonce le drame à la famille jusqu’au point de bascule, ce moment particulier où plus rien ne sera jamais comme avant.
Elle dessine le portrait d’une famille ordinaire, Laurence et Loïc, les parents, Yohann et Emilie, sa petite sœur. Laurence est secrétaire médicale, Loïc, chauffeur routier, ils vivent dans un petit pavillon, se tiennent à l’écart de cette ZAD pourtant si proche. Ils mènent une vie simple, le quotidien est parfois un peu monotone. Cet événement va mettre leur couple à rude épreuve.
Anne Boquel s’attache à la psychologie complexe de ses personnages qui se retrouvent confrontés à la violence. Elle dit leurs émotions, leurs souffrances, la descente aux enfers qu’ils vont vivre.
Laurence est anéantie, elle fait défiler ses souvenirs à la recherche de signaux qui auraient pu l’alerter, lui dire ce qu’elle n’a pas vu venir. Elle veut comprendre, découvrir cet univers qui lui est étranger pour atteindre l’âme de son fils, inerte sur son lit d’hôpital, communiquer par la pensée avec lui. C’est sa sensibilité qui s’exprime. Le père en exprime une autre, ne décolère pas contre les zadistes qu’il juge responsables et met sa vie en arrêt pour s’occuper de son fils, soigner ce corps qui ne répond plus et pour veiller sur Émilie qui se sent perdue. Deux chemins différents pour dire l'amour immense qu'ils ont l'un et l'autre pour leur fils dont la vie est en suspens.
☆
Anne Boquel aborde des problématiques contemporaines : problèmes environnementaux, urgence écologique, enjeux politiques. Le récit est minutieusement documenté sur l’organisation au sein de la ZAD, son fonctionnement, ses revendications, la sociologie des militants qu’elle décrit à travers des portraits très réalistes.
L’écriture est vive, énergique pour dire la rage qui anime les personnages, l’urgence. En analysant avec beaucoup de sensibilité des réalités sociales, humaines, la tragédie qui démantèle une famille, en plaçant la parentalité dans une dimension sociale et culturelle, elle nous interpelle, nous questionne.
L’enfant de la rage est un roman tout en nuances sur la violence du monde actuel, l’engagement, l’urgence écologique, l’amour parental, sur une femme qui se libère d’une vie faite de prudence et de frustrations, puise sa force auprès de son fils et réinvente son rapport au monde.
Captivant et très émouvant !
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