Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Etienne Kern

Etienne Kern
Étienne Kern, ancien élève de l'ENS et agrégé de lettres, vit à Lyon où il enseigne en classes préparatoires. Il est l'auteur de plusieurs essais littéraires et a reçu le Prix Goncourt du premier roman en 2022 pour son ouvrage Les Envolés.

Avis sur cet auteur (47)

  • add_box
    Couverture du livre « La vie meilleure » de Etienne Kern aux éditions Gallimard

    Dominique Sudre sur La vie meilleure de Etienne Kern

    Avec La vie meilleure l'auteur nous fait rencontrer un homme oublié mais dont le nom court toujours dans l'imaginaire collectif, Émile Coué.

    Si l'idée peut paraître étrange, c'est pourtant avec plaisir que j'ai tourné les pages de ce roman réjouissant tant il parle de pensées positives et...
    Voir plus

    Avec La vie meilleure l'auteur nous fait rencontrer un homme oublié mais dont le nom court toujours dans l'imaginaire collectif, Émile Coué.

    Si l'idée peut paraître étrange, c'est pourtant avec plaisir que j'ai tourné les pages de ce roman réjouissant tant il parle de pensées positives et d'une forme de recherche du bonheur

    L'auteur a fait de nombreuses recherches, consulté moult documents, visité les lieux où l'homme a vécu, pour mieux s'en approcher, au plus intime possible, avant de nous le restituer dans toute sa complexité.

    Émile Coué, pharmacien de son état, est établi à Troyes. Ayant découvert le pouvoir du placebo avec une de ses clientes, il pousse l'expérience en appliquant ce principe à la pensée.
    Il faut dire qu’à l'époque où il exerce, on assiste aux débuts de l'hypnose, au développement de la psychologie, tout semble à inventer dans ces domaines.

    Soutenu par son épouse, espérant toute sa vie la reconnaissance de ses parents, et n’ayant jamais eu le bonheur de fonder une famille, puisque aucun enfant n'est venu compléter le tableau familial, Émile Coué va consacrer sa vie aux autres, et à sa méthode.

    Ne croyez pas qu'il faille en rire, après tout, de nos jours les livres de développement personnel et les coachs en vie meilleure sont partout autour de nous, il n’en était sans doute que le précurseur.

    J'ai aimé une fois de plus la façon dont Étienne Kern s'empare de la vie d'un invisible oublié depuis longtemps. Il sait nous le faire rencontrer, tout en mêlant adroitement à son récit ces moments intimes de sa vie dont on se dit qu'ils ont peut-être étés à l'origine de son enquête.

    J'ai aimé rencontrer Émile Coué, découvrir son obstination, sa pugnacité au service de sa méthode, son amour des autres. J'ai aimé écouter sa femme lorsqu'elle se met au piano dans la maison familiale, et lorsqu'elle est son éternel soutien.
    Mais aussi assister aux bonheurs et aux malheurs, à la vie qui passe, au succès et aux échecs, aux doutes et aux rêves les plus fous d'Émile Coué, infatigable voyageur au service du développement de sa méthode.
    https://domiclire.wordpress.com/2025/01/08/la-vie-meilleure-etienne-kern/

  • add_box
    Couverture du livre « La vie meilleure » de Etienne Kern aux éditions Gallimard

    Ghislaine Degache sur La vie meilleure de Etienne Kern

    J’ai été une nouvelle fois conquise par la plume d’une grande sensibilité de Étienne Kern.
    Après Les Envolés, couronné du Prix Goncourt du premier roman 2022, Étienne Kern nous propose en cette rentrée littéraire 2024 un nouveau roman La vie meilleure.
    Il y dresse le portrait de cet homme né...
    Voir plus

    J’ai été une nouvelle fois conquise par la plume d’une grande sensibilité de Étienne Kern.
    Après Les Envolés, couronné du Prix Goncourt du premier roman 2022, Étienne Kern nous propose en cette rentrée littéraire 2024 un nouveau roman La vie meilleure.
    Il y dresse le portrait de cet homme né en 1857 à Troyes et mort à Nancy en 1926 et dont on a oublié qu’il a été une célébrité et qu’il jouissait d’une renommée internationale au tournant du vingtième siècle. L’auteur, pour nous le rappeler, nous le fait apparaître dès les premières pages du livre, arrivant à New-York il y a un siècle, le 4 janvier 1923 à bord du Majestic. Le plus gros paquebot du monde à quai, il s’apprête à descendre quand une équipe de reporters surgit. Il pense qu’ils sont là pour le ministre ou pour Stanislavski, le célèbre metteur en scène, à bord avec toute la troupe du Théâtre d’art de Moscou, mais non, c’est lui qu’ils viennent voir, lui, le guérisseur, le maître, miracle man. Et pourtant, rien ne le prédisposait à cette destinée.
    Étienne Kern retrace sa carrière, comment cet homme est devenu le père de la pensée positive et comment lui est venu l’idée de cette Méthode : « Tous les jours, à tous points de vue, je vais de mieux en mieux ». Cette phrase, véritable mantra, ayant même inspiré une chanson à John Lennon !
    Bon élève, Émile veut devenir chimiste mais son père refuse car les études sont trop longues et trop coûteuses. Voulant plaire à celui-ci, il devient pharmacien.
    Il rencontre Lucie qui vient de Nancy, Lucie Lemoine dont le père est horticulteur, il est même une sommité dans son domaine. Ils se marient en 1884.
    C’est autour de cette année-là, qu’Émile découvre par hasard l’effet placebo en préparant dans son arrière-boutique un mélange banal d’eau distillée, de sucre et de colorant pour une cliente très souffrante et qui n’a pas d’ordonnance. Il la met sérieusement en garde contre la dangerosité du produit, et lui enjoint de ne surtout pas dépasser la dose prescrite. Le remède se révèle une merveille et ce sera pour Émile une leçon qu’il méditera jusqu’à sa mort : l’imagination fait tout !
    Il a trouvé la solution, l’illusion est un secours, il a quelque chose pour nous : vous irez mieux demain, vous aurez une vie meilleure.
    Grâce à la guerre, à cause de la guerre, la Méthode Coué décolle vraiment et Émile est sollicité comme jamais et dit toujours la même chose et toujours avec une forme de tendresse, l’imagination qui sauve, l’autosuggestion qui soigne.
    Parler ne suffit pas, en 1921, il publie un livre « La maîtrise de soi-même par l’autosuggestion », qui obtient un immense succès.
    On ne peut pas lui en vouloir car il ne demande rien, pas d’argent et ne peut être accusé d’exercice illégal de la médecine, ne dissuadant jamais personne d’aller voir des professionnels.
    En 1936, dix ans après sa mort, Émile aura même son buste au parc Sainte-Marie à Nancy. Pourtant, après sa disparition, tout s’écroule, la psychanalyse prend le relais.
    En s’intéressant dans les deux cas à l’histoire vraie d’inventeurs plus ou moins perdants, les deux romans d’Étienne Kern forment vraiment un diptyque.
    Dans le premier était mis en scène le destin tragique de Franz Reichelt, cet inventeur du parachute qui ne s’ouvre pas, et dans celui-ci, la vie singulière d’Émile Coué qui a donné naissance à la fameuse Méthode éponyme.
    Dans les deux récits, l’auteur a trouvé des résonances avec son propre vécu. Il s’est servi des Envolés pour parler de son grand-père et d’une amie, et dans La vie meilleure pour évoquer deux êtres qui lui étaient tout aussi chers, sa marraine et son parrain, Irène et André.
    Laissant parler son imagination pour combler les manques, l’auteur fait revivre l’inventeur avec beaucoup de sensibilité. Il fait le parallèle avec Irène et André qui cultivaient la joie autour d’eux, comme le couple Coué et ce avec une extrême délicatesse.
    J’ai aimé la simplicité et la justesse avec laquelle l’auteur exprime l’espoir que donnait Coué à tous ces gens, au monde en raccourci, qui attendaient, qui espéraient aller mieux dans leur tête, dans leur corps… Et l’écrivain de se poser la question « Suis-je si différent d’eux ? Ils attendent, ils espèrent. J’écris. C’est pareil. C’est fuir. C’est se mentir. C’est regarder le monde, le grand réel vide et creux, et lui donner de beaux habits, le colorer de mots, tout miser sur ces mots. »
    N’est-ce pas d’ailleurs l’attente de chacun ?
    J’ai été happée par le style d’Étienne Kern qui procède par petites touches, tel un impressionniste pour parler avec des mots simples de joie illusoire. Il rend ainsi hommage à ceux qui cherchent coûte que coûte une place pour la joie, célébrant de manière fort émouvante ceux qu’il aime...

    Chronique illustrée à retrouver ici : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/2024/12/etienne-kern-la-vie-meilleure.html

  • add_box
    Couverture du livre « La vie meilleure » de Etienne Kern aux éditions Gallimard

    Regine Zephirine sur La vie meilleure de Etienne Kern

    La méthode Coué tout le monde en a, peu ou prou, entendu parler. Il s’agit de cette méthode de guérison et de développement personnel basée sur l’autosuggestion répétée. Mais qui en est à l’origine ?
    Émile Coué n’est pas médecin mais pharmacien. C’est un grand enfant, un optimiste de nature...
    Voir plus

    La méthode Coué tout le monde en a, peu ou prou, entendu parler. Il s’agit de cette méthode de guérison et de développement personnel basée sur l’autosuggestion répétée. Mais qui en est à l’origine ?
    Émile Coué n’est pas médecin mais pharmacien. C’est un grand enfant, un optimiste de nature qui sait parler à sa clientèle, et cela leur fait autant de bien que les potions et autres remèdes qu’il leur délivre.

    « Il est là dans son monde, avec son corps un peu gauche, sa vie qui commence, ses rêves encore flous, sa joie d’enfant pas tout à fait perdue. »

    Émile Coué va partir à Nancy, la ville natale de son épouse Lucie. Il y rencontre le docteur Liebeault qui pratique l’hypnose. Coué va s’y essayer. Cela durera un temps, puis la mode passe et notre pharmacien persiste, il veut soigner les malades.
    Lucie sera toujours là, à ses côtés, pour l’épauler, l’encourager. Le consoler aussi, car, parfois, il est découragé.
    Mais les malades affluent, surtout lorsque la guerre de 1914 éclate. Il peaufine sa méthode, et ça marche. Il n’est pas un charlatan comme certains le disent, non, il met en garde contre les déconvenues. Parfois, il n’y a pas d’amélioration.
    Il y a bien quelques médecins pour s’inquiéter un peu de cette rivalité.

    « Quand ils entendent son nom, les médecins s’agacent un peu, bien sûr. Mais les plus méfiants doivent l’admettre : il n’empiète pas sur leur domaine. Il ne fait pas de prescription. Il ne dissuade personne d’aller voir les professionnels. »

    Mais en quoi consiste sa méthode ? Simplement, il faut répéter 20 fois matin et soir cette phrase mantra : « Tous les jours, à tous points de vue, je vais de mieux en mieux » et l’idée d’amélioration va pénétrer l’inconscient.

    « Aller mieux dans sa tête, dans son corps. Aller mieux de jour en jour. La vie comme longue convalescence. La fin des pesanteurs. Le temps qui se retourne : demain mieux qu’hier. Demain sans vieillir. Demain sans la mort qui s’avance d’un jour en plus »

    Étienne Kern mêle à cette biographie celle de ses proches. Il parle de deuil, celui de la perte d’un enfant et de la difficulté à surmonter la douleur et retrouver la joie simple de la vie.
    Dans une écriture sobre, aérienne, l’auteur s’empare avec respect et empathie de la vie de ce grand homme trop vite oublié et souvent moqué. Il s’attache à nous montrer sa générosité — il ne faisant pas payer ses patients, et ses bonheurs simples.
    L’auteur mêle avec adresse les éléments de la biographie d’Émile Coué à son imagination de romancier, et cela donne un récit attachant, vivant, et plein d’humanité que j’ai eu plaisir à lire.
    Promis, je ne me moquerai plus de la méthode Coué !

  • add_box
    Couverture du livre « La vie meilleure » de Etienne Kern aux éditions Gallimard

    Lex_Libris_ sur La vie meilleure de Etienne Kern

    "La vie meilleure" est une biographie romancée qui retrace la vie fascinante d'Emile Coué, le célèbre inventeur de la méthode qui porte son nom. Connu surtout grâce a cette formule "Chaque jour, à tous points de vue, je vais de mieux en mieux". Mais comment est-elle née ? Qui est vraiment Emile...
    Voir plus

    "La vie meilleure" est une biographie romancée qui retrace la vie fascinante d'Emile Coué, le célèbre inventeur de la méthode qui porte son nom. Connu surtout grâce a cette formule "Chaque jour, à tous points de vue, je vais de mieux en mieux". Mais comment est-elle née ? Qui est vraiment Emile Coué ?

    Étienne Kern s'attache à raconter le destin de ce pharmacien né à Troyes en 1847, pionnier de la psychologie positive, et considéré comme l'un des hommes les plus célèbres du monde quand il meurt en 1926 à Nancy. Emile est mal aimé d'un père issu d'une famille noble, fils unique, il devient pharmacien et ouvre son officine où il va découvrir l'effet placebo, l'illusion est donc la formule magique à tout : Emile se lance dans la méthode de l'autosuggestion.

    Charlatan pour certains, guérisseur pour les autres, il fera tout de même la une du New York Times et vendra des centaines et des centaines d'ouvrages de sa méthode. En filigrane, Étienne Kern nous livre une part de son histoire personnelle pour nous faire comprendre que la littérature et l'écriture sont le meilleur moyen de s'inventer une vie meilleure !

    Après nous avoir dévoilé l'histoire de l'inventeur du costume parachute mort en sautant de la Tour Eiffel en 1912 dans "Les envolés", Etienne Kern revient avec Emile Coué comme une nouvelle envie de mêler l'enquête à l'écriture littéraire. Un style que j'aime, un roman où beaucoup de tendresse en ressort, ce qui fait d'Emile Coué un beau personnage de roman.

    "La vie meilleure" est un récit passionnant, à la fois léger et délicat, comme l'auteur nous a déjà prouvé en 2021 avec "Les envolés". Sobre et pure, un très beau moment de lecture une nouvelle fois pour Etienne Kern.

Récemment sur lecteurs.com