La revue de presse livres vous dit tout ce qu’il faut savoir — et emporter — avant l’été !
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En février, Rahmatou Sangotte a accepté d'être notre lectrice du mois, à vous de la découvrir...
Une nouvelle fois Amélie Nothomb nous parle de son admiration et de son amour pour le Japon. Avec ce livre, il est question de l’impossible retour dans son passé, de l’impossibilité de retrouver son enfance et ce qui a fait les fondations de sa vie.
L‘autrice sait que retourner au Japon est un immense investissement émotionnel où se mêleront coup de foudre à l’arrivée et désespoir au retour. De plus, elle doit guider son amie Pep Beni qui est d’une grande exigence. Pour toutes ces raisons quand Pep lui propose ce voyage , Amélie refuse d’y aller avant de finir par accepter.
Ce retour est voué à l’échec, mais elle ne peut résister à ce pèlerinage, lui aussi voué à l’échec et au désespoir. En effet, les lieux de son enfance sont pour certains méconnaissables, le temps ayant fait son œuvre et on ne retrouve plus rien, ou, bien pire, ils n’ont pas changé mais on ne reconnait pas grand-chose parce qu’on a changé soi-même. On ne s’en rend compte qu’en mesurant le lieu à son souvenir d’enfance qui est resté si parfait dans sa mémoire.
En retournant au Japon, Amélie Nothomb fait revivre son père, diplomate et chanteur de Nô, qui, contrairement à elle, a immédiatement été adopté par ce pays.
L’autrice parle également de son art, l’écriture, qui est pour elle le seul ancrage où tout est possible. C’est en se levant tous les matins à 4 heures qu’elle participe à sa propre résurrection, qu’elle se sent vivante et qu’elle a le sentiment d’exister.
Pep Beni qui pousse Amélie Nothomb dans ses retranchements en la ramenant au Japon lui fait éprouver sa patience, patience qui lui fait supporter le temps.
L’autrice passe d’une émotion à l’autre au fil de ses visites, telle l’enfant qu’elle a été à 5 ans et qu’elle regrette de ne plus être à chaque étape de ce voyage.
« L’impossible retour » traite des tourments de l’âme au travers d’une exploration fascinante. C’est le carnet autobiographique d’une écrivaine à la sensibilité à fleur de peau qui souvent est submergée par des émotions débordantes qui la plongent dans une grande mélancolie.
A 16 ans, Blanche étudie déjà à l’université. Si elle est intellectuellement précoce, cette jeune fille timide et effacée est loin d’être aussi douée question relations sociales.
La solitude de Blanche prend fin le jour où Christa déboule dans l’amphithéâtre et dans sa vie. Christa a un tempérament à l’exact antipode de celui de Blanche, sociable, solaire, populaire, brillante. A la grande surprise et au grand bonheur de Blanche, Christa fait d’elle sa meilleure amie. Eperdue de reconnaissance, Blanche lui propose de l’héberger pendant la semaine, pour lui épargner de longs trajets en train.
Mais Blanche ne va pas tarder à déchanter : sous son épais vernis de charisme, Christa dissimule une manipulatrice envahissante et intéressée qui, côté pile, humilie et maltraite son amie (lire : son nouveau jouet) et, côté face, est tout miel et tout sucre, se mettant dans la poche les parents de Blanche, qui en arrivent à dénigrer leur propre fille trop falote en comparaison de l’éclatante Christa.
Lucide mais démunie, Blanche va devoir se défendre seule pour éviter la destruction.
Relation perverse et malsaine de fausse amitié, emprise, manipulation, hypocrisie sont au cœur de « Antéchrista ». Au fond, ce roman parle du besoin des ados (et de tous les êtres humains) de se sentir reconnus, approuvés, acceptés par leurs pairs. Un besoin d’autant plus viscéral qu’on se sent soi-même inexistant, invisible, décalé, en manque d’estime et de confiance en soi. Et plus ce besoin est grand, plus on risque d’être la cible de profiteurs, manipulateurs, harceleurs, abuseurs.
Comme souvent chez Amélie Nothomb, le trait est forcé, exagéré. Tout n’est peut-être pas totalement vraisemblable, et la chute laisse un peu sur sa faim. Mais le ton incisif et cruel sonne néanmoins très juste, et résonnera sans doute, plus ou moins douloureusement, chez ceux/celles qui ont un jour connu des tourments semblables à ceux de Blanche, dans leur jeunesse et/ou au-delà.
#LisezVousLeBelge
Je suis toujours surprise par le style de cette bienveillante et sympathique écrivaine !
Marie (sa première protagoniste) est une petite personne qui s’imagine que le monde tourne autour d’elle. Totalement dépourvue d’empathie pour qui que ce soit. Capable de jalousie vis à vis de sa fille ainée (Diane) qui en souffrira terriblement. Au point de se fabriquer une carapace suffisamment épaisse pour la protéger des bobos du coeur …
Insensibilité qui fondra devant son « mentor » en chirurgie cardiaque (Olivia) jusqu’à ce que Diane finisse par s’apercevoir que cette dernière – finalement – ne lui vouait nullement la grande affection qu’elle imaginait et s’avérait être une mère dénaturée pour sa fille Mariel, bien moins brillante qu’espéré …
Jalousie, manque affectif destructeur, souffrance au sein du « cocon domestique », toute une complexité parfois terriblement cruelle, qui peut vous briser pour toujours (on choisit ses amis, pas sa famille …) Un très court roman, où certains d’entre nous pourraient aisément se projeter, tant les relations humaines peuvent être dramatiquement banales …
Un de mes préférés de cette autrice.
A travers ses souvenirs elle nous entraîne dans un Japon avec toutes ses contradictions.
Elle nous livre une part d'elle que j'ai beaucoup apprécié.
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