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Avoir pour amie la fille la plus admirée de la fac, belle, séduisante, brillante, enjouée, audacieuse ? Lorsque Christa se tourne vers elle, la timide et solitaire Blanche n'en revient pas de ce bonheur presque écrasant. Elle n'hésite pas à tout lui donner, et elle commence par l'installer chez elle pour lui épargner de longs trajets en train.
Blanche va très vite comprendre dans quel piège redoutable elle est tombée. Car sa nouvelle amie se révèle une inquiétante manipulatrice qui a besoin de s'affirmer en torturant une victime. Au point que Blanche sera amenée à choisir : se laisser anéantir, ou se défendre.
Comptons sur la romancière de Stupeur et tremblements (Grand Prix du roman de l'Académie française) et de Robert des noms propres pour mener à son terme cet affrontement sans merci, et nous donner du même coup un livre incisif, à la fois cruel et tendre, sur les douleurs de l'adolescence.
Le mécanisme sournois qui s'installe entre le manipulateur (ici, Christa) et sa victime (Blanche) est très clairement décrit. Cela fait froid dans le dos. Blanche va tenter de sortir de cette relation destructrice : comment va-t-elle procéder, et parviendra-t-elle à réellement se libérer de son alter-ego ?
Je conseille vivement ce livre à tous les adolescents, mal dans leur peau, pour éviter de devenir des souffres-douleurs.
http://unlivrepourmeconsoler.fr/pour-toi-ladolescent-souffre-douleur-antechrista-damelie-nothomb/
Comme toujours Amélie Nothomb nous raconte une histoire dans sa langue sublime.
C'est l'histoire très étrange de Blanche qui, bien que fascinée par Christa, sait dès le début qu'elle va se faire dévorer tout crû par cette manipulatrice mais qui se laisse faire quand-même.
J'ai adoré suivre Blanche dans ses pensées, dans son analyse de sa relation avec Christa, avec ses parents, avec le monde… et je n'ai pas compris la fin . Peut-être un peu trop Nothombesque ‼
Décidément ce que j'aime dans un roman d'Amélie Nothomb, dont je dévore les romans les uns après les autres, c'est qu'on rentre dans le vif du sujet directement, sans fioritures, sans entrée en matière, sans description; le style est vif et enlevé; on est happé par le rythme de la narration; en revanche, la chute est décevante comme je l'ai souvent ressenti dans d'autres romans; on dirait qu'Amélie Nothomb a tellement pompé son énergie pour écrire un roman prenant qu'elle n'a plus d'inspiration, qu'elle est vidée et qu'elle ne sait plus comment terminer son histoire.
Mise à part cette déception, le mécanisme de l'emprise progressive d'une adolescente en apparence brillante, centre de toutes les attentions et de tous les compliments sur une autre, paumée, seule, qui se trouve laide, inintéressante est superbement installé, distillé, décrit; on souffre pour et avec Blanche qui se fait humilier, même par ses propres parents sous l'influence de Christa, qu'ils accueillent chez eux comme leur fille; d'ailleurs, celle-ci en jouera à merveille pour que Blanche soit vue par ses parents comme le vilain petit canard. Christa dépossède Blanche du peu qu'elle a : son corps (thème de la nudité contrainte comme avilissement), son lit, sa chambre, sa tranquillité, ses parents et l'isole pour mieux la démolir. Harcèlement moral qui ne détruira pourtant pas Blanche, qui se battra courageusement pour chasser la perverse de sa, de leur vie.
Cette fiction est malheureusement une réalité chez les adolescent(e)s, à un moment où ils/elles sont fragiles, à un moment où ils/elles cherchent leur voie et ce roman devrait être lu, à titre pédagogique, par tous ceux qui côtoient les ados.
Le problème avec Amélie Nothomb est que le format réduit de ses oeuvres et le magnétisme de son écriture font que le lecteur dévore sans escale chaque livre.
Pourtant chacun mériterait une lecture plus posée tant les pages regorgent de jeux de mots, d'invitations vers une certaine grâce si bienfaisante.
Cet « Antéchrista » en fournit une merveilleuse illustration.
Ce roman c'est l'histoire de Blanche, jeune fille de seize ans solitaire, timide et complexée, sans véritable fondement. Blanche est décalée et n'est pas à l'aise avec les postures à la mode, bruyantes, racoleuses des autres étudiant(e)s. Elle préfère vibrer avec ses livres dans une quiétude intimiste peu vendeuse socialement. Pour autant, elle brule de rompre ce splendide isolement et de se faire des ami(e)s.
Et à l'université où elle suit des études de sciences politiques, cette rencontre improbable avec cette fille de son âge, engagée dans le même cursus, Christa. le premier contact fait chavirer Blanche. Christa la fascine tant celle-ci semble doter de toute les qualités que Blanche aimerait posséder, capter a minima, l'aisance en public, le confort d'un réseau d'amis, la beauté envoutante de cette amie à côtoyer dans l'intimité.
Pour sceller cette amitié, avec l'accord de ses parents, Blanche offre à Christa de partager sa chambre.
Mais le seuil de la chambre à peine franchie, Christa se révèle être une personne égoïste, mythomane, manipulatrice et vénéneuse au point de détourner complétement l‘affection parentale à son seul profit dans une suite d'humiliations stupéfiantes.
Christa devient Antéchrista.
Si le lecteur peine pour la gentille Blanche, il se régale pour ces bouquets de mots qu'AN ne cesse d'offrir. Ces associations de mots si évidentes à la Raymond Devos ou d'un Robert Desnos. Mais aussi d'autres plus symboliques, pleines de sens.
Il y a par exemple ce délicieux passage où Blanche et Antechrista échangent sur leur mot préféré. Pour Blanche c'est le mot « archée » qui s'impose sans hésitation ; ce mot est effectivement une invitation puissante au rêve, il est jaillissement, fulgurance, au sens de portée de l'arc qui ouvre sur l'horizon, « la pure énergie brulée en un instant ».
« Archée » renvoie aussi littéralement en grec ancien à la notion de principe et j'associe ce mot à un autre qui affleure, « archéologie », archaíos « ancien » et lógos « mot, parole, discours », un couple merveilleux. Montaigne, qui vient au secours de Blanche, aurait, me semble t-il, apprécié ce mot.
AN chante la puissance du verbe, du mot écrit dans le livre, plus belle que les triomphes superficiels et faciles de la bêtise à l'université de Blanche. Les oppositions entre le mot dans l'intimité du lecteur et l'ouverture sur l'horizon par le symbole de l'arc. Les opposés apparents qui ne font qu'un.
Car ce roman transcende les fausses apparences, la forte et la faible ne sont pas celles que l'on croit. Malgré l'aliénation subie à petit feu, Blanche ne perd pas sa dignité et en dépit de la violence de la déstabilisation psychologique, elle met à nu la véritable personnalité d'Antéchrista avec la précision d'une autopsie.
Dans cette opposition Blanche/Antechrista, on pense à ces mots du Tao Te King de Lao Tseu
« Rien au monde
N'est aussi mou et fluide que l'eau
Mais pour dissoudre le dur et l'inflexible
Rien ne la surpasse
Le mou triomphe du dur
Le souple triomphe du rigide
Tout le monde sait que cela et vrai
Mais peu savent le mettre en pratique »
Chaque mot est à sa place. Antéchrista est originaire de Malmedy, accessoirement ( ?) ville tristement connue pour le massacre par les SS de prisonniers américains pendant la bataille des Ardennes en un sombre jour de décembre 1944, acte qui avait traumatisé les Etats Unis.
Malmedy, mal-me-dit… des lèvres d'Antechrista versent des mots toxiques en continu
La force de Blanche est telle qu'elle n'aura pas besoin de mots pour terrasser en public Antéchrista.
L'eau, fluide, claire, triomphe de la pierre la plus dure
Magnifique
J'ai dévoré ce roman : petit, rapide à lire mais extrêmement bien écrit et l'histoire est bien construite.
Amélie Nothomb à cette manière d'écrire qui nous permet de vivre le livre et de ne pas simplement etre spectateur.
Une histoire d'adolescentes, dont une assez réservée et l'autre assez émancipée vont se rencontrer à la fac, Blanche la timide va devoir se confronter à Christa , l'écrasante et séduisante jeune fille à qui tout le monde se plie.
En bonne manipulatrice, Christa va devenir l'amie de Blanche et celle ci ira jusqu’à vouloir l'aider et lui présenter ses parents.
Énorme erreur, elle va complètement investir la vie privée de Blanche au point que ses parents ne jurerons que par elle et montrerons mème beaucoup plus d'estime a la redoutable Christa qu'a leur propre fille, ils iront mème jusqu'au point de l’héberger dans la chambre de Blanche au détriment de celle ci.
Nous allons suivre les subterfuges de l'adolescence cruels et sans pitié ou la manipulation se transforme en torture psychologique.
Dans ce court roman Amélie Nothomb nous transporte dans une histoire dérangeante qui se lira d'un trait.
Antechrista raconte la façon insidieuse dont une adolescente s'insinue dans la vie d'une autre, plus solitaire et repliée sur elle-même. J'ai découvert avec ce roman une nouvelle facette de l'auteur, que je connaissais habituellement drôle et sarcastique, sur des sujets parfois légers. Ici, l'angoisse est palpable et nous prend en otage, tant le personnage de Christa est dérangeant et pourtant, réaliste.
Ma critique complète est ici : http://viederomanthe.blogspot.fr/2015/09/antechrista-amelie-nothomb.html
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