Christine Albanel, directrice de la RSE, de la Diversité, des Partenariats et de la Solidarité d’Orange, et Erik Orsenna, écrivain, membre de l'Académie Française et président du jury du Prix Orange du Livre, ont dévoilé ce mardi 30 mai le résultat du vote des internautes et du jury pour l’édition 2017 :
Avant que les ombres s'effacent de Louis-Philippe Dalembert, Sabine Wespieser éditeur.
Autour de Erik Orsenna, le jury de cette 9e édition était composé des auteurs Vincent Message, Laurence Cossé, Benoît Duteurtre, Alain Mabanckou, Carole Martinez, des libraires Bénédicte Deprez et Jean-Paul Shafran ainsi que des lecteurs Amandine Brion, Michel Carlier, Nathalie Germinal, Côme Grévy, Bénédicte Junger, Rémi Paolozzi et du club de lecture Des livres et vous.
Parmi les trente ouvrages choisis par le jury fin mars, cinq romans ont été retenus début mai et proposés au vote du public du 4 au 22 mai sur le site lecteurs.com.
Les quatre autres finalistes étaient : Philippe Besson, Arrête avec tes mensonges, Julliard ; Cécile Coulon, Trois saisons d'orage, Viviane Hamy ; Simon Johannin, L'été des charognes, Allia et Pierre Jourde, Winter is Coming, Gallimard.
Bravo à Louis-Philippe Dalembert, lauréat de cette 9e édition du Prix Orange du Livre !
Louis-Philippe Dalembert est né à Port-au-Prince et vit à Paris. Il a publié depuis 1993 chez divers éditeurs, en France et en Haïti, des nouvelles (au Serpent à plumes dès 1993 : Le Songe d’une photo d’enfance), de la poésie, des essais (chez Philippe Rey/Culturesfrance en 2010, avec Lyonel Trouillot : Haïti, une traversée littéraire) et des romans (les derniers en date, au Mercure de France : Noires blessures en 2011 et Ballade d’un amour inachevé en 2013). Professeur invité dans diverses universités américaines, il a été pensionnaire de la Villa Médicis (1994-1995), écrivain en résidence à Jérusalem et à Berlin, et a été lauréat de nombreux prix dont le prix RFO en 1999, le prix Casa de las Américas en 2008 et le prix Thyde Monnier de la SGDL en 2013.
Avant que les ombres s'effacent, Sabine Wespieser éditeur :
Dans le prologue de cette saga conduisant son protagoniste de la Pologne à Port-au-Prince, l’auteur rappelle le vote par l’État haïtien, en 1939, d’un décret-loi autorisant ses consulats à délivrer passeports et sauf-conduits à tous les Juifs qui en formuleraient la demande.
Avant son arrivée à Port-au-Prince à la faveur de ce décret, le docteur Ruben Schwarzberg fut de ceux dont le nazisme brisa la trajectoire. Devenu un médecin réputé et le patriarche de trois générations d’Haïtiens, il a tiré un trait sur son passé. Mais, quand Haïti est frappé par le séisme de janvier 2010 et que sa petite-cousine Deborah accourt d'Israël parmi les médecins du monde entier, il accepte de revenir sur son histoire. Pendant toute une nuit, sous la véranda de sa maison dans les hauteurs de la capitale, le vieil homme déroule pour la jeune femme le récit des péripéties qui l’ont amené là.
Quelques avis de lecteurs :
« C'est un beau récit sur la famille et l'amour, sur le secours porté aux juifs par cette ile pour faire barrage à la barbarie. Le style est pudique, sensible, profond et nous engage à poursuivre dès le début à la découverte de cette partie de l'Histoire. On en ressort gonflé d'espoir ! »
« Une lecture addictive d'un roman brillant ! Une écriture maîtrisée et fluide au service de l'histoire. Des personnages attachants, une véritable découverte d'un pan de l'histoire que j'ignorais. Louis-Philippe Dalembert réussit un tour de force incroyable : ne jamais tomber dans le pathos et réussir à nous faire sourire. La musique est omniprésente, elle nous entraîne et souligne le parcours du jeune Dr Schwarzberg. A lire de toute urgence ! »
Voir tous les avis des lecteurs sur "Avant que les ombres s'effacent".
Louis-Philippe Dalembert succède à Vincent Message distingué en 2016 pour son roman Défaite des maîtres et possesseurs (Le Seuil). Les précédents lauréats sont Fabrice Humbert (L'origine de la violence, Le Passage), Jacques Gélat (Le traducteur amoureux, Corti), David Thomas (Un silence de clairière, Albin Michel), Arthur Dreyfus (Belle famille, Gallimard), Emilie Frèche (Deux étrangers, Actes Sud), Maylis de Kerangal (Réparer les vivants, Verticales) et Fanny Chiarello (Dans son propre rôle, L’Olivier) respectivement distingués de 2009 à 2015.
Bravo à ce talentueux écrivain! Je languis de découvrir son écriture et cette incroyable histoire!
Une très belle leçon d'Humanité, traitée sur le ton pudique-humoristique. J'ai pris beaucoup de plaisir à cette lecture ; j'apporte ma voix à ce prix.
Je l'avais lu avant le prix car l'auteur était un invité de La Grande Librairie et j'avais été intéressée.
J'ai découvert le rôle d'Haïti par rapport aux juifs et la seconde guerre mondiale.La famille s'est exilée en divers endroits du monde: l'une en Palestine, d'autres aux USA, un autre à Cuba et Ruben, après bien des péripéties (dont des internements dans des camps) à Haïti. Il ne parle pas de son passé...mais après le terrible tremblement de terre, une petite nièce vient pour porter secours à ce pays dévasté et Ruben va lui raconter son passé. C'est passionnant même si parfois l'auteur m'a paru froid. J'aimerais bien découvrir comment un peuple très pauvre mais très humain a pu supporter les Duvallier, si vous avez des références, je suis preneuse: je n'ai encore fait aucune recherche.
j'ai hâte de pouvoir le lire ! Nous ne pouvons que être touché par le sujet du roman.
Il est déjà dans ma liste. Bravo Monsieur d'Alembert