Bordeaux, automne 2003.
Un tueur en série frappe sans discernement. Sur sa piste, seul le lieutenant Lazare Servent semble capable de saisir la logique du meurtrier. Soupçonné d'être lui-même un assassin, perdu aux yeux du monde, hanté par son passé, il semble ressusciter soudain grâce à l'arrivée inopinée de sa nouvelle partenaire et la catharsis de cette nouvelle enquête sous forme de défi.
Sa traque le mènera jusque dans l'ancien et gigantesque commissariat abandonné de la rue Castéja, où elle se terminera dans un bain de sang.
Marie-France de Lautrans et deux de ses employés de maison meurent sauvagement assassinés. Le tueur, Vlad Bântuit, semble ne vouloir que récidiver, pour peu qu'il y trouve une récompense en sexe et en alcool.
Le lieutenant de police Lazare Servent semble seul capable de décrypter le parcours du meurtrier. Aidé de Sonia Tallin, sa nouvelle coéquipière, parviendront-ils à l'identifier à temps pour empêcher un nouveau massacre ?
Je n'ai pas lu la trilogie dans l'ordre - j'ai commencé par le tome 2 - et cela ne m'avait pas dérangé.
Dans l'intrigue de ce premier opus, la question n'est pas "qui est le coupable ?" - on le découvre très tôt - mais "comment les policiers vont-ils l'arrêter ?". Et il faut un officier de police à l'esprit presqu'aussi torturé que celui du tueur pour y parvenir...
Si l'on peut imaginer que des meurtriers ressemblant à Vlad Bântuit puissent exister (on pense par exemple aux errances de Francis Heaulme), il est peu probable qu'on rencontre souvent dans les commissariats des profils comme celui de Lazare Servent ou de son mentor, le commissaire Landres. La très jeune et naïve Sonia Tallin paraît beaucoup plus crédible.
La carrière de flic de l'auteur se ressent bien dans la façon dont il décrit le quotidien des policiers. Des gens finalement assez ordinaires, avec leurs qualités et leurs défauts, confrontés de temps en temps à des situations extraordinaires sans y être toujours bien préparés.
Le roman est bien écrit, rythmé, alternant le point de vue des enquêteurs et celui du meurtrier. Le lecteur se laisse facile conquérir par la narration, intrigué par la personnalité du héro principal. La chute est toutefois un peu trop prévisible, même si l'on se surprend à espérer...
Un bon roman noir. Reste à sortir le tome 3 de ma pile de livres à lire.
Chronique illustrée : http://michelgiraud.fr/2024/07/08/la-trilogie-bordelaise-1-violence-de-philippe-charrac-aux-editions-cairn/
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