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Edité pour la première fois en 1992, ce Journal, près de trente ans plus tard, frappe par son actualité. Témoignage d´une peintre cherchant à concilier sa vie de femme et sa vie d´artiste, il fait écho au mouvement actuel de reconnaissance de la place des femmes dans l´histoire de l´art, .Peu connue lors de sa disparition à 42 ans en 1948, la peinture de Jacqueline Gaussen Salmon l´est mieux aujourd´hui, grâce à une monographie (Biro, 1996), à plusieurs expositions (dont une rétrospective à l´Orangerie du Jardin du Luxembourg ,1997) et au site qui lui est consacrés sur le Net. Un choix de ses oeuvres est exposé en permanence à l?Espace culturel Lawrence-Durrell de Sommières (Gard). Cette reconnaissance accompagne l´effort de cette petite cité gardoise pour mettre en valeur un patrimoine historique et culturel exceptionnel. Cette "prière dans la nuit" est aussi un hymne à la beauté des paysages languedociens et à la passion de les peindre.
Je ressors mitigée de cette lecture, la 4ième de couverture met l'accent sur le fait que Jacqueline GAUSSEN SALMON évoque dans son journal sa volonté de préserver sa passion de peindre.
Si sa passion de peindre y évoquée ce n'est à mon sens pas le sujet principal.
Les cahiers de Jacqueline GAUSSEN SALMON sont surtout un support très intéressant sur le quotidien durant l'Occupation.
Elle y évoque principalement sa vie de famille, les inquiétudes multiples du fait de la Guerre (les alertes, les restrictions alimentaires, les détonations, les coupures d'électricité, d'être sans nouvelle de ses frères..), sa vie nouvellement organisée, tout en faisant en sorte de maintenir un semblant de stabilité dans le quotidien des enfants (externat, conservatoire …) et dans l'exercice de son art.
Sa passion pour l'art est évoquée plus en filigrane.
Parfois directement en parlant d'expositions, de vernissages, qu'elle a vus mais aussi auxquels elle participe, ou encore d'artistes qu'elle admire.
Elle évoque également des toiles peintes, son profond désir d'en peindre d'autres sur des sujets précis. Et, d'autres fois, elle évoque son art plus subtilement, cela se ressent dans sa façon de décrire la Nature, un paysage, les gens, de parler des couleurs.
Son rapport à la Nature, la place qu'elle occupe dans son art ainsi que son rapport à la peinture ( "la peinture pour mois n'est pas un passe-temps, c'est ma religion, c'est ma vie.") sont présentés avec beaucoup de force. Il y a dans ces passages là une grande sensibilité et je pensais trouver ses évocations bien plus nombreuses à lecture de la 4ème de couverture.
Ce journal reste intéressant à lire et cette artiste est à découvrir.
En cours de lecture on peut découvrir quelques croquis entre les paragraphes et , en milieu de livre, quelques reproduction de ces tableaux.
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