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Qu'Ofer Sharabi, 16 ans, ne soit pas revenu de l'école, n'a pas de quoi inquiéter le commandant Avraham Avraham. Les adolescents fuguent volontiers, explique-t-il à la mère du jeune homme. Deux jours plus tard, Ofer n'étant toujours pas réapparu, le policier se voit contraint de reconnaitre qu'il aurait dû prendre la déposition plus au sérieux. Mais Avraham, rongé par ses problèmes existentiels, est loin d'aborder l'enquête avec sérénité et lucidité. Il n'a même pas repéré le comportement étrange de Zeev, le voisin prof d'anglais qui donnait des cours particuliers à Ofer. Il faut dire que dans cette banlieue modeste de Tel-Aviv, rare sont les gens qui n'ont rien à cacher.
Hannah Sharabi, une mère de famille particulièrement angoissée, débarque au commissariat de police de son quartier, où Avraham Avraham (Avi pour ses proches) est commandant. Son fils de seize ans (Ofer) n’est pas revenu de l’école … À première vue, Ofer Sharabi n’est pas un adolescent à problème et une fugue parait peu probable …
Zeev, le voisin du troisième étage (un professeur d’anglais qui lui donne des cours à domicile) semble inquiet et mal à l’aise … L’homme est le second narrateur de cette intrigue (le principal est Avi Avraham) et laisse au lecteur la certitude qu’il a quelque chose à cacher … Quant au père du garçon, il est en déplacement professionnel … Le frère et la soeur, plus jeunes, ont été confiés au soin de leur grand-mère, durant la recherche du disparu …
Si vous êtes amateurs de romans policiers « musclés », aux actions violentes aux multiples rebondissements, je vous conseille de passez votre chemin : ce récit ne vous plaira sans doute pas … Si vous aimez les enquêtes « cérébrales » ou « contemplatives », vous trouverez là votre bonheur, en compagnie de ce flic israélien – qui se pose bon nombre de questions – et culpabilise de n’avoir pas lancé un avis de recherche pour disparition inquiétante le soir même … Un homme qui est tout, sauf exubérant !
Une histoire bien construite, dont les différents méandres nous tiennent dans l’obscurité complète, tout au long de son déroulement. L’auteur louvoie habilement et parvient (avec une écriture brillante) à nous garder éloignés de la clé du mystère, jusqu’à son épilogue. Une image fort instructive de la police (très secrète) de ce pays (non moins discret …) Un bien agréable moment de lecture que ce polar atypique !
Premier roman policier israélien que je lis. Passionnant, je l’ai lu d’une traite. Le roman démarre par la venue d’une mère signalant la disparition de son fils. Le commissaire chargé de l’enquête s’appelle Avraham Avraham et lui déclare « savez vous pourquoi il n’y a pas de littérature policière écrite en Israël ? Parce que chez nous on ne commet pas de tels crimes »
Le ton est donné.
Je crois que je vais lire d’autres livres de cet auteur.
Lorsque le commandant Avraham Avraham de la police de Tel-Aviv reçoit Mme Sharabi venue déclarer la disparition d'Ofer, son fils adolescent, il pense d'abord à une fugue. Mais l'absence se prolonge, et le policier doit se résoudre à ouvrir une enquête.
Perturbé par ses questions existentielles, il n'y met pas toute la lucidité nécessaire : il accepte sans discuter le témoignage de la famille et ne repère pas le comportement étrange de Zeev, un professeur d'anglais, voisin du disparu à qui il donnait des cours particuliers.
Une disparition inquiétante est un roman policier déroutant : une ambiance pesante ; pas réellement d'action ; très peu de rebondissements ; une construction originale, où le narrateur épouse tantôt le point de vue du policier, tantôt celui du professeur d'anglais dont le comportement en fait très vite, pour le lecteur, le principal suspect ; une analyse psychologique fouillée des personnages (ce qui n'en fait pas pour autant un thriller psychologique).
L'intrigue se déroule dans une ville israélienne, mais cela ne tient qu'à la nationalité de l'auteur. L'histoire est plus universelle, se révélera in fine assez banale, et aurait pu se dérouler dans n'importe quelle ville dont les habitants vivent en anonymes par rapport à leurs voisins.
Un polar étonnant qui ouvre une série.
http://michelgiraud.fr/2020/06/28/une-disparition-inquietante-dror-mishani-editions-du-seuil-comment-ecrite-un-bon-polar-sur-une-enquete-ratee/
Holon, banlieue de Tel Aviv.
Lorsqu'une femme vient lui signaler la disparition, depuis le matin, de son fils adolescent, le commandant Avraham Avraham pense d'abord à une simple fugue. Mais les jours passent, et Ofer ne réapparaît pas. L'enquête piétine, personne ne semble avoir vu le jeune homme, à la personnalité si indéfinissable. Et il y a ce voisin, un peu trop présent auprès d'Avraham, et inquiétant aux yeux du lecteur.
Mais à quel point est-il inquiétant ?
J'ai été embarquée dès les premières pages de ce roman. Les chapitres qui alternent entre l'enquête du commandant et l'étrange comportement du voisin, mettent en place une atmosphère très particulière et addictive. C'est le premier roman de Dror Mishani que je lis, et je n'ai qu'une envie: découvrir les autres !
Ça commence avec une mère qui signale la disparition de son fils, Ofer. Un flic un peu fatigué, amateur de séries et livres policiers qui s'amuse à démonter leur crédibilité. Et puis un voisin vient s'immiscer dans cet embryon d'enquête. Nous sommes à Holon, banlieue de Tel-Aviv en Israël, lieu ou les crimes spectaculaires n'existent pas selon Avraham Avraham, commandant de police. Cependant, il va être confronté à une disparition inquiétante, celle d'Ofer Sharabi, un adolescent qui selon toute vraisemblance à fugué. Que lui est-il arrivé ? Avec une mise à nu des sentiments, Dror Mishani, signe un polar classique qui ne l'est pas tout à fait. Point de flics alcooliques ou torturés, mais un implacable réalisme de situations. D'un rythme lent, cette enquête mêlant subtilité et fausse pistes colle parfaitement à l'image de "normalité" que l'on se fait de ces investigations. Un peu trop peut-être ? Adapté il y a peu au cinéma, avec Vincent Cassel et Roman Duris et renommé "Fleuve Noir", ce roman choral prêtent alors une dimension psychologique très intéressante quitte à mettre l'enquête au second plan. Où est Ofer ? A-t-il vraiment disparu ? Et si le ou les suspects étaient plus proche que jamais ?
Avraham Avraham, commandant de nature réservé et solitaire mène une vie pour le moins simple. Célibataire, amateur de séries et livres policiers qu'il décortique à la moindre faille, ses journées se ressemblent plus qu'il ne le voudrait. Jusqu'au jour où madame Sharabi vent signaler la disparition son fils d'Ofer, parti au lycée. Peu affolé, le commandant ne prend cette disparition pas très au sérieux jusqu'à ce que deux jours plus tard, l'adolescent ne soit toujours pas rentré. La piste de la fugue s'étiole. Perdu dans ses réflexions concernant sa propre autorité, Avraham ne voit pas le comportement pour le moins suspect de Zeev, un professeur et voisin d'Ofer. Pourquoi Zeev s'immisce-t-il dans l'enquête ? Et si Avraham avait loupé quelque chose dès le début ?
Polar à la fois surprenant et classique, j'ai vécu une lecture mitigée. Tout d'abord ennuyeux par le rythme de l'enquête et le peu d'attraction envers les personnages, je me suis ensuite fourvoyée. Savoir ce qu'était advenu d'Ofer n'était finalement le plus important. Ce qui l'était en revanche, étaient les rapports humains et la manipulation qui s'en dégageait.
Tandis que dès le début, le lecteur est informé de la disparition soudaine d'Ofer, le romancier alterne entre deux voix : la culpabilité du commandant et celle plus obscure de Zeev. De cette construction narrative habile, Dror Mishani sème le doute, la confusion pour mieux nous surprendre. Enquête sous le coup de l'émotion sans le moindre détails scabreux, l'auteur préfère nous décrire l'état émotionnel dans lequel l'instruction met ses personnages.
De ces protagonistes justement, peu d'empathie envers eux. Au contraire de la fouille intérieure à laquelle l'auteur les soumet, je n'ai pas réellement apprécié ceux-ci. Cependant, le réalisme avec lequel celui-ci décrit le quotidien renvoie à la lucidité de son commandant et son opinion concernant le fantasme du crime invraisemblable.
Le réel intérêt réside dans la mécanique et le procédé d'écriture qu'utilise Zeev pour développer son vieux rêve d'écrivain. Car avec la disparition de son ancien élève, le professeur a de quoi nourrir sa plume... Mais ne comptez-pas sur moi pour vous en dire plus !
Du film, je n'en sais pas plus que cette bande annonce alléchante, mais qui à première vue, ne colle pas vraiment au livre. Premièrement, l'histoire se passe vraisemblablement en France alors qu'initialement, elle se passe en Israël. Puis, le professeur est rapidement montré du doigt tandis qu'Avraham semble être attiré vers la boisson... Bref, bientôt un débrief du film ?
Afin de profiter du roman et poursuivre avec le film (toujours dans cet ordre-là, n'est-ce pas...) je vous propose des petits-beurre à la pistache ainsi qu'un thé Darjeeling. Et maintenant, place à la bande-annonce !
http://bookncook.over-blog.com/2018/10/un-livre-un-film-une-disparition-inquietante-dror-mishani.html
Dans la première partie de l’histoire l’enquête se met doucement en place. Ce qui est un peu déstabilisant c’est que le garçon a déjà disparu quand l’histoire commence. On est donc tout de suite plongé dans l’histoire. Dror Mishani ne laisse donc que peu de temps au lecteur pour assimiler ce qui s’est passé. On entre tout de suite dans l’enquête de police.
L’histoire se déroule doucement, les personnages n'arrivent à rien et l'enquête stagne. Aucun indice, aucun suspect, aucun témoin… Pour eux ce n’est vraiment pas facile. En parallèle l’auteur nous propose un autre point de vue lui aussi externe d’un voisin. Ce qui est décevant c’est que l’on sait tout de suite qu’il est au courant de tout. Dror Mishani sème petit à petit des informations mais j’aurais aimé que l’individu, le voisin, reste anonyme pour qu’on puisse se demander qui il est. Dans certaines scènes je trouve frustrant de savoir cet homme juste sous le nez des enquêteurs alors qu’eux ne le soupçonnent même pas ! Ce que j’ai apprécié c’est que même si ce sont des points de vue externes on a vraiment l’impression de mener nous aussi l’enquête. Il n’y a pas de termes scientifiques ou spéciaux et les policiers et enquêteurs ne trouvent pas d’indices. Je trouve que ça donne un côté réaliste. Au contraire à certains moments on aurait juste envie de leur dire d'agir un peu plus, que les heures et les jours sont tout de même comptés alors qu’eux n’en ont pas forcément l’impression. Les descriptions dans cette première partie m’ont semblé trop sommaires, j’aurais aimé avoir plus de détails et là il en manque vraiment !
La dernière partie est intéressante. Les retournements de situations sont plus présents. Certaines questions trouvent des réponses et on y voit donc un peu plus clair. Ce qui m’a dérangée par contre c’est le personnage principal, le policier, je l’ai trouvé mou et j’ai eu l’impression qu’il attendait que tout lui soit donné, les aveux des personnages, les réponses aux principales questions de l’enquête… Il n’a pas vraiment de personnalité et manque de charisme. J’aurais aimé avoir un enquêteur plus présent, qui s’affirme plus et cela n’a pas du tout été le cas.
Le personnage n’évolue pas que ce soit au début ou à la fin du roman il reste le même. L’enquête est bien présentée, il y a de bons bouleversements de situations. J’ai particulièrement aimé le changement total à la fin, pour moi ça a été une assez bonne surprise. Par contre la scène de fin n’a pour moi aucune place dans un roman policier c’est dommage et je trouve que ça gâche même un peu l’histoire… J’aurais aimé avoir plus de changements de points de vue comme on en a dans la première partie, là ces derniers manquent vraiment… surtout qu’il y avait matière à travailler. En résumé un roman assez sympathique, avec de bonnes idées mais des personnages qui manquent vraiment de personnalité et de caractère.
http://fais-moi-peur.blogspot.fr/2015/04/affaire-n044-une-disparition.html
Une disparition inquiétante est un polar intriguant qui suit l’enquête d’un responsable atypique Avraham Avraham en Israël. Celui-ci est confronté à la disparition d’un jeune adolescent, Ofer Sharabi qui a déjà fait des fugues. Cette disparition intrigue l’enquêteur mais il n’a aucun élément probant. Il décide tout de même de mener l’enquête.
A sa suite on découvre la banlieue d’Holon à proximité de Tel Aviv, la vie de cette famille modeste avec le père Raphaël toujours parti en mer, la mère Hannah soumise et ses deux autres enfants. Pourquoi le jeune homme a disparu ? Comment se fait-il qu’on ne retrouve aucune trace de lui ?
Les hésitations de l’enquête, les doutes, l’entourage proche est passé au crible. Un véritable petit monde se dessine pour dresser un tableau de la société israélienne.
Le personnage principal Avraham est atypique, il est fan de romans policiers et de séries qu’il aime décortiquer pour trouver les incohérences de l’enquête. Les personnages secondaires comme la jeune flic Marianka rencontrée en Belgique, Ilana la chef sont bien trempées. L’importance de l’écriture, son pouvoir et la fascination morbide que peut entrainer une enquête sont bien décrits.
J’ai été intrigué par ce héros atypique, ses relations complexes avec ses parents, sa chef. Le personnage de Zeev Avni, professeur apprenti écrivain obsédé par son art m’a aussi plu. Le rythme lent permet d’installer une ambiance particulière. Et on se prend d’affection pour ces personnages loin des codes classiques du polar. On assiste au plus près à l’enquête de terrain, aux jeux de pouvoir et pression au cours de l’enquête. Les pensées, la mécanique est implacable et la fin magistrale donne une autre image au récit.
Un bon polar israélien qui fait fonctionner les méninges et dont le suspense se maintient jusqu’au bout. Alors si vous voulez vous éloigner des codes classiques du polar ouvrez ce roman et découvrez la vie et l’enquête d’Avraham.
http://eirenamg.canalblog.com/
Avec « Une disparition inquiétante » de Dror Mishani je fais la connaissance d’Avraham Avraham, un policier peu commun, un peu décalé, déstabilisant et pas forcément attachant. Mais tout le monde n’est pas en permanence au top ni à 200% de ses capacités ou capable de travailler à la perfection, au contraire, les incohérences, les baisses de régime, le manque d’intérêt ou d’attention font aussi partie de nos vies. Alors oui, Avi Avraham, ce personnage de flic complètement dépassé par la situation, est sans doute une compilation de quelques personnes que nous pourrions rencontrer dans la réalité et s’il n’est pas de prime abord sympathique, il en devient malgré tout intéressant par sa crédibilité et son réalisme.
Lorsqu’une mère vient au commissariat faire part de ses inquiétudes depuis la disparition de son fils Ofer Sharabi, notre commissaire est peu enclin à lancer une recherche. Il est bien plus pressé de rentrer chez lui se poser devant sa télé pour analyser et critiquer les séries policières américaines et en découvrir les incohérences. Etonnant, car lui n’est pas à une incohérence près dans son travail, mais il est plus facile de voir ce qu’il se passe chez les autres que de faire sa propre introspection.
L’enquête sur ce qui s’avère finalement être une disparition inquiétante va démarrer, puis piétiner, s’enliser, prendre de mauvaises directions et en oublier certaines autres. Il y a peu de témoins, ou alors des témoins qui vont dérouter plutôt qu’aider les enquêteurs, je pense en particulier au comportement trouble du voisin de la victime, l'étrange professeur d'anglais Zeev Avni. En fait il y a peu d’éléments pour la faire avancer. Cela semble refléter la vraie vie de la police où tout n’est pas aussi simple et rapide que dans les séries télé.
Les rivalités entre collègues, la personnalité de Sharpstein, nouvel arrivant qui veut affirmer sa différence et ses compétences, Ilana, la directrice du service qui prend des initiatives sans prévenir Avi Avraham alors qu’il dirige l’enquête, le voyage d’étude en Belgique qui se solde par une somme d’heures perdues et quelques rencontres plus ou moins agréables, la mère un peu trop possessive, sont autant de scènes qui ancrent le personnage dans une réalité qui happe le lecteur et lui donne envie de poursuivre sa lecture. Et bien lui en prend car de fausses pistes en hésitations, l’enquête s’avère bien plus complexe et intéressante que ce que l’on imagine de prime abord. J’aborde ici pour la première fois l’univers d’un policier en Israël et je suis prête à découvrir ses prochaines enquêtes.
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J'ai été conquis par cet auteur que je découvre. Je ne suis pas du tout fan de tous ces romans portant sur des'enquêtes menées par des policiers qui étalent en même temps que leur perspicacité, leurs problèmes personnels.... mais ce roman m'a séduit et je dirai même presque bouleversé. Le "commandant" est attachant dans ses hésitations, ses doutes, ses erreurs, le personnage du Professeur d'une grande richesse. La vie simple de tous ces gens, en Israël, le magnifique dernier personnage arrivant de Belgique : ce roman est à conseiller fermement.