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Le retour de l'inspecteur Avri Avraham, encore traumatisé par son échec dans Une disparition inquiétante. Une valise contenant une fausse bombe a été déposée par un homme claudicant près d'un jardin d'enfants de Holon, banlieue classes moyennes de Tel-Aviv. Un suspect est vite trouvé, mais il a un alibi en béton. L'attention d'Avraham se porte alors sur Chaim, modeste traiteur en chambre qui livre chaque jour ses sandwichs avant d'accompagner ses deux fils au jardin d'enfants. Chaim aurait eu des mots avec la directrice, l'accusant de maltraitance. Et son comportement semble de plus en plus étrange depuis que la mère des garçons est partie visiter sa famille aux Philippines, prétend-il. Alors que l'étau se resserre autour de Chaim, on en vient à craindre qu'Avraham ait négligé les premiers éléments importants de l'enquête. Parallèlement, Mishani emmène habilement le lecteur, avec un temps d'avance sur l'enquête policière, à la recherche de la femme de Chaim, dont on est sans nouvelles. Avri devra prendre des risques, contre l'avis de sa hiérarchie, et suivre son intuition pour démêler une intrigue tout en faux-semblants, dans une atmosphère tendue et déroutante.
Universitaire spécialisé dans l'histoire du roman policier, fin connaisseur de la littérature française du XIXe siècle et intellectuel engagé, Dror Mishani, 39 ans, incarne avec puissance et originalité le renouveau du polar israélien. Il vit à Tel-Aviv où, ayant renoncé à son activité d'éditeur, il se consacre à l'écriture de la série « Avraham Avraham ».
Lorsque qu’Avraham Avraham, policier au commissariat d’Holon, banlieue de Tel Aviv, reçoit la mère d’Ofer Sharabi venue signaler la disparition de ce dernier, un lycéen de 16 ans, il se contente de la rassurer pensant à une fugue d’ado. Mais le jeune homme semble s’être littéralement volatilisé. Aucune trace de lui ce mercredi matin jour de sa disparition…
Commence alors une histoire labyrinthique et l’auteur, Dror Mishani, a beau affirmer que la littérature policière n’existe quasiment pas en Israël, il nous en offre là un exemple particulièrement réussi. Un policier presque quadra, célibataire, peu enclin à cuisiner, fasciné par les séries policières à la télé dont il débusque les incohérences ; mais aussi prompt à croire ce que racontent tous les suspects – et Dieu sait s’il y en a à commencer par cet étrange prof d’anglais, voisin du disparu et qui lui avait donné des cours particuliers.
Avraham Avraham est plus proche d’un Kurt Wallander que d’un Hercule Poirot. Il fait même preuve d’empathie à l’égard de ceux qu’il interroge. Une attitude bien éloignée de celle du jeune loup « brillantissime » qu’on lui a collé dans son équipe et dont les dents rayent le parquet. Pourtant c’est bien lui, le flic un peu mou, qui dénouera le nœud compliqué de l’enquête, non sans nous avoir baladés dans les méandres de l’âme humaine. Et dans celles d’une société israélienne peuplée ni d’intégristes ni de brillants génies de la finance.
Si la littérature policière n’existe pas en Israël, Dror Mishani vient de l’inventer pour notre plus grand plaisir.
Une belle découverte de cet auteur, de son univers et sa façon de raconter l'histoire..c'est écrit d'une manière différente des autres polars...c'est original, avec une certaine retenue mais qui nous fait accrocher à l'histoire, à l'intrigue..une fois commencé, on a envie de continuer et en savoir plus...y a un suspense régulier tout le long du livre..mais qui est bien présent jusqu'au bout de l'histoire. Vraiment très intéressant, que je conseille pour ceux qui aiment les polars. Y a un "quelque chose" de différent dans l'écriture de Dror Mishani ! c'est efficace et très plaisant !
Venant de lire deux romans très réussis juste avant, j’avoue avoir été un tantinet déçue par celui-ci. J’ai tardé à faire mon billet, espérant que le temps saurait dépoussiérer mon avis et le rendre plus étincelant, mais ce n’est pas le cas.
J’ai trouvé ici un roman policier avec une intrigue assez plate, sans rebondissement, où l’action n’est franchement pas au centre du récit. L’auteur a mis l’accent sur la psychologie des personnages. Soit. Mais pour un polar, cela manque de sel. Très rapidement on sait ce que cache le principal suspect et finalement la seule question en suspens est de savoir si Avraham va réussir à le coincer ou pas. Les intrigues secondaires (sa relation avec son supérieur par exemple) n’apportent rien de plus au récit, tout juste un éclairage un peu différent sur le personnage.
Pour information, ce roman fait suite à un précédent ouvrage, policier également. On retrouve d’ailleurs beaucoup de références à l’enquête précédente (une sombre histoire d’infanticide à coté de laquelle Avraham est passé). Peut-être que ce roman est la pièce centrale d’une trilogie inachevée. Il en a les ingrédients mais la recette est encore un peu fade. Affaire à suivre, au cas où…
Ce roman a été lu dans le cadre des explorateurs du polar.
Le commandant Avraham Avraham est de retour à Tel Aviv après un congé sans solde de trois mois à Bruxelles. Toujours fragilisé par ses erreurs sur sa précédente enquête qui ont permis aux coupables de s'en tirer relativement bien, il rend visite à son commissariat pour se présenter à son nouveau divisionnaire. Bien qu'encore en repos, le commissaire déplorant son manque d"effectif, le commandant reprend du service. Il doit enquêter sur un fait inquiétant : une valise contenant une fausse bombe déposée près d'une crèche.
Très vite un suspect est appréhendé suite à la description d'un témoin mais celui-ci dispose d'un alibi en béton. Avraham est vite intrigué par le personnage d'Haïm Sara. Cinquantenaire, père de deux enfants en bas âge, l'homme vend des sandwichs dans les administrations. Sa femme absente, il doit s'occuper seul des ses deux rejetons et il a eu une altercation avec la directrice de la crèche, autre personnage qui intrigue le commandant.
C'est un commandant en proie au doute qui va enquêter. Il doute de ses capacités à pouvoir mener une enquête correctement, il doute du soutien de ses supérieurs hiérarchiques. Il est fragilisé aussi sur le plan personnel, car la femme qu'il aime, policière elle aussi, en poste à Bruxelles, semble réticente à venir le rejoindre à Tel Aviv pour l'épouser comme c'était prévu.
Dans ce roman où les informations sont distillées lentement, le plus intéressant est la description psychologique du commandant et de son suspect, des personnages dont les réactions, dont l'évolution sont décrites avec minutie, dont les caractères sont fouillés au scalpel. Malheureusement j'ai trouvé que le point fort de ce roman était aussi son talon d'Achille. A trop vouloir nous décrire la psychologie de ses personnages, le roman perd en rythme et se traîne un peu en longueur. Toutefois, l'ensemble reste d'une lecture agréable. Ce roman est le deuxième volet des aventures du commandant Avraham Avraham mais il peut se lire de manière indépendante. Je remercie lecteurs.com de m'avoir fait découvrir ce roman et son auteur.
Mon deuxième livre des Explorateurs du Polar
Encore un policier complètement à l'envers des codes habituels du polar, pour ce livre policier d'un auteur israëlien que je ne connaissais pas.
On connaît très rapidement le meurtrier. Mais ce que l'on ignore, c'est le comment et surtout le pourquoi.
Le mobile reste dailleurs pas très défini, un peu flou, voire secondaire.
Ce qui intéresse l'auteur , ce sont à l'évidence, les personnages et les relations humaines.
Que ce soient, pour l'enquêteur plein de doutes après l'échec de sa dernière enquête , et rempli de doutes aussi sur sa vie sentimentale ou pour le meurtrier taiseux, un peu "empêché" dans ses relations aux autres, la psychologie des personnages est assez fouillée. L'auteur s'attache à eux, à leurs faiblesses et difficultés, eux qui sont loin d'être des héros. Il nous emmène aussi dans les moindres détails de leur vie quotidienne et ordinaire. Il explore aussi les difficiles relations entre le père et ses enfants.
J'ai lu ce livre sans déplaisir, mais sans être passionnée non plus. Je pense que c'est un livre que j'oublierai facilement.
Je ne connaissait pas du tout l’auteur et ce fut donc une découverte totale pour moi. Il s’agit ici de son deuxième roman et de la suite des aventures de l’enquêteur Avraham. Il va s’occuper d’une affaire familiale pas évidente et l’auteur va nous amener subtilement à démêler le vrai du faux. Le moins que l’on puisse dire c’est que cette famille est loin d’être tranquille et a de nombreuses choses à cacher.
L’écriture est simple, va à l’essentiel , l’auteur sait comment tenir en haleine et donner envie au lecteur de tourner les pages jusqu’au bout. Il nous fait découvrir Tel-Aviv sous un autre jour que celui que l’on peut voir dans les médias.
J’ai aimé les personnages qui sont des personnes comme vous et moi, ils pourraient être le voisin, la collègue de bureau . Les problèmes et les crimes commis sont eux aussi assez réalistes et tout à fait banal. L’auteur rend aussi hommage à sa ville natale Holon puisque c’est dans cette banlieue de Tel-Aviv que se déroule l’intrigue.
J’ai aimé la manière de distiller petit à petit les indices, l’auteur a réussi à dire juste ce qu’il faut au moment où il faut pour que je ne décroche pas. Beaucoup de mélancolie
On peut lire indépendamment les deux livres mais c’est dans celui là que se dénoue l’intrigue du second, j’hésite donc à lire le premier .
VERDICT
Un bon trhiller qui permet de passer quelques heures de lecture fort sympathique.
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