Choisissez, lisez et chroniquez des romans policiers !
Une : Orna. Deux : Emilia. Trois : Ella. La première, enseignante à Tel-Aviv, vit très mal son récent divorce. Elle fait une fixation quasi obsessionnelle sur son fils de neuf ans, un enfant délicat, mal intégré. Elle fréquente sans vrai désir Guil, un avocat rencontré sur un site Web qui ment avec aplomb sur sa situation conjugale. Elle connaît brutalement une fin tragique. La deuxième, réfugiée lettone parlant à peine l'hébreu, travaille comme auxiliaire de vie.
Une pauvre fille solitaire, paumée, mystique. Le fils de son précédent employeur - qui vient de mourir - veut l'aider à trouver du travail. Il s'appelle Guil. Ca ne se termine pas bien non plus. Survient la troisième, Ella, une femme mariée qui essaie d'écrire sa thèse dans un café où elle se lie avec un homme qui n'est pas inconnu du lecteur...
Choisissez, lisez et chroniquez des romans policiers !
Qui est Dror Mishani ?
Il est un écrivain et traducteur israélien, spécialiste de l’histoire du roman policier. Sa série de romans sur l’inspecteur de police Avraham Avraham. Le premier titre de la série remporte le prix Martin Beck du meilleur roman policier étranger publié en Suède. Cette série comporte 3 tomes. Prix du meilleur polar des lecteurs de Points en 2015 pour Une disparition inquiétante et prix mystère de la critique en 2021 pour Une Deux Trois
Une deux trois ne fait pas partie de la série de l’inspecteur Avraham Avraham. De quoi sa parle ?
C’est le portrait de trois femmes aux vies très différentes.
Orna est enseignante au lycée, seule avec son fils depuis son récent divorce lorsqu’elle rencontre Guil sur un site de rencontres pour divorcés. Elle fait une fixation quasi obsessionnelle sur son fils de neuf ans, un enfant délicat, mal intégré. Elle fréquente sans vrai désir Guil, un avocat rencontré sur un site Web qui ment avec aplomb sur sa situation conjugale. Elle connaît brutalement une fin tragique.
Emilia est auxiliaire de vie après de personnes âgées, elle a été employée via une agence spécialisée et est lettone. Une pauvre fille solitaire, paumée, mystique. Le fils de son précédent employeur - qui vient de mourir - veut l’aider à trouver du travail. Il s’appelle Guil.
Ella, une femme mariée qui essaie d’écrire sa thèse dans un café où elle se lie avec un homme qui n’est pas inconnu du lecteur.
Extrait :
"Ronen la regarda. Dit qu’il en était parfaitement conscient. Que personne ne savait mieux que lui à quel point Orna était une mère extraordinaire. Elle fut soudain saisie d’une violente envie de le frapper, de poser les mains sur son cou, de planter les ongles dans sa chair et de serrer, exactement ce qu’elle avait ressenti pendant des semaines, juste après l’annonce de sa rencontre avec Ruth et la demande de divorce."
comme trois femmes qui vont croiser le chemin du même homme, Guil à Tel Aviv. Est ce leur cassure, leur fragilité que Guil perçoit ?
Plus qu’une histoire policière, Un, deux, trois est le portrait de trois femmes aux vies très différentes. Les romans qui ce déroule dans ce pays d’Israël son rare, l’auteur instille peu à peu le malaise et le doute chez le lecteur à travers ceux ressentis par ses personnages féminins en accentuant le coeur de la vie de ses femmes. Cela à pour conséquence de nous touché plus lorsque ces dernières sont en danger. Le retournement étonnant que réserve la dernière partie.
La première, c'est Orna, jeune enseignante au divorce douloureux qui passe son temps à accompagner la détresse de son fils en oubliant la sienne
La deuxième c'est Emilia, émigrée lettone de cinquante ans, auxiliaire de vie anla situation précaire tant financièrement que sentimentalement
La troisième, c'est Ella, jeune mère de famille débordée par ses trois enfants et son mari jaloux, qui a choisi le calme relatif d'un café pour écrire sa thèse.
Leur point commun Guil, bel avocat en instance de divorce qui les drague et les laisse tomber amoureuses de lui ...
Je m'arrête là pour ne rien divulguer mais ce roman extrêmement bien construit ma laissée sur ma faim.
Quel mobile pousse au crime ?
J'aime bien savoir et je n'ai pas su !
Bref un bon roman qui aurait mérité quelques pages supplémentaires !
Le loup et les agnelles
Direction Israël et Tel Aviv pour la découverte d’un auteur dont j’avais lu et entendu beaucoup de bien. Je n’ai pas été déçue par ce thriller hautement psychologique qui nous fait rencontrer trois femmes bien différentes et qui nous permet de découvrir certains aspects de la société israélienne.
Orna, Emilia et Ella vont croiser la route de Guil, un avocat bien sous tous rapports, en apparence… Orna est professeur et vient de divorcer, elle a un petit garçon, Errann, qu’elle a tendance à surprotéger. Le soir, elle traine un peu sur des sites de rencontres, et fait la connaissance de Guil, également divorcé, père de deux filles. Après avoir correspondu, ils en viennent à se voir, d’abord comme amis, puis deviennent amants, jusqu’au jour où Orna s’aperçoit que Guil lui a menti et qu’il est toujours marié … Orna coupe les ponts puis dans une sorte de jeu malsain, elle reprend contact avec lui et finit par accepter de le retrouver à Bucarest, pour un week-end qu’elle voit comme libérateur. Emilia est lettone, elle est venue à Tel Aviv pour travailler et elle s’occupe de Nahum, un vieil homme en fin de vie et de son épouse Esther. Lorsque Nahum décède, Emilia retrouve un poste d’auxiliaire de vie dans une maison de retraite, mais à temps partiel, ce qui ne lui permet pas de joindre les deux bouts…. C’est tout naturellement que Guil, le fils de Nahum et d’Esther lui propose de faire quelques heures de ménage chez lui… Quant à Ella, elle s’installe tous les matins dans un café pour y écrire sa thèse… C’est là que Guil la remarque…
Très bien construit, ce thriller au rythme assez lent laisse le suspens s’installer et permet au lecteur de faire connaissance avec les personnages, ces trois femmes qui n’ont pas grand-chose en commun mais qui toutes trois tomberont dans les griffes du prédateur.
En creux, l’auteur dessine la société israélienne, le sort des travailleurs étrangers, l’intérêt de certains israéliens pour l’obtention d’un passeport européen, le poids des traditions et de la famille.
-La première Orna est une jeune maman divorcée qui vit mal sa solitude,
-la deuxième Emilia est une aide-soignante russe très pieuse,
-la troisième Ella une mère de famille enfermée dans son mariage.
Mon tout a pour dénominateur commun un avocat du nom de Guil.
Tel un jeu de stratégie, Dror Mishani avance doucement ses pions pour nous emmener dans ce thriller et ne dévoilera ses cartes que lors de l'ultime final.
Cette sélection des prix des lecteurs me permet de découvrir un auteur Israélien qui a su me faire voyager dans la ville de Tel-Aviv et d'en apprendre un peu plus sur la vie et traditions locales. J'ai aimé le style fluide et le travail d'écriture de Dror Mishani qui le rend ce roman policier très accessible.
#bureaudeslecteurs
Découverte pour moi de cet auteur israélien, auteur de plusieurs polars dont une série autour d’un policier, Avraham Avraham.
+ : Un thriller original , très bien ficelé, qui manipule le lecteur, qui s’adresse parfois directement ou indirectement à lui, une étude subtile de la société israélienne, des personnages riches et complexes, on prend le temps de les connaître, de les comprendre, de développer une intrigue qu’on ne voit pas arriver et qui nous tient ensuite en haleine jusqu’à la fin.
- : Un début de récit étrange qui pose question : un thriller ? vraiment ? Une certaine lenteur, voulue mais parfois pesante, une enquête policière dont on connait déjà le coupable, qui tarde à venir et qui passe un peu trop vite.
Au final une belle découverte qui me donne envie de lire les autres romans de cet auteur…
L’auteur, Dror Mishani, nous livre un très beau polar en inversant les rôles. Le lecteur sait tout ou presque des victimes. L’assassin, lui, est un type fade, introverti, banal comme le sont très souvent, au fond, les meurtriers.
Dror Mishani, dans « Une, deux, trois », ne nous livre jamais le motif de ces meurtres. Le lecteur a l’impression que les proies sont prises au hasard ; beaucoup d’improvisations chez Guil, le tueur. Nous sommes très loin des serial killers.
Ce roman policier remet au centre du crime la victime. Et surtout, il donne une voix aux femmes, premières victimes des violences extrêmes. Ces femmes qui se battent tous les jours pour gagner et garder leur humanité.
J’ai vraiment été agréablement surprise par la construction de ce roman policier. Le dernier quart nous livre une fin étonnante. Cela faisait longtemps que je n’en avais pas lu avec une telle qualité dans l’histoire et dans la construction. Nous sommes très loin des clichés.
« Une, deux, trois » est une véritable réussite. Je vais m’empresser de lire d’autres romans policier de cet auteur.
Je tiens à remercier les Explorateurs du Polar avec lecteurs.com et les Editions Gallimard / Série Noire.
Une, deux, trois, comme l’histoire de Orna, Emilia, Ella, trois femmes qui vont rencontrer le même prédateur. Une, deux, trois comme trois histoires que l’on croit distinctes mais qui se rejoignent. Le tout se passe à Tel-Aviv, une ville à l’ambiance singulière.
Tout l’intérêt de ce roman noir réside dans sa construction et son écriture, avec un changement narratif dans la dernière partie. Les personnages des trois femmes sont bien construits, même si j’ai trouvé certaines de leurs réactions parfois pas tout à fait crédibles. La fin ne m’a pas surprise, je l’avais devinée et c’est dommage pour moi car cela enlève de l’attrait pour le récit.
Un bon moment de lecture malgré tout.
Merci à lecteurs.com et aux éditions Gallimard pour cette découverte.
Encore un auteur que je suis depuis ses deux premiers romans. Ici, pas de policier récurrent comme dans le 1 et le 2, mais trois femmes, très différentes, plus ou moins à la recherche d’une rencontre masculine, qui se trouvent successivement face au même homme. Guil a tout du type banal et sans histoire, si ce n’est une légère propension au mensonge, et pourtant, elles s’engagent chacune sur une pente bien dangereuse.
L’auteur fait merveille pour examiner la psychologie des personnages et pour surprendre le lecteur. Les rues de Tel-Aviv constituent un décor inhabituel. Ce roman m’a tenu en haleine pendant les deux petites journées où je l’ai dévoré !
https://lettresexpres.wordpress.com/
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