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Début 2000, le Mur pour la Paix, oeuvre symbolique et structure de verre et d'acier de 52 tonnes créée par Clara Halter, est installé début 2000 d'une façon temporaire (quatre mois) et sans aucune autorisation sur le Champ de Mars, site classé, dans le 7eme arrondissement de Paris.
En mars 2000, il est inauguré par Jacques Chirac, Président de la République, et Jean Tibéri, son successeur à la Mairie de Paris, dans le cadre des célébrations du passage à l'an 2000. Il s'y trouve encore en 2008 en toute illégalité, au su et au vu des autorités de la Ville de Paris et de l'État (ministère de la Culture et de la Communication) et contre les voeux de la Mairie d'arrondissement, des riverains et de nombreux Parisiens.
Le présent ouvrage, en s'appuyant sur des correspondances, des articles, des déclarations publiques tente de retracer les méandres qui ont conduit à la création de cet " ovni juridique " selon l'expression d'un journaliste et à la situation " inextricable " qui en a découlé. Propriété d'une association (Loi de 1901), ce monument privé n'a pas été entretenu au cours des années, sinon occasionnellement, pour parer au plus pressé, par les services de la Ville de Paris, alors que ce n'était pas leur responsabilité.
Il a dû même, à plusieurs reprises, être fermé au public pour des raisons de sécurité. Les administrateurs de l'association propriétaire n'ont pas pris les dispositions qu'impliquaient leurs Statuts pour assurer également le coût du démontage et du transfert de cette oeuvre temporaire sur un autre site. Au contraire, ils n'ont cessé d'insister pour que les pouvoirs publics se substituent à eux, allant jusqu'à leur " offrir " l'oeuvre pour arriver à leurs fins la maintenir coûte que coûte (littéralement) là où elle est.
Pendant longtemps, la presse, lorsqu'elle s'est intéressée au sujet, a, sous prétexte d'objectivité, préféré ménager tous les protagonistes. Une évolution plus ouverte semble se constater. Dès 1999, les élus locaux - maires successifs du 7em arrondissement, conseillers de Pans et, à partir de 2004, les associations de l'arrondissement n'ont pu obtenir le départ du monument. Cet ouvrage décrit dans le détail leurs interventions multiples et les positions contradictoires, fuyantes ou ambiguës des responsables de la Ville de Paris, de l'État et de l'association propriétaire, comme si l'oeuvre était " intouchable " pour des raisons mystérieuses.
À l'automne 2008, la Mairie de Paris et le ministère de la Culture et de la Communication ont fait savoir par voie de presse leur intention de donner un " sursis de deux ans " au monument et d'en assurer les charges d'entretien sur fonds publics. C'est cette nouvelle manoeuvre de trop qui est à l'origine du présent ouvrage écrit pour prendre date sur ce qui pourrait bien devenir " une concession à perpétuité " obtenue au prix de " perpétuelles concessions.
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