Les meilleurs albums, romans, documentaires, BD à offrir aux petits et aux plus grands
Un Jardin de sable est le cri de rage des laissés-pour-compte et des âmes médiocres à qui on ne tend jamais la main mais qu'Earl Thompson [1931-1978] rassemble et embrasse dans la brume du sordide et de l'impur. Jacky, né au Kansas à l'aube de la Grande Dépression, porte le désespoir et la misère comme une seconde peau. T émoin malgré lui de toutes les turpitudes, il tire ses conclusions d'un monde où prévalent brutalité, sexe et mépris. Sa jeunesse est un combat dans les bas-fonds pour remonter à la surface et se libérer de son destin. Un Jardin de sable est une oeuvre puissante et sombre, traversée de violences et de transgressions. C'est Steinbeck. C'est Zola. C'est Bukowski.
C'est Fante. C'est naturaliste et poétique à la fois. C'est la vie. Brutale, nauséabonde, fragile, magnifique.
Une lecture que j'étais contente d'avoir terminée, non parce que le livre est mauvais, non parce qu'il ne m'intéressait pas, mais parce qu'il m'a mis profondément mal à l'aise, par la violence et le sexe qui y tiennent une place majeure et répétitive. Violence insoutenable quand elle s'exerce à l'égard d'un enfant, surtout, sexe qui devient très glauque dans la deuxième partie et c'est à ce moment que le livre m'a rendue un peu nauséeuse par l'accumulation des scènes qui se répètent encore et encore.
Ne vous fiez pas à ma note, j'ai opté pour la neutralité, la plupart sont bien meilleures et la qualité de l'écriture le justifie, mais j'ai retiré très peu de plaisir de cette lecture et mes notations reflètent la plupart du temps ce plaisir de lecture. Dans ce cas, l'écriture très maitrisée et descriptive n'aura pas suffi.
Jack est né dans l'Amérique de la dépression des années 30, d'une mère immature (et le mot est faible en ce qui la concerne) et d'un père qui partira très vite avant de décéder. Il est élevé dans un premier temps par ses grands-parents, et puis rejoindra sa mère et le petit ami de celle-ci pour une vie qui rendra la première partie du livre quasiment l'équivalent du bonheur.
L'Amérique qui nous est décrite est celle de la misère, de la pauvreté, des expédients pour essayer de survivre et garder un toit, avoir de quoi assurer le prochain repas. La vie de ces pauvres gens n'est qu'une suite de boulots hasardeux, dépend de l'assistance qui leur procure juste de quoi ne pas crever de faim, et s'habiller. Jack n'aura que peu l'occasion d'être un enfant, et l'on a tendance à oublier qu'il est aussi jeune, tellement la vie est dure avec lui, tellement les adultes qui l'entourent surtout quand il vit avec sa mère semble plus immatures que lui, l'enfant.
Je retiendrai de ce livre l'image du grand-père, qui m'aura fait rire et qui saura exprimer maladroitement son amour pour son petit-fils, même si dans son cas la maxime « Qui aime bien châtie bien » est amplement mise en pratique. Il reste mon personnage préféré de ceux qui entourent Jack, même s'il est certain que la grand-mère aime aussi son petit-fils et tente de le protéger. Cette période où il vit avec eux, celle de sa petite enfance, parsemée de violence, restera quand même la moins difficile de la vie de Jack. Il aura même pendant quelques mois l'occasion d'aller à l'école. Ses conditions de vie vont largement empirer à partir du moment où il rejoint sa mère, je n'en dirai pas plus.
Un livre dur, dérangeant. Et en plus c'est une autobiographie. J'ai eu le coeur serré en lisant tout ce que ce gamin avait vécu, même si l'émotion a mis du temps à se manifester. Et je ne lirai sans doute pas la suite de son histoire.
Je remercie mes compagnons de cette lecture commune, sans qui j'aurais sans doute abandonné ce livre, Yaena, HundredDreams, Patlancien, gromit33, berni_29 et surtout Nicolak notre éclaireuse, en avance dans la lecture et qui m'a motivée pour continuer.
Jacky , né lors de la grande dépression, est le fils de Wilma Mac Deramid, pure américaine du Kansas et d’Odd Andersen, d’origine suédoise, mort prématurément à l’âge de vingt-deux ans au volant d’une voiture de son invention …
Sa mère instable, rebelle et plutôt perturbée psychologiquement fait le malheur de ses parents. Jusqu’au jour où elle part pour le Mississipi avec Bill, un bon à rien, en laissant son fils aux vieux Mac Deramid … Durant les premières années ceux-ci l’élèveront tant bien que mal, la grand-mère avec une rigidité pieuse, le grand-père avec une brusquerie non dénuée d’affection. La vie devenant de plus en plus difficile pour les américains de la classe ouvrière ou paysanne, l’enfant connaitra des années de vache maigre et des déménagements constants, bref un début d’existence d’une très grande promiscuité… Promiscuité qui n’est pas sans conséquences sur la précocité sexuelle des enfants du quartier … Mais tout cela n’est rien en comparaison de ce qui l’attend, lorsque sa mère vient l’arracher à ses grand-parents pour l’emmener vivre avec elle et Bill dans le Sud …
Alors là, j’avoue que je n’avais jamais rien lu de tel ! C’est pathétique, horrifique, bouleversant, impudique mais tellement beau ! Tellement bien écrit ! Et la souffrance indicible et palpable de cet enfant (qui grandit sans aucun repère digne de ce nom) et ne désire que l’amour de sa mère dans son intégralité, est au-delà du supportable ! On patauge dans la décadence et la misère humaine jusqu’à la nausée ! Un paradoxe inouï de l’immonde et du sublime !
Un immense coup de coeur en ce qui me concerne, toutefois je préfère prévenir : âme sensible ou pudibonde, s’abstenir !
violance, amour, sexe, amitié...
tout est déstabilisant dans ces 830 pages, mais je suis restée happée par l'histoire
et malgré toute ces situations glauques, dures, exceptionnelles, reste une lueur d'espoir
bravo
Déstabilisant et passionnant, ce roman où dominent violence, sexe, misère, s'il met souvent mal à l'aise, on a du mal à se détacher des 830 pages. Sans doute l'auteur aurai-il pu faire plus court, dans ce dédale de situations glauques où se trouve plongé ce petit garçon, mais rien que pour savoir comment et s'il pourra se construire après une pareille enfance, j'ai eu envie d'aller au bout de ma lecture. Tous les espoirs sont permis, après le désespoir.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
Les meilleurs albums, romans, documentaires, BD à offrir aux petits et aux plus grands
Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
Bird découvre que sa mère n'est autre que la poétesse dissidente Margaret Miu...
Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement