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La paix avec les Anglais n'ayant été que de courte durée, Louis Garneray et ses compagnons d’infortune se retrouvent prisonniers de guerre suite à un combat naval qui a fort mal tourné. Le voilà ramené en Grande-Bretagne et bientôt incarcéré avec des centaines d’autres marins français sur des pontons, vieux vaisseaux démâtés, ancrés dans des vasières non loin de la ville de Portsmouth. Ce sont de véritables bagnes flottant où les conditions de vie des malheureux sont absolument épouvantables. La nourriture est aussi infecte qu’insuffisante au point de rendre les hommes aussi maigres que des squelettes en quelques semaines. La promiscuité est telle qu’ils se voient entassés entre deux ponts, dès le soir, sans lumière ni aérations sur des châlits ou des hamacs étagés sur deux niveaux. Tout se monnaie pour tenter d’améliorer un peu ces abominables conditions de vie. Ainsi Louis doit-il verser deux louis d’or pour pouvoir obtenir une un peu moins mauvaise place. Cette petite fortune ayant été immédiatement volée à son vendeur, le coupable est aussitôt démasqué et jugés par ses co-détenus. Il sera condamné à recevoir une volée de coups de fouets qui le laisseront inconscient et le dos ensanglanté. Certains détenus en arrivent même à toutes sortes d’extrémités comme les « rafalés » qui, ayant dû vendre jusqu’à leur dernier lambeau de vêtement, vivent complètement nus été comme hiver et dorment à même le sol, serrés les uns contre les autres comme sardines en boite. Pour échapper à pareil enfer, Louis n’aura plus qu’une idée fixe qui tournera à l’obsession : s’évader par n’importe quel moyen…
« Un corsaire au bagne » est le troisième et dernier tome des aventures maritimes de Louis Garneray qui voit d’ailleurs ses talents de peintre de marine confirmés définitivement. Cette fois plus de combats navals, plus de tempêtes, plus de naufrages, plus d’attaques de pirates, mais une longue et lente descente aux enfers, orchestrée par des geôliers britanniques particulièrement vicieux et sadiques (à l’exception d’un jeune commandant qui ne restera d’ailleurs pas bien longtemps aux commandes). Cet opus reste le plus émouvant et le plus tragique des trois. Comment rester indifférent devant tant de cruauté et tant de perfidie ? Après tout, ces hommes n’étaient que des prisonniers de guerre. Ils sont pourtant plus mal traités que des bagnards ou même que des animaux en batterie. Louis accumulera en vain plusieurs tentatives d’évasion et ne devra sa survie et une faible amélioration à ses talents de peintre qui lui permettent de vendre ses premières toiles à un marchand d’art juif qui les lui prend pour une bouchée de pain et aussi à sa connaissance de la langue qui lui offre une place d’interprète, ce qui le mettra parfois en porte à faux dans plusieurs affaires. Le style est toujours aussi excellent et donc toujours aussi agréable à lire. Le récit de ces nouvelles tribulations reste passionnant en dépit de toutes les horreurs que l’on découvre. Ces pontons de la mort lente n’avaient rien à envier aux camps de concentration nazis, ni au « lao gaï » maoïste ni ou au « goulag » soviétique…
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