Toujours plus de conseils de lecture pour votre été !
Un texte fort et touchant sur le deuil et l'amour. Carmen Yáñez s'est mariée deux fois avec Luis Sepúlveda, la première fois à 18 ans et la deuxième à 40 ans. Entre-temps, elle a connu la torture dans les prisons de Pinochet, puis l'exil en Suède avec son fils, la naissance d'un autre enfant et l'adaptation à un pays et une langue totalement étrangers. Elle raconte cette relation interrompue mais jamais effacée dans les coeurs. Puis les retrouvailles et le bonheur de réinventer ensemble une nouvelle façon de s'aimer entre ironie et poésie. De nombreux chapitres sont introduits par un poème limpide et net qui donne l'atmosphère du récit qui suit.
Un texte à la fois tendre et fort.
Toujours plus de conseils de lecture pour votre été !
Un témoignage fort de l'amour qui lia la poétesse Carmen Yáñez et l'auteur Luis Sepúlveda disparu en 2020 victime de la Covid.
Un premier amour contrarié, une séparation rendue obligatoire par le coup d'Etat et la dictature de Pinochet au Chili puis un remariage en Europe des années plus tard, plus âgés, plus abîmés mais aussi plus célébres.
Dans ces quelques 200 pages entrecoupées de poèmes des 2 auteurs tout n'est pas dit mais on comprend l'essentiel: rappeler ce qu'est une dictature et dire un ultime adieu à son grand amour.
Un livre fort ,et puissant ,à découvrir l histoire de se couple ,leurs vies tourmentés par étapes que la vie est dure parfois beaucoup d émotions dans se livre une grande histoire à découvrir avec plaisir
Avril 2020, Luis Sepúlveda est une des victimes du Covid. Carmen Yáñez, son épouse, poétesse de grand renom, range son « vieux bureau » et « Je retournais au point de départ, avec ses poèmes aux feuillets froissés et jaunis, je retrouvais le poète que j’avais connu un jour et que j’avais aimé ». Un grand plongeon dans ce qui fut leurs vies.
L’amour les frappe au premier regard et leurs affinités politiques cimentent le groupe. Ils se marient alors qu’elle n’a que dix-huit. Pour pouvoir se marier et forcer l’accord de la mère de Carmen, ils décident de faire un enfant, Carlos Lenine.
La politique, le militantisme fait partie de leur vie, c’est même la part la plus importante. « Le monde entier avait les yeux fixés sur le Chili et sa voie pacifique vers le socialisme, mais au-delà de la frontière du Rio Grande avec des regards bien plus préoccupés : nous étions un mauvais exemple pour tout le continent ». Pour Carmen, ce furent « les mille jours les plus beaux du Chili ». Las, Pinochet arrive au pouvoir, par son coup d’état le 11 septembre1973 « C’était un 11 septembre, mardi, et tout avait la couleur des cendres. » ils doivent se cacher, se séparer. Ils vont jusqu’à divorcer pour "par sécurité, par cloisonnement, parce que chacun choisissait sa route" et puis, Carmen avait besoin d’un peu de soleil pour elle, Luis lui faisait un peu trop d’ombre. Arrêtés tous les deux, ils sont torturés.
Luis et Carmen s’exilent, se retrouvent en 1997 et se remarient quelques années plus tard.
« Voilà notre histoire singulière : nous avons vécu ensemble les années de la démocratie du gouvernement de Salvador Allende, les années heureuses et saccagées par une bande de fous et de mafieux qui firent main basse sur le pouvoir le jour le plus noir de septembre 1973, renversant le gouvernement constitutionnel, emprisonnant ses fonctionnaires, collaborateurs et sympathisants pour ensuite les torturer, les faire disparaître ou les fusiller sans autre forme de procès et sans le moindre droit de défense. Le fanatisme, la haine, le mépris de l’être humain furent leur façon d’obéir aux injonctions et aux ordres de l’administration Nixon et de la figure sinistre de Henry Kissinger qui prépara, trois avant avant l’élection de Salvador Allende, le plan d’extermination censé stopper la diffusion du communisme en Amérique latine. »
Leurs vies sont liées à l’histoire de leur pays, ce pays qu’ils aiment et haïssent
Ce livre est une véritable déclaration d’amour à Luis Sepúlveda, au Chili, à la démocratie, parsemé poèmes sur un fond historique dur de tortures et d’exécutions et se termine dans « La brume de Mondariz » texte court et inédit de Luis Sepúlveda.
Une très belle lecture servie par la traduction d’Albert Bensoussan.
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