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Lorsque l'enfant disparaît...
Lorsque, ce jour-là, Denise Desantis entre dans un magasin pour s'acheter des mouchoirs, elle est pressée et, comme cela se fait dans cette banlieue paisible, elle laisse son dernier-né dans la poussette, devant la porte. Lorsqu'elle ressort, la poussette est toujours là, mais vide. Les investigations du juge commencent par l'interrogatoire de Denise Desantis. C'est une femme ordinaire, effacée. Mère de quatre enfants, épouse d'un ouvrier sans grand caractère, elle vit pauvrement mais dignement dans sa petite maison de banlieue. Une femme sans histoires. Et pourtant...
Derrière sa détresse, son désespoir évident, le juge est intrigué par la rigueur et la minutie de son témoignage. Quand il s'efforce de retracer la chronologie des événements qui se sont déroulés avant la disparition de l'enfant, elle a réponse à tout, quasiment minute par minute. Au fil des jours, alors que tout prouve son innocence, la conviction du juge se forge : cette femme a tué son enfant. Il finira par la contraindre aux aveux et elle sera condamnée. Et pourtant...
13 avril 2001, dans un quartier populaire et paisible de la banlieue liégeoise, Denise Desantis découvre que David, son fils de 13 mois, a disparu. Elle l’avait laissé dans sa poussette, sur le trottoir devant l’entrée d’un magasin, le temps d’y faire une petite course en vitesse.
Dans un contexte post-Dutroux toujours prégnant, le juge d’instruction Conrad sait qu’il doit mener cette enquête de disparition d’enfant avec beaucoup de prudence et la plus grande rigueur.
Le magistrat commence par interroger Denise, cette mère de quatre enfants, femme au foyer irréprochable et sans histoires, épouse d’un ouvrier honnête et travailleur. Une famille de gens de peu, mais dignes.
Denise est dévastée par la disparition de son petit dernier, mais son témoignage et son attitude presque maniaques intriguent le juge.
Toutes les pistes sont explorées, le rempailleur louche, la jeune fille paumée, la patronne de bistrot exaltée, le beau-frère distant,…, mais tout ramène à Denise : serait-elle une infanticide ?
« Tu ne jugeras point » est un roman policier dans lequel l’enquête avance lentement mais sûrement, quelque part entre Maigret et Columbo. L’auteur décortique au scalpel le psychisme de tous ses personnages, envisage un mobile pour chaque suspect, perversion, vengeance, désir d’enfant, désespoir,… Le doute est distillé mais décidément les projecteurs s’entêtent à revenir sur la mère, et toute l’intrigue consiste à reconstituer le drame de cette journée du 13 avril : si c’est Denise, comment a-t-elle fait, quand, pourquoi ? Avant un twist final (que j’avais vaguement pressenti), qui apporte la preuve irréfutable et paradoxale d’un amour maternel inconditionnel.
Un roman policier à la fois empathique et ironique, qui vaut pour son analyse très fine des cœurs et des âmes, du lien maternel et du drame absolu que représente la perte d’un enfant.
#LisezVousLeBelge
Malgré les avis positifs à sa sortie, je suis désolée de ne pas avoir été emportée par l'intrigue, les personnages. Prévisible à souhait, personnages qui endossent l'uniforme leur rôle sans surprise. La mère, le juge, l'inspecteur, la grande sœur, le père.... tout ceci n'est pas très original. Un coup de théâtre à l'avant dernière page pour le lecteur qui est arrivé à ce stade.
A lire entre deux, à l'occasion d'un voyage trop long en train, au bord de la plage....
C'est sur les conseils d'une amie belge que j'ai découvert Armel Job, un auteur de romans policiers… Elle en disait tant de bien que je n'ai pas résisté ! Et j'ai bien fait !
Et moi aussi, je sens que je vais devenir une inconditionnelle de cet auteur.
Alors, quel est le sujet ?
Denise Desantis, mère de quatre enfants, se rend ce jour-là chez Madame Maldague pour acheter quelques mouchoirs. Elle laisse sur le trottoir la poussette avec son petit dernier David, treize mois, endormi et pénètre dans le magasin avec son troisième enfant, Antoine. Lorsqu'elle ressort, la poussette est toujours là mais… elle est vide ! C'est la stupeur, elle s'affole, court jusqu'au bout de la rue et demande à la vendeuse d'appeler la police.
Enlèvement ? Meurtre ? Viol ? Évidemment, le pire vient à l'esprit. ..
Le juge Conrad se charge de l'affaire, épaulé par deux inspecteurs fédéraux Harzee et Veruik. Mais très vite, certains éléments semblent très étranges : comment peut-on laisser une poussette à l'extérieur d'un magasin et prendre son temps pour faire des emplettes ? Pourquoi n'y a-t-il aucune photo du petit David dans la maison des Desantis alors que les autres enfants sont, eux, photographiés ? Pourquoi retrouve-t-on la cagoule du petit David chez le taxidermiste du coin, un certain Monsieur Gutsman ?
Enfin, le plus étonnant peut-être : quelle que soit la question qu'on lui pose, Madame Desantis a réponse à tout, comme si elle avait tout prévu, tout calculé ! Qui est, finalement, cette femme écrasée de douleur, une femme sans histoires, une mère a priori irréprochable, exemplaire, qui va souvent prier devant « le Vieux Bon Dieu », un Christ en croix médiéval ? A-t-elle pu tuer son enfant ? C'est l'intime conviction de l'inspecteur Harzee qui se moque des preuves mais encore va-t-il devoir démontrer la véracité de son point de vue !
Le juge Conrad interroge, émet des hypothèses, organise une reconstitution puis revient sur ses convictions, cherche d'autres preuves. Le doute s'introduit partout. Les témoignages se contredisent, certains même semblent faux. Qui ment, qui dit la vérité ? Cependant, il faut un coupable et vite, car l'opinion publique est unanime : il faut arrêter le MONSTRE !
Le climat est de plus en plus pesant, étouffant, dans cette petite ville belge située pas loin de Liège.
Le juge lui-même vit des moments difficiles, sa mère se meurt lentement et elle lui révèle des secrets enfouis qui remontent à la surface.
Ah que les gens sont complexes, mystérieux, impénétrables… humains, quoi ! Et comme il est difficile de savoir qui est l'Autre, celui que l'on côtoie tous les jours et que l'on croit connaître...
Tu ne jugeras point est un roman qui met en scène des gens ordinaires, des « petites gens » dans lesquels on peut s'identifier, se reconnaître et c'est précisément cela que j'ai aimé, le fait, finalement, de toucher, à travers eux, à la condition humaine.
Un bon moment de lecture !
Lire au lit : http://lireaulit.blogspot.fr/
la fin est vraiment geniale,on peut l'interpreter de plusieur façon mais seul la vraie solution est geniale !
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