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Excellent policier psychologique dans lequel Armel Job brouille sans cesse nos certitudes...
Armel Job est un auteur belge de plus d’une trentaine de livres et pourtant, c’est seulement maintenant que je le lis et le découvre grâce à ma participation au Prix Club de l’Auteur Belge des librairies Club. L’adage « nul n’est prophète en son pays » trouve vraiment à s’appliquer en la matière.
Pourtant, cette lecture m’a passionnée de bout en bout. Armel Job ne joue pas avec les technologies actuelles pour la rédaction de son livre. Et malgré tout, c’est captivant ! Bien que pas textuellement daté, on se l’imagine se déroulant courant années 80-90.
C’est une enquête policière somme toute classique. Le titre lève le voile directement quant au fait principal et sa victime. Malgré tout, je me suis laissée facilement rattrapée par le récit.
Ce fameux meurtre a lieu dans un petit village ardennais, là où la victime, le fameux Docteur Van Loi, s’est installé dans un ancien presbytère, exerçant son métier de chirurgien au Luxembourg. Homme à femmes bien que marié, son intégration dans le bourg ne s’est pas vraiment bien déroulée vu son dédain et les ennemis pouvaient dès lors être nombreux.
J’ai apprécié cette ambiance assez « cozy » (ce n’est pourtant un cosy mystery, je tiens à le préciser) au fil des pages, comme on pouvait trouver dans les romans de Georges Simenon. C’est toujours agréable de trouver des expressions bien de chez-nous, surtout dans le cadre d’un polar.
Chaque personnage se retrouve suspecté dudit meurtre à un moment ou à un autre et le lecteur est « promené » par l’auteur jusqu’au déroulé final.
Habituellement, je suis un peu frustrée quand la fin n’offre pas de conclusions nettes et précises, laissant des portes ouvertes. Dans le cas présent, cela offre aux lecteurs un questionnement assez intéressant.
Vu donc le premier essai réussi, je n’en resterai pas là avec cet émérite auteur belge. Affaire à suivre….
"La femme manquée" n'est pas mon premier roman d’Armel Job. Il a atterri dans ma PAL après avoir participé à La Place du livre de poche à Huy, où j'ai eu le plaisir d'entendre une interview d'Armel Job.
C'est ce résumé, bien sûr, qui m'a attirée mais aussi le fait que "La femme manquée" soit le premier roman de cet auteur publié dans la collection Espace Nord (dont le catalogue est entièrement consacré à la littérature francophone de Belgique) :
"Charles a trente-cinq ans, possède une belle ferme à Sarteau en Ardenne et rêve de trouver une femme... Il s'adresse au clerc de notaire, Evariste Lejeune, pour rédiger des annonces matrimoniales. Échec. Puis réussite, lorsqu'il découvre dans un catalogue exotique, sous la rubrique "Jolies indigènes cherchant mariage", l'épouse idéale. Arrive Opportune, jeune femme d'outre-mer qui meurt le jour même de ses noces. C'est alors que se révèle l'identité du pauvre Charles Lambert - révélation qui bouleverse le village et la vie d'Evariste Lejeune..."
Dans ce roman, Armel Job dénonce le racisme "ordinaire", la faible capacité d’ouverture aux autres cultures, dans un petit village des Fagnes belges où on va voir que les habitants, habitués à vivre en vase clos, sont prompts à tourner le dos à l’inconnu… Avec beaucoup de finesse, l'auteur décrit la vie de ce village rural - où les gens qui s'écartent des sentiers battus dérangent, font peur - et montre combien des sentiments négatifs comme la moquerie, l'indifférence, voire la méchanceté, peuvent vite réapparaître chez des gens ordinaires...
J'ai aimé ce livre, comme les autres de cet auteur lus jusqu'à présent.
C'est une histoire pleine de rebondissements, très facile et agréable à lire, et dans laquelle il nous fait passer du rire aux larmes en à peine quelques pages.
Ce que j'ai particulièrement apprécié, c'est que la "réalité" est bien différente de celle à laquelle je m’attendais au début du roman et notamment à la lecture du résumé. Je n'en dirai pas plus, à part que la fin est vraiment inattendue...
13 avril 2001, dans un quartier populaire et paisible de la banlieue liégeoise, Denise Desantis découvre que David, son fils de 13 mois, a disparu. Elle l’avait laissé dans sa poussette, sur le trottoir devant l’entrée d’un magasin, le temps d’y faire une petite course en vitesse.
Dans un contexte post-Dutroux toujours prégnant, le juge d’instruction Conrad sait qu’il doit mener cette enquête de disparition d’enfant avec beaucoup de prudence et la plus grande rigueur.
Le magistrat commence par interroger Denise, cette mère de quatre enfants, femme au foyer irréprochable et sans histoires, épouse d’un ouvrier honnête et travailleur. Une famille de gens de peu, mais dignes.
Denise est dévastée par la disparition de son petit dernier, mais son témoignage et son attitude presque maniaques intriguent le juge.
Toutes les pistes sont explorées, le rempailleur louche, la jeune fille paumée, la patronne de bistrot exaltée, le beau-frère distant,…, mais tout ramène à Denise : serait-elle une infanticide ?
« Tu ne jugeras point » est un roman policier dans lequel l’enquête avance lentement mais sûrement, quelque part entre Maigret et Columbo. L’auteur décortique au scalpel le psychisme de tous ses personnages, envisage un mobile pour chaque suspect, perversion, vengeance, désir d’enfant, désespoir,… Le doute est distillé mais décidément les projecteurs s’entêtent à revenir sur la mère, et toute l’intrigue consiste à reconstituer le drame de cette journée du 13 avril : si c’est Denise, comment a-t-elle fait, quand, pourquoi ? Avant un twist final (que j’avais vaguement pressenti), qui apporte la preuve irréfutable et paradoxale d’un amour maternel inconditionnel.
Un roman policier à la fois empathique et ironique, qui vaut pour son analyse très fine des cœurs et des âmes, du lien maternel et du drame absolu que représente la perte d’un enfant.
#LisezVousLeBelge
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